France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Goran Ivanisevic, l'entraîneur de Novak Djokovic : « Tant qu'il gagne, ça va ! »

« Où placez-vous cette victoire parmi tous les titres gagnés avec Novak ?
Comme il l'a dit, je pense que c'est la meilleure. Pas seulement parce qu'après ce qu'il s'est passé l'an dernier il est revenu, mais aussi parce que ces trois dernières semaines ont été extrêmement difficiles.

Vous travaillez avec Novak depuis quelque temps, est-ce que vous avez appris quelque chose de nouveau sur lui pendant ce tournoi ?
Vous apprenez tout le temps avec lui ! Il devient de plus en plus fou (rires). Et ce n'est pas fini, mais d'une manière positive. Ce mec est juste incroyable, je ne sais pas comment le décrire. Je pensais avoir tout vu et j'ai découvert ça. Il devient un peu émotif sur le court, ça n'a pas d'importance.

Il parle, on parle, mais la manière dont il a gagné le tournoi, la manière dont il a joué c'est incroyable. Il a gagné dix Opens d'Australie. C'est une bataille entre l'Espagne et la Serbie maintenant, il y a 22-22 pour le moment. Cette année va être intéressante.

Il s'excuse toujours après ses matches parce qu'il est difficile à gérer. Est-ce qu'il l'est à ce point ? De quoi parle-t-il exactement ?
On pourrait parler de ça pendant dix jours... J'étais aussi un joueur de tennis et j'étais aussi un peu fou... Je comprends ce qu'il ressent, je comprends ses émotions. C'est la finale d'un Grand Chelem, ce n'est pas grave. Si ça l'aide, ça m'est égal. Je lui ai dit : ''Tu peux me dire ce que tu veux, mais tu dois gagner, sinon on aura un problème.'' Tant qu'il gagne, ça va ! (sourire) Mais ça va, l'année dernière n'a pas été facile, rien n'est facile, mais c'est la même chose quand tu es coach, il y a la pression à gérer.

« Il y a huit ou neuf ans, j'ai dit que Novak et Rafa dépasseraient Roger. Les gens me regardaient bizarrement, mais maintenant on est à 22-22 »

Novak a bientôt 36 ans, il y a des jeunes qui arrivent qui n'en ont que 19. Combien de temps pensez-vous qu'il peut encore rester à ce top niveau ?
Au moins deux ou trois ans. La manière dont il prend soin de son corps, l'importance qu'il accorde au moindre détail est impressionnante. On parle souvent des jeunes, ils sont là et c'est super pour le tennis et pour l'avenir du sport. Mais il y a encore ces deux-là qui se battent. C'était le jardin de Novak ici, le prochain ce sera chez Rafa, à Paris.

Bien sûr, les jeunes arrivent : Alcaraz est incroyable et malgré tout, si Rafa entre sur le court à Roland Garros, il est toujours le grand favori à mon avis. Il y a plein de gars qui peuvent le battre, Novak aussi. Mais Rafa a gagné quatorze fois là-bas. C'est super d'avoir plein de jeunes, il y a aussi Stefanos qui va gagner un Grand Chelem à un moment, parce que c'est un joueur incroyable.

Parlez-nous de l'après-match, quand Novak est venu dans le box. On ne l'avait jamais vu être aussi émotif après un titre, ça vous a étonné ?
Oui et non. Il garde tout pour lui donc parfois c'est normal d'exploser. Bizarrement, il était très calme et silencieux pendant un set et demi. C'était très émouvant, pour lui comme pour nous, c'est un grand accomplissement et ça a vraiment été trois semaines difficiles pour lui. Il a réussi à passer au-dessus de tout ça.

Vous avez parlé de Roland Garros. Qu'est-ce que ça représenterait que Novak remporte le 23e en premier ?
Il y a huit ou neuf ans, j'ai dit que Novak et Rafa dépasseraient Roger. Les gens me regardaient bizarrement, mais maintenant on est à 22-22. Ce sont deux compétiteurs incroyables, deux joueurs de tennis exceptionnels, comme ce qu'ils ont apporté au tennis. J'ai hâte, j'ai vraiment hâte que la bataille se poursuive. Et les jeunes vont devoir trouver des portes d'entrées et se faufiler. Mais il y aura toujours ces deux-là qui auront un dernier mot à dire. »

publié le 29 janvier 2023 à 17h52