CHRONIQUE. La Chine, la Russie et l’Inde ont-elles vraiment les moyens – et la volonté – de s’allier pour tenter de remettre en cause l’ordre mondial ?
La guerre en Ukraine le prouve : l'Occident, même lorsqu'il défend l'indépendance d'un pays agressé, ne parvient pas à mobiliser la communauté internationale à ses côtés au-delà d'une vague condamnation de principe de l'agresseur par l'Assemblée générale des Nations unies. Peu de pays l'ont suivi pour imposer des sanctions aux dépens de la Russie.
En effet, même s'il n'approuve ni ne soutient Poutine, le reste du monde entend se tenir le plus possible à l'écart d'un conflit qui ne le concerne pas directement. À l'occasion, il en profite même en achetant avec une ristourne le pétrole russe placé sous embargo par les Européens. Du coup, les Russes ont argué de cette neutralité apparente pour affirmer que le monde voyait dans leur intervention militaire un combat contre un Occident décadent...
Vous lisez actuellement :Gérard Araud – Les ambiguïtés de l’axe anti-occidental