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Felix superstar, Ronaldo boudeur… Les coups de cœur et coups de griffe de notre envoyé spécial après Portugal-Suisse

REPORTAGE - Au-delà du résultat final, découvrez ce qui a retenu l'attention de notre journaliste à Lusail mardi soir.

Envoyé spécial à Lusail

Coups de cœur

Fernando Santos, pari gagnant

Mettre Cristiano Ronaldo sur le banc ? Un certain nombre de supporters portugais l'appelaient de leurs vœux avant ce huitième de finale contre la Suisse, jeudi. Fernando Santos a eu le courage de le faire. Les fans qui attendaient CR7 au coup d'envoi dans les tribunes de Lusail en sont pour leurs frais, mais on ne peut que saluer le coup du technicien de 68 ans. D'autant que c'est un pari doublement gagnant : sans l'ancienne star du Real Madrid, son équipe a gagné en vitesse, en mouvement, en percussion. En plus, c'est celui qui a pris sa place dans le 11 de départ qui a ouvert le score, le jeune (21 ans) attaquant de Benfica Gonçalo Ramos, d'une énorme mine qui est venu se loger dans la lucarne de Yann Sommer, au premier poteau, un bijou. D'autant qu'il s'offrait un triplé en seconde période ! Paris gagnant pour coach Santos, avec bien évidemment cette large victoire (6-1) et le billet pour les quarts de finale qui va avec. À noter qu'il a aussi bien vu en mettant Joao Cancelo, jamais à son niveau de City en sélection, pour Diogo Dalot.

Un papi peut en cacher un autre

S'il avait relégué CR7 sur le banc au coup d'envoi, Fernando Santos avait maintenu sa confiance à l'autre vétéran de cette équipe, Pepe. Logique. Et le défenseur de Porto s'est mué en buteur pour le break (33e), un coup de casque victorieux consécutif à un corner. Son huitième but en sélection pour sa 132e cape. Pour le reste, l'ancien Madrilène a évolué dans ses standards, sonnant la révolte au quart d'heure de jeu avec une montée rageuse, comme pour dire à ses petits camarades endormis de passer la seconde. Il a joint les actes à la parole. À noter que Pepe devient, à 39 ans, le plus vieux buteur dans une phase finale d'un Mondial.

Felix superstar

Joao Felix, nouvelle pépite du football portugais. C'est ce qu'on pouvait penser il y a une poignée d'années. Depuis, le joueur de l'Atlético peine à confirmer. Si bien qu'on l'imagine sur le départ cet hiver. Avec par exemple le PSG pour profiter de l'aubaine, entre autres… Jeudi soir, tout le monde parlera du triplé magnifique de Ramos, à juste titre. Mais le moteur de cette équipe, c'était Felix, en grande forme, toucher de balle soyeux, orientations bien senties, toujours dans le bon tempo, rien de trop. Grand Felix. Le vrai Felix ? Deux passes décisives pour lui, seulement serait-on tenté de dire, mais impliqué sur quasiment tous les buts de son équipe lors de cette démonstration du Portugal.

Coups de griffe

Faible Nati

Si ce n'est Breel Embolo, l'attaquant de l'AS Monaco, pas grand-chose à sortir de positif de l'équipe nationale de Suisse mardi soir. Une bien faible Nati, qui n'a jamais été en mesure de rivaliser avec le Portugal. Fragile défensivement, aphone offensivement, croquée au milieu… Les Suisses n'ont tout simplement pas existé. C'est d'autant plus frustrant quand on se souvient que ce sont eux qui ont écarté la France en 8es de finale de l'Euro l'année passée, après avoir été menés 3-1 jusque dans le «money-time» de la rencontre…

Ronaldo pressé de partir

Ronaldo fâché, Ronaldo frustré, Ronaldo agacé ? Oui, évidemment. Sinon, Ronaldo ne serait pas Ronaldo… On ne parle pas de n'importe qui. Le quintuple Ballon d'or de 37 ans a toutefois pris le temps de faire un selfie avec une supportrice handicapée avant le match, dans le tunnel. Un moment qui restera sans doute gravé dans la mémoire de cette jeune femme. Ronaldo le sait bien : être une superstar, ça vient avec des droits et des devoirs. La déception ne les lui a pas fait oublier. C'est aussi ça, la marque des grands. Finalement appelé à entrer en jeu pour le dernier quart d'heure, après avoir été réclamé à de multiples reprises par le public de Lusail, il a tout fait pour marquer. Et il a même cru y parvenir. Hors-jeu. Au final, le Portugal a composté son billet pour les quarts de finale et CR7 est venu saluer chaleureusement le kop. Il n'a toutefois pas jugé bon d'attendre le reste de ses coéquipiers et a quitté le terrain avant tout le monde. Touché dans son orgueil, il s'est laissé guider par la déception plutôt que de fêter cette qualification flamboyante.