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FIPADOC : Le palmarès dévoilé, l’Année du documentaire parfaitement lancée 

Le froid était toujours là, mais le ciel de Biarritz s’est dégagé juste à temps pour la cinquième édition du FIPADOC, qui s’est déroulée du 20 au 28 janvier . Tout était donc réuni pour profiter pleinement de cette belle fête du documentaire,  la première depuis trop longtemps sans restrictions sanitaires, où professionnels du secteur et spectateurs ont pu se retrouver dans les salles obscures autour de superbes créations. 

« Pour la première fois, le festival commençait un vendredi, ce qui a permis à un public qui travaille en semaine de pouvoir assister aux projections », explique Christine Camdessus, déléguée générale du festival. Cette année, les équipes du festival international de documentaire ont vu les choses en grand, avec près de 200 films projetés sur huit jours et dans huit salles différentes. 

« Pour s’inscrire dans le mouvement de solidarité à l’endroit de la communauté des documentaristes ukrainiens, nous avons accueilli plusieurs de leurs films. Des projets ukrainiens ont aussi été hébergés dans notre forum de production », poursuit Christine Camdessus. Le FIPADOC 2023 a aussi promu un certain nombre de productions baltes et finlandaises, lors de projections, et au cours des journées professionnelles, pensées comme chaque année pour que des documentaristes du monde entier puissent se rencontrer, échanger et surtout nouer des collaborations. 

Autre nouveauté, le FIPADOC a, cette fois, ouvert ses portes à des séries documentaires,  « un genre en plein essor ». Parmi elles, le public pouvait retrouver « L’affaire d’Outreau »excellente série aux qualités cinématographiques indéniables, consacrée au fiasco judiciaire éponyme. Cette édition, spéciale à plusieurs titres, a également mis le rugby à l’honneur pour célébrer, dans une ville qui se passionne pour ce sport, l’arrivée prochaine de la Coupe du monde.

Et, pour couronner le tout, l’événement avait été choisi par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) pour lancer l’Année du documentaire, une opération pensée pour promouvoir ce genre essentiel, à travers une succession de rendez-vous. Alors, la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak est venue en terre biarrote, le 23 janvier, en donner le coup d’envoi. 

Au terme d’une cinquième édition réussie, où le public était au rendez-vous de ces dizaines de projections, réparties dans des lieux mythiques de la côte basque, le jury du FIPADOC a rendu son verdict, récompensant des films engagés et engageants. Parmi les récompenses annoncées lors de la cérémonie de clôture, dans la grande salle de la Gare du midi, « Finite : the climate of change », portrait grandiose de militants écologistes anglais et allemand, s’est vu décerner le Grand prix « Impact », qui met en valeur les productions engagées en faveur des droits humains, de l’environnement et de la justice sociale. 

Le prix du public a, lui, été remis à Laurent Kouchner et Mickaël Mahut, pour leur film « Autisme : Le petit chasseur de fantômes »,  qui retrace la quête d’un père qui souhaite le meilleur avenir pour son fils autiste. Les prix du documentaire national et international ont, eux,  été remis à Ahsen Nadeem, pou r « Les corbeaux sont blancs », et à Guillaume Ribot, pour « Moissons sanglantes - 1933, la famine en Ukraine », tandis que le prix de la meilleure réalisatrice a été remis à Audrey Gloaguen, pour l’excellent « Les fantômes du pétrole », diffusé ce dimanche 29 janvier sur France 5 à 20h55  Pour patienter jusqu’à l’année prochaine, de nombreux films projetés à Biarritz seront d’ailleurs à retrouver prochainement sur le petit écran.