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Formule 1 : Ford, un géant de retour après deux décennies d'absence

Le constructeur américain débarquera sur la grille en 2026 mais n'a pas encore confirmé quelle(s) écurie(s) il fournira en moteurs.

C'est un géant des sports mécaniques qui s'apprête à effectuer son retour dans la plus prestigieuse des compétitions automobiles à partir de la saison 2026. Dans trois ans, Ford, le constructeur aux 10 sacres constructeurs et aux 13 titres pilotes posera de nouveau le pied sur la grille, quasiment deux décennies après l'avoir délaissée. La marque à l'ovale a officialisé ce vendredi la nouvelle, sans préciser encore avec quelle(s) écurie(s) elle comptera se frotter à la concurrence. Mais une nouvelle annonce devrait très vite lever le voile sur ce partenariat permettant à la marque de viser rapidement les sommets.

Il faut remonter au début des années 2000 pour retrouver la trace de Ford en Formule 1. À l'époque le bloc-moteur américain (Ford-Cosworth) équipait encore trois écuries, Jaguar, Jordan et Minardi. Une fin de chapitre pas forcément très glorieuse pour la marque qui avait bâti sa légende dans les années 60-70 en au début des années 80 en portant au sommet des pilotes comme Jackie Stewart (champion du monde en 1969, 1971 et 1973), Emerson Fittipaldi (en 1974), James Hunt (en 1976) ou, un peu plus tard Nelson Piquet (1981) et Keke Rosberg (1982). C'est aussi au volant d'une Ford que Michael Schumacher a décroché sa première couronne mondiale avec l'équipe Benetton (en 1994). En 38 saisons, Ford a signé 176 victoires (mais aussi 139 pole positions). Un palmarès qui place le géant de Dearborn (Michigan) au troisième rang des constructeurs derrière le grand rival Ferrari (243), Mercedes (212) et toujours devant Renault (169).

Ce retour dans la discipline a été rendu possible grâce à la réduction des coûts en F1. Le plafonnement des budgets et le net regain de popularité du Championnat du monde en Amérique du nord, notamment grâce à la série Netflix Drive to survive, a poussé les dirigeants à valider ce retour qui coïncide avec la nouvelle réglementation des moteurs en 2026. «L'annonce aujourd'hui de l'arrivée de Ford en Formule 1 à partir de 2026 est formidable pour le sport et nous sommes ravis à l'idée de les voir rejoindre nos partenaires déjà présents», s'est réjoui Stefano Domenicali, le président de la Formula One saluant au passage «l'incroyable héritage» du constructeur dans les sports autos. «Notre engagement à être neutre en carbone d'ici 2030 et l'introduction des carburants durables dans les monoplaces à partir de 2026 constitue également une raison importante pour leur décision d'arriver en F1», a ajouté l'ancien patron de la Scuderia Ferrari.

Un paddock à l'accent plus yankee

Au moment où les rumeurs d'un intérêt de l'Arabie saoudite pour le Championnat du monde de Formule 1 (propriétés du groupe américain Liberty Medias depuis 2016) reviennent avec insistance, cette nouvelle confirme l'américanisation de la discipline. Éclipsée outre-Atlantique ces dernières décennies, la discipline posera ses valises trois fois là-bas au cours de la saison (Miami le 7 mai, Austin le 22 octobre et Las Vegas le 18 novembre). L'écurie de Caroline du Nord, Hass F1, s'est installée depuis 2016 sur la grille et un pilote US débarquera cette saison, Logan Sargeant, chez Williams. Depuis 2015 et Alexander Rossi (cinq départs et zéro point inscrit), aucun pilote à la bannière étoilée ne s'était invité parmi le gratin du sport auto. Le paddock devrait continuer à prendre l'accent yankee puisque Cadillac (qui appartient au groupe General Motors) lorgne sérieusement sur le championnat. Son alliance récente avec Andretti, un grand nom des sports autos américains pourrait aboutir à une arrivée prochaine sur la grille.