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Football (Mondial) : Rabiot, la revanche du vilain petit canard

Une réponse inattendue...

Une réponse inattendue qui a le mérite de la sincérité. Dans un milieu où il est de bon ton d’assurer qu’on ne lit pas ce qui est écrit sur soi - ce qui est évidemment faux, c’est même tout le contraire -, Adrien Rabiot ne s’embarrasse pas de langue de bois. « J’ai souvent été critiqué, parfois à tort selon moi. C’est une bonne reconnaissance », savoure le joueur de la Juventus Turin, devenu un pilier des Bleus, qui affronteront l’Angleterre, samedi (20h) en quarts de finale.

« On est beaucoup plus proches »

C’est une sacrée revanche pour celui qui aurait pu voir sa carrière internationale s’arrêter en mai 2018 après son refus de faire partie des réservistes de Didier Deschamps pour la Coupe du monde en Russie. C’était quelques mois après des déclarations qui n’étaient pas passés quand, en octobre 2017, lors d’un match des éliminatoires en Bulgarie (0-1), le joueur avait évoqué « le froid » et « la peur de se blesser » pour expliquer sa mauvaise prestation, lui qui était entré en jeu en fin de première mi-temps pour suppléer N’Golo Kanté, blessé.

Le temps a fait son office et les relations entre Rabiot et Deschamps, que le joueur qualifie de « plus serein, plus détendu », se sont normalisées. « On a toujours eu de bonnes relations, même avant ce qu’il s’est passé avant le Mondial 2018. Après, il y a eu deux ans où on n’a pas eu de contact. Quand je suis revenu, on a discuté et ça s’est très bien passé. Cette relation s’est améliorée de sélection en sélection, on a appris à se connaître. Aujourd’hui, on est beaucoup plus proches. »

J’ai souvent été critiqué, parfois à tort selon moi.

Plus mature à 27 ans, sans doute moins perturbé par son envahissante maman et agent Véronique, Adrien Rabiot a surtout passé un cap sur le terrain. Au Qatar, dans la lignée de son début de saison réussi en Italie, il affiche un excellent niveau de jeu. Ses impressionnantes performances physiques, qui le placent parmi les milieux de terrain les plus actifs du Mondial, lui permettent de mieux profiter de ses grandes qualités techniques.

« Pour que je puisse utiliser mon potentiel, il faut que je sois bien physiquement. C’est ce que j’ai beaucoup travaillé depuis que je suis à la Juve. Je peux être actif défensivement et offensivement pendant 90 minutes sans baisser de régime, ou très peu. »

Avec un tel volume de jeu, Rabiot a mis fin aux débats sur son positionnement qui ont pollué son début de carrière au PSG et en équipe de France. Alors qu’il rechignait à jouer en sentinelle, il ne présentait pas toutes les garanties pour assumer un rôle de box-to-box.

« Vous en avez beaucoup parlé, j’en ai beaucoup parlé. À partir du moment où j’ai arrêté de me poser des questions sur mon positionnement, je me suis senti mieux sur le terrain. » Un changement à mettre au crédit de Massimiliano Allegri, qui lui a fait passer un cap en Italie.

Interrogé samedi à la veille du 8e de finale victorieux contre la Pologne (3-1), Didier Deschamps avait lui même évoqué quelques changements de comportement chez Adrien Rabiot, sans entrer dans les détails. « Sur le plan humain, le caractère, il est comme il est, je ne le découvre pas. Si ce n’est qu’il a enlevé des choses qui pouvaient le gêner à une période. » Pourvu que ça dure.

L’Anglais Walker ne veut pas « trop respecter » Mbappé

S’il a conscience de l’importance de son duel annoncé avec Kylian Mbappé samedi, en quart de finale du Mondial-2022, le défenseur anglais Kyle Walker prévient qu’il ne faudra pas « trop respecter » l’attaquant français, qui s’est entraîné normalement avec les Bleus, à huis clos, ce mercredi. Walker, qui peut évoluer comme arrière-droit ou axial droit dans un système à trois défenseurs centraux, devrait se retrouver dans le couloir où évolue Kylian Mbappé. « Je comprends évidemment qu’on se focalise (sur ce duel) et je sais que ce que j’ai à faire, c’est l’arrêter. Mais c’est plus facile à dire qu’à faire. C’est un joueur fantastique et en grande forme », a déclaré ce mercredi le défenseur de Manchester City en conférence de presse. Il l’attend cependant de pied ferme. « Je ne me sous-estime pas. J’ai déjà joué contre lui et contre beaucoup d’autres très bons joueurs, avec l’Angleterre, Manchester City ou Tottenham », a-t-il rappelé.