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France-Pays-Bas: les coups de cœur et coups de griffe de nos envoyés spéciaux

Retrouvez ce qu'ont apprécié ou non les envoyés spéciaux du Figaro lors du succès des Bleus contre les Pays-Bas (4-0).

LES COUPS DE CŒUR

Mbappe capitaine flamme

Il était attendu, il n'a pas déçu. Mieux, il a rempli son rôle dans des standards qu'il impose depuis maintenant six ans en équipe de France. Vertigineux. Avec deux buts à son actif, ses 37e et 38e, qui font de lui le cinquième meilleur buteur de l'histoire des Bleus à seulement 24 ans, le nouveau « capi » ne pouvait pas rêver soirée aussi idyllique pour lancer une nouvelle ère. Le brassard ne l'a pas gêné un seul instant, et dans une rentrée des classes parfaite, il a été le leader attendu. Décisif, fédérateur et grand frère pour un garçon comme Kolo Muani. Du grand art.

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Maignan, Konaté, Upamecano: les ministres de la Défense

Avec eux, interdiction de passer. Et quand l'un se « rate », comme Upamecano, fautif sur le penalty de Depay, c'est Maignan qui se charge de faire le job en détournant le tir de l'ancien Lyonnais (90e+3). Comme pour montrer, d'entrée de jeu dans la succession avec Lloris, son appétence pour cet exercice. Avec ce trio, complété par le colosse Konaté, Didier Deschamps a de quoi voir venir et tient sans doute son trio défensif pour les qualifications à l'Euro 2024, et bien sûr la compétition en Allemagne si les Bleus maintiennent ce tempo. Le duo Konaté-Upamecano se connaît par cœur après leurs années communes à Leipzig, et ça se voit. Ils font le bonheur de Liverpool et du Bayern, mais aussi de la sélection depuis le Mondial. Avec eux à ce niveau, les vice-champions du monde peuvent dormir tranquilles. Les colosses veillent. À confirmer face à des attaquants plus incisifs.

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Mike Maignan félicité par ses partenaires après son penalty arrêté GONZALO FUENTES / REUTERS

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Griezmann, l'anti-héros indispensable

Déçu et en réflexion sur son avenir international lundi après avoir appris la décision de Deschamps de donner le brassard à Mbappé, Griezmann a répondu de la meilleure des manières vendredi soir. Une action résume à elle seule la panoplie du joueur extraordinaire qu'il est.

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2e minute de jeu: tacle pour récupérer le ballon, Kolo Muani décale vers Mbappé qui retrouve… son vice-capitaine pour le 1-0 d'une frappe limpide. Un travail d'orfèvre. Et un symbole rêvé pour « DD ». Tout à long de la démonstration face aux Bataves, « Grizou » a rayonné. Altruiste, décisif, disponible, il était partout. Le public du Stade de France ne s'y est pas trompé en l'ovationnant lors de sa sortie (76e, remplacé par Fofana).

Deuxième titularisation en Bleu pour Kolo Muani. JB Autissier / PANORAMIC

Kolo Muani sur sa lancée du Mondial

On l'avait quitté sur cette occasion manquée en toute fin de match contre l'Argentine, dans la peau d'un joker de luxe. On l'a retrouvé dans celle de l'avant-centre titulaire en Bleu. Randal Kolo Muani a saisi l'occasion et donner envie de le revoir dans ce rôle, lui qui a brillé par sa disponibilité, sa vitesse, ses efforts. Certes, l'ancien Nantais a été un peu brouillon aussi, mais son inspiration sur le premier but de Kylian Mbappé, quand il laisse intelligemment passer le ballon, vaut le détour. Il est aussi à l'avant-dernière passe sur le premier but tricolore de la rencontre. Match plein et prometteur.

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LES COUPS DE GRIFFE

Les Pays-Bas totalement dépassés

«Nous n'avions aucune chance (de gagner).» Ronald Koeman a eu le mérite de ne pas tourner autour du pot en conférence de presse d'après-match dans les coursives du Stade de France. Difficile d'en être autrement au regard de la prestation catastrophique dévoilée par ses hommes. Le dernier quart de finaliste, battu aux tirs au but par l'Argentine au Qatar a fait peine à voir. D'accord, il y avait des forfaits en pagaille en raison d'une infection, mais quand même... « Je ne m'attendais pas à un tel écart, argumente Koeman. Ce n'est pas l'équipe que j'avais en tête d'aligner, mais vous connaissez les circonstances (cinq joueurs ont été touchés par une infection virale, NDLR). Mais je ne veux pas trouver d'excuses pour cette prestation médiocre. Nous aurions dû être beaucoup plus agressifs et faire moins de fautes. Il n'y a rien eu de très positif aujourd'hui.» Une chose est certaine: les Bataves n'ont pas le réservoir des Bleus.

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Les supporters bataves ont manqué de respect

Outre le spectacle sur le terrain, la soirée fut aussi marquée par des hommages divers et variés vendredi soir au Stade de France. Notamment une belle et vibrante minute d'applaudissements à la mémoire de Juste Fontaine, recordman des buts en phase finale de Coupe du monde et Claude Simonet, ancien président de la FFF, décédés récemment. Une initiative suivie par l'ensemble des 77.000 spectateurs… en dehors des supporters néerlandais, restés stoïques et immobiles. Ne pas connaître ces deux hommes est une chose, respecter l'hommage du pays qui vous accueille et applaudir en est une autre. Un comportement détestable et indigne d'une telle nation.

Les anciens internationaux lors de l'hommage du Stade de France. FRANCK FIFE / AFP

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Benzema s'est privé d'un bel hommage

À voir les sourires de Lloris, Mandanda, Varane et Matuidi, heureux et émus après l'hommage rendu par le public français avant la rencontre, la soirée fut aussi idyllique sur ce point. En froid avec Didier Deschamps, Karim Benzema a brillé par son absence et s'est surtout privé d'une communion avec les supporters qui l'auraient accueilli à sa juste valeur sur la pelouse de Saint-Denis vendredi soir. Le Ballon d'Or 2022 n'a pas daigné faire le déplacement, s'excusant en envoyant un mail à la FFF. Sa retraite internationale sera à l'image de sa carrière en bleue. Brouillée et inaboutie.

Les Bleus penchent trop à gauche

L'histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. Avec le tandem Théo Hernandez/Kylian Mbappé, l'équipe de France penche naturellement à gauche. Surtout qu'il y a Adrien Rabiot dans leur zone. La gauche caviar. À droite, c'est au pain sec et à l'eau. Évidemment, Jules Koundé n'a pas le même profil que le Milanais. On était toutefois en droit d'attendre plus et mieux de Kingsley Coman. Au final, le danger est quasi exclusivement venu de la gauche vendredi. Contre une faible équipe des Pays-Bas, ça va. Contre un adversaire plus en forme, ça peut être un souci...