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Flanc Est de l’Otan : les combattants estoniens s’aguerrissent au contact des militaires Français

REPORTAGE

Toute ressemblance avec une menace réelle n’est que fortuite mais le message arrivera sans doute jusqu’au Kremlin… Pendant 36 heures, ce week-end, la ligue de défense estonienne (EDL) s’est entraînée à combattre une force armée conventionnelle qui attaquerait son pays. Cette armée fictive d’invasion, à seulement 2h30 de route de la frontière russe, a été jouée par 185 soldats français et 90 soldats britanniques.

Dans un froid glacial approchant les -10 degrés, les 300 combattants de la ligue de défense, des civils volontaires chargés de la protection du territoire, avaient préparé depuis plusieurs semaines des pièges sur le terrain : des mines (fictives), des cachettes, des caméras de chasseurs discrètement posées dans les bois pour surveiller l’avancée des troupes...

"C’est un terrain qu’ils maîtrisent. Il utilisent aussi les civils pour obtenir des renseignements sur nos positions. Des civils ont dit qu’ils avaient vu des Français. Ils ont envoyé leur drone et ensuite ils nous ont préparé un tir de mortier", explique le capitaine Benoît.

"On améliore nos techniques"

Et si après l'invasion en Ukraine, l’Estonie était le prochain objectif de Vladimir Poutine ? C’est en tout cas ce à quoi se prépare l’Etat balte, membre de l’OTAN. Chaque mois, de nouveaux volontaires, civils ou anciens militaires, rejoignent la ligue de défense estonienne. "Ce qu’on a appris ici de cet exercice, c’est qu’il faut s’attendre au pire", raconte au micro Europe 1 le sergent Marco, 45 ans, un ancien militaire qui a rejoint la ligue de défense. "Après ce qu’il s’est passé en Ukraine, beaucoup de gens nous rejoignent. Donc on améliore nos techniques."

Températures négatives, pluies glaçantes et zones marécageuses… De leur côté, les militaires Français, stationnés à Tapa dans le cadre de l’OTAN, ont eux aussi touché du doigt les conditions dans lesquelles combattent Russes et Ukrainiens, depuis presque 10 mois maintenant.