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Gond-Pontouvre se réapproprie l’espace naturel en bord de Touvre

Gond-Pontouvre se réapproprie l’espace naturel en bord de Touvre
Bertrand Magnanon, Gérard Dezier, Jean-Luc Lenoble et Mathieu Tallon réfléchissent encore aux options possibles pour renaturer cet espace derrière la Caisse d’Épargne.

Photo Quentin Petit

Par Richard TALLET - r.tallet@charentelibre.fr, publié le 2 décembre 2022 à 11h15.

La Région a accordé 106.995 euros au projet de renaturation du parking derrière la Caisse d’Épargne à Gond-Pontouvre. La commune veut rouvrir l’espace naturel et redessiner le cours d’un ruisseau en piteux état.

Au-dessus, la route de Paris et ses 14.000 véhicules par jour. En contrebas, un parking entouré de grillage empêchant l’accès à un espace en friches, en bord de Touvre, juste derrière la Caisse d’Épargne. Ici, la mairie de Gond-Pontouvre a le projet de rouvrir les espaces naturels sur deux hectares. Objectif, redonner à la commune un de ses poumons verts et...

Au-dessus, la route de Paris et ses 14.000 véhicules par jour. En contrebas, un parking entouré de grillage empêchant l’accès à un espace en friches, en bord de Touvre, juste derrière la Caisse d’Épargne. Ici, la mairie de Gond-Pontouvre a le projet de rouvrir les espaces naturels sur deux hectares. Objectif, redonner à la commune un de ses poumons verts et permettre aux riverains de profiter d’un coin de nature et de fraîcheur en été.

L’idée germe depuis plus de quinze ans dans la tête des élus de Gond-Pontouvre. « On a profité d’un appel à projets ‘‘nature et transition écologique’‘ de la Région pour lancer les études », explique Bertrand Magnanon, l’adjoint aux finances de la commune. « Notre candidature a été retoquée une première fois. On a fait intervenir un écologue pour revoir notre copie. »

La Région a accordé 106.995 euros pour « réhabiliter et renaturer des espaces (boisés, humides, herbeux), par des travaux et plantations ; créer des habitats pour la petite faune (nichoirs, pierriers, bassins…) ; traiter et remplacer des clôtures et autres obstacles à la continuité écologique ; et informer et sensibiliser les visiteurs et habitants du quartier ».

Redessiner un cours d’eau

Avant de se lancer dans ce réaménagement, Gond-Pontouvre attend que le Sybra (Syndicat du bassin des rivières de l’Angoumois) rende sa copie sur la réhabilitation du petit ruisseau qui court sur ces deux hectares. « Actuellement, ce cours d’eau qui prend sa source derrière les terrains de tennis et qui n’a pas de nom, a un tracé en angle, décrit Mathieu Tallon, le directeur du Sybra. Il n’est plus sur son cours initial, il est trop large », en partie envasé, « il dysfonctionne totalement ».

Le syndicat mixte veut lui redonner sa sinuosité « et le remettre au fond de la vallée, retrouver le cheminement naturel ». Et en faire un habitat adapté à la reproduction des truites par exemple. « Nous sommes actuellement en phase d’enquête publique pour notre plan de gestion des rivières, et ce projet en fait partie », indique Mathieu Tallon qui espère, au mieux, un début des travaux fin 2023, au pire en 2024.

« Dès que nous aurons le projet du Sybra, nous pourrons nous aussi commencer les travaux », rebondit Jean-Luc Lenoble, chargé de projet à la mairie de Gond-Pontouvre. D’ici là, les services auront le temps de choisir les options. « Nous sommes toujours dans les intentions, il faudra dans les prochains préciser les choses. »

Rouvrir les espaces naturels

Mais l’idée générale est là. « On veut rouvrir un accès qui donnera sur la route de Paris », en face de Picard, « et créer un parcours qui ira jusqu’aux bords de notre parcelle, avec de l’information pour les promeneurs », liste Jean-Luc Lenoble qui voit aussi tables et bancs pour pique-niquer. « Ça redonnera aussi un accès aux pêcheurs » qui pour l’instant ont un barrage végétal interdisant l’accès aux berges de la Touvre.

« On est sur une enveloppe globale de 250.000 euros », compte à gros trait Gérard Dezier. Le maire se rappelle qu’ici il y a eu « une boîte de nuit et un magasin de vente de pièces détachées ». Quand les bâtiments ont été détruits, la commune a racheté pour créer un espace de stationnement et délester les places de parking de la route de Paris. « On avait dû clôturer pour éviter les dépôts sauvages dans la partie en friches. »

Cet aménagement s’inscrit dans un projet plus large. « Il se fait dans le cadre de l’opération de revitalisation du territoire », complète Bertrand Magnanon. Une opération qui passe par le réaménagement de la route de Paris. « Une étude est en cours. Nous aurons la première restitution en janvier. »