Grève contre la réforme des retraites EN DIRECT : Plus de 21 % d’enseignants grévistes ce jeudi…

«La mairie du Ve arrondissement de Paris, dont la maire est Florence Berthout qui est favorable à la #ReformeDesRetraites, a été mise en sobriété énergétique ce matin par les robins des Bois de l'énergie», a affirmé sur Twitter Karim Abed, secrétaire général CGT énergie d'Ouest Ile-de-France. La mairie est sans électricité depuis son ouverture au public à 9 heures, a confirmé la maire d'Horizons, parti allié d'Emmanuel Macron, Florence Berthout. Enedis, gestionnaire du réseau de distribution, confirme cette coupure et indique que ses équipes «sont en cours d'intervention pour réaliser au plus vite les opérations de réalimentation».

Les chiffres sont tombés. Selon, le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, le taux de grévistes est de 19,42 % dans les académies métropolitaines. Les enseignants (21,4 %) sont davantage mobilisés dans le 1er degré (23,22 %) que dans le second (19,61 %)

« La première consigne c’est que chacun et chacune garde son sang-froid mais ne se laisse intimider d’aucune façon », a lancé Jean-Luc Mélenchon ce jeudi à Marseille, dénonçant un Emmanuel Macron jouant « la stratégie de la paralysie, de la provocation et du chaos ».

Appelant chacun à « jeter toutes ses forces dans la bataille » contre la réforme des retraites, le leader de la France Insoumise a ironisé sur ceux qui « se gargarisent sur la violence » supposée des manifestations : « Il n’y a pas de violence dans le mouvement que nous sommes en train de vivre et qu’il y ait ici ou là quatre ou cinq poubelles qui brûlent n’est rien par rapport à ce qu’on a vu dans le passé ».

Selon notre journaliste Élise Martin, sur place, les entrées d’une dizaine de lycées et d’universités, dont l’École normale supérieure, ont été bloquées, empêchant la tenue des cours.

Plus de la moitié des stations-service de Loire-Atlantique sont touchées par des pénuries d’au moins un carburant, et environ une sur six à l’échelle de toute la France, selon des données publiques. Sur fond de grèves dans les raffineries et au neuvième jour de mobilisation contre la réforme des retraites, 15,14 % des stations-service de France sont à 9 heures en pénurie d’au moins un des carburants (essence et/ou diesel) qu’elles proposaient le mercredi 1er mars, d’après une analyse des données du site gouvernemental des prix des carburants. Environ 7,65 % des stations sont à sec.

Comme le président du Sénat Gérard Larcher (LR), le président du groupe LR à l’Assemblée Olivier Marleix a refusé ce jeudi la main tendue d’Emmanuel Macron aux « individualités » à droite qui ont soutenu sa réforme des retraites. « La méthode du débauchage, elle est totalement éculée », a déclaré Olivier Marleix sur Public Sénat, reconnaissant qu'« il n’y a plus grand monde à débaucher d’ailleurs ».

Pour lui, le président Macron « a fracturé le pays ». « Il a eu comme jeu politique depuis six ans maintenant de pousser la gauche dans les bras de l’extrême gauche de [Jean-Luc] Mélenchon, de pousser les électeurs de droite dans les bras de Marine Le Pen pour en fait se retrouver un peu à la tête d’un bloc central ».

« Le résultat c’est effectivement cette fracturation terrible dans le pays, le fait qu’aujourd’hui on se demande quelle peut être l’alternative », a-t-il analysé.

Le patronat de l’hôtellerie-restauration demande ce jeudi à « pouvoir travailler en accueillant dignement et en toute sécurité » ses clients, à l’orée d’une neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, déplorant les « tensions sociales » qui pénalisent l’activité. « Nous sommes aujourd’hui dans une situation de tension très forte pour nos entreprises qui subissent très directement le contrecoup des tensions sociales dans le pays », déclare Thierry Marx, président de l’Umih, principal syndicat patronal du secteur, dans un communiqué.

Cette « crise sociale s’ajoute à la crise économique » liée à « l’augmentation considérable du coût des matières premières et de celui de l’énergie », dit le chef, qui appelle « tous les acteurs à retrouver le chemin de l’ordre et du retour à la normale ».

Le choc s’est fait « contre une voiture de tourisme, à forte cinétique ». Un motard est décédé jeudi matin dans un accident à Argoeuves près d’Amiens, dans une zone industrielle où sont organisés des barrages filtrants dans le cadre de la contestation de la réforme des retraites. Les pompiers de la Somme sont « intervenus vers 6h40 » et « le motard a été déclaré décédé sur place », a indiqué la préfecture de la Somme.

