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Formule 1 : Fernando Alonso, les «351 Glorieuses»

À 41 ans, l'Espagnol a battu dimanche le record de départs en Grand Prix, dépassant au compteur le Finlandais Kimi Raïkkönen, même s'il n'a pas fini la course à Singapour.

Fernando Alonso a commencé un total de 351 Grands Prix, contre 350 pour Raïkkönen. Cependant, un débat existe sur ces chiffres, la Fédération internationale de l'automobile (FIA) enlevant une unité à Alonso et à Raïkkönen car les deux pilotes avaient abandonné au Grand Prix de Belgique 2001 et n'avaient pas pris part au deuxième départ de la course, donné après un accident. Ce dimanche, à Singapour, le champion du monde 2005 et 2006, alors avec Renault, n'a pas terminé la course sur le circuit de Marina Bay. Au 22e tour sur 61, il a dû abandonner en raison d'un problème mécanique sur son Alpine.

Le «Taureau des Asturies» est 9e actuellement au championnat du monde, derrière son équipier français Esteban Ocon. En 2023, Alonso continuera de battre ses records de longévité (21 ans et six mois entre son premier Grand Prix en 2001 et le dernier en date dimanche) chez Aston Martin, écurie avec laquelle il a signé pour «plusieurs années». En revanche, son compteur de victoires reste bloqué à 32 depuis son succès en Espagne en 2013, avec Ferrari. Son dernier podium, le 98e, remonte-lui à 2021, avec Alpine au Qatar. Retour en chiffres sur une carrière hors normes.

1er Grand Prix en 2001

2001, l'odyssée de l'Espagnol commence. En Australie, celui que l'on ne surnomme pas encore le Taureau des Asturies débarque avec l'écurie Minardi. À 19 ans, il est à l'époque le troisième plus jeune pilote de l'histoire (désormais 7e). Dans une monoplace peu performante, «Nando» ne termine aucune fois dans le top 10. Mais il convainc l'Italien Flavio Briatore, dirigeant de Renault, de l'embaucher dans l'écurie française. Pilote de réserve en 2002, il devient titulaire en 2003.

1ère victoire à 22 ans

Dès sa deuxième course avec Renault, en Malaisie, il impressionne : première des 22 pole positions qu'il obtiendra dans sa carrière, et premier podium (3e). Alors plus jeune poleman de l'histoire à 21 ans et sept mois, depuis dépassé par Sebastian Vettel et Charles Leclerc, Alonso bat un autre record de précocité: à tout juste 22 ans, il devient le plus jeune vainqueur en Grand Prix, en Hongrie. Depuis Vettel, Leclerc et enfin Verstappen, à 18 ans, l'ont battu. Pas d'autre victoire en 2003 ni en 2004 pour Alonso, qui terminera 6e puis 4e mondial pour ces deux premières saisons avec la marque au losange.

Double champion du monde

C'est en 2005 qu'Alonso entre dans l'histoire de la F1 et dans le coeur des aficionados. Avec sept victoires, il remporte son premier titre de champion du monde, devant Raïkkönen et Michael Schumacher, dont l'hégémonie prend fin. À 24 ans, Alonso devient le plus jeune champion de l'histoire (battu depuis par Lewis Hamilton en 2008, puis Vettel en 2010). Tout autant victorieux en 2006, il réalise le doublé avec Renault et son ère semble lancée. Mais Alonso décide de rejoindre McLaren, avec qui il terminera troisième mondial, derrière son équipier... le débutant Hamilton, et Raïkkönen, champion sur Ferrari.

Cinq équipes

De retour avec Renault en 2008 et 2009, c'est la combinaison de l'écurie française qu'Alonso a le plus revêtue : 105 époque Renault, et 38 Grands Prix avec Alpine depuis son retour en F1 en 2021 après deux ans d'absence. Avec McLaren, il roule 94 fois, en 2007 puis entre 2015 et 2018, avec une fin de parcours calamiteuse. Il se rapproche du titre avec Ferrari (96 courses entre 2010 et 2014), mais est battu d'un rien par Vettel en 2010 et 2012. En 2013, il échoue encore à la deuxième place, cette fois loin derrière le pilote allemand de Red Bull.

32 victoires, 98 podiums

C'est avec Ferrari qu'Alonso décrochera la dernière de ses 32 victoires, comme un symbole, chez lui en Espagne. Son dernier podium, le 98e, remonte-lui à 2021, avec Alpine au Qatar.

24 Heures du Mans

Frustré d'être en queue de peloton avec McLaren et désireux de marquer l'histoire du sport auto, Alonso veut remporter la «triple couronne» - GP de Monaco F1, déjà dans son escarcelle, 24 Heures du Mans et 500 Miles d'Indianapolis. En 2018 (encore en F1 en parallèle) et 2019, il remporte les 24 Heures du Mans et le titre de champion du monde d'endurance, avec Toyota. Mais il échoue à Indianapolis. Sa fausse retraite le porte aussi sur les dunes du Dakar.

94.392 kilomètres

Sans pitié avec ses adversaires et équipiers, défenseur hors pair, pilote toujours affûté à 41 ans, Alonso, c'est aussi des chiffres à donner le tournis - ou à exploser une empreinte carbone : 18.888 tours réalisés pour 94.392 km, deux records, en 21 ans et six mois depuis 2001, la longévité la plus importante en F1 entre son premier Grand Prix et son 350e. Et c'est loin d'être fini. Après les six courses restantes avec Alpine, Alonso offrira ses services à Aston Martin à partir de 2023 pour «plusieurs années». Désormais, le Benjamin Button de la F1 a peut-être dans le viseur un autre record : devenir le pilote le plus vieux en F1, dépassant le Monégasque Louis Chiron, pilote à 55 ans et 9 mois en 1955.