La réquisition de salariés grévistes à l’important dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer, près de Marseille, a été prorogée via un nouvel arrêté mercredi soir, et ce pour 48 heures à nouveau, a annoncé la Préfecture de police des Bouches-du-Rhône ce jeudi.

Le texte reprend les conditions de l’arrêté initial, annoncé mardi par le ministère de la Transition énergétique, soit la réquisition de « trois salariés par relève ».

Ces réquisitions avaient provoqué une forte colère mardi, et la tension était montée entre manifestants et forces de l’ordre sur place, à Fos-sur-Mer, quand les personnes venues pour tenter de bloquer les sorties des camions avaient été dispersées à coups de gaz lacrymogènes.

La gauche doit « démontrer sa capacité à offrir un débouché politique » à la contestation en cours contre la réforme des retraites, et « bâtir un projet de coalition », estime le premier secrétaire du PS Olivier Faure dans Libération ce jeudi.

« Face au double défi de l’opposition à Emmanuel Macron et à l’extrême droite, nous devons maintenant aller vers un projet de coalition qui incarne l’autre chemin, l’alternative » aux prochaines élections, dit-il, estimant qu’il faut « être capable de se dire que nos propositions d’hier ne sont pas gravées dans le marbre ».

L'interview du président de la République Emmanuel Macron a été suivie par 10 millions de téléspectateurs sur TF1 et France 2 mercredi à 13h00, en plein mouvement de contestation de la réforme des retraites, selon les chiffres de Médiamétrie publiés ce jeudi.

Cette interview sur les deux chaînes a réalisé près de 67% de part d'audience: deux tiers des gens qui étaient devant la télé à ce moment-là la regardaient, sans compter les chaînes d'information en continu. Au total, 6,1 millions de téléspectateurs ont suivi l'interview sur TF1 et 3,9 millions sur France 2.

C’est la même chose à Narbonne, où les voies sont également occupées, depuis 6 heures ce matin.

« Il faut entendre l’exaspération. Il y a une forme de colère. Il faut écouter ». Invité d’Apolline de Malherbe sur RMC et BFM TV ce jeudi matin, le patron de la CFDT Laurent Berger a regretté « une cassure démocratique » dans le pays.

Sur LCI, le président LR du Sénat a remis une certaine distance entre le parti et l’exécutif, même s’il est favorable à la réforme des retraites. « Nous avons des profondes divergences avec Emmanuel Macron », a-t-il tenu à rappeler alors que le chef de l’Etat a appelé Élisabeth Borne à « élargir » sa majorité.

L’approvisionnement en kérosène de l’Ile-de-France et de ses aéroports par la Normandie « devient critique », compte tenu des grèves dans les raffineries contre la réforme des retraites, a indiqué jeudi à l’AFP le ministère de la Transition énergétique.

Compte tenu de cette situation, le gouvernement a « pris un arrêté de réquisition » à l’égard des grévistes de la raffinerie TotalEnergies de Normandie, mise à l’arrêt le week-end dernier et où les expéditions de carburants sont bloquées ; « mais il n’a pas été décidé de le notifier à ce stade », a ajouté le ministère.

Un feu a été allumé ce jeudi matin sur la rocade, où la circulation tourne au ralentit

Pour le préfet de police de Paris, les huit précédentes journées de mobilisation ont été encadrées sans accroc dans la capitale. « Les forces de l’ordre interviennent lorsque des éléments radicaux dégradent des commerces. Nous intervenons quand il y a des violences ou des exactions et nous nous retirons quand c’est réglé », a affirmé Laurent Nuñez sur RTL ce jeudi matin. La nouvelle manifestation parisienne doit s’élancer depuis la place de la Bastille sur les coups de 14 heures.

Fermé à la circulation mercredi après l’effondrement d’un portique qui avait été incendié, le pont de Saint-Nazaire a pu être remis en état et « la circulation est de nouveau possible depuis cette nuit », a annoncé le département de Loire-Atlantique.

Des manifestants bloquent un dépôt de bus ce jeudi matin à Rennes, où de nombreuses lignes sont à l’arrêt

Le garde des Sceaux exige une « réponse pénale systématique et rapide » de la part des magistrats à l’égard des personnes interpellées en marge des rassemblements contre la réforme des retraites. A Paris, 425 personnes ont été placées en garde à vue lors des trois soirées de manifestations spontanées. Pour en savoir plus, c’est juste ici :

On fait le point en vidéo, sur les différents recours possibles, après l’utilisation du 49.3 par le gouvernement, qui a permis de faire passer le projet de réforme des retraites sans vote.

Saisi par la Première ministre, la gauche et l’extrême droite, le Conseil constitutionnel a désormais entre les mains le sort de la réforme des retraites, adoptée au forceps au Parlement.

Selon la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina, maître de conférences à l’Université de Rouen, interrogée par l’AFP, une censure partielle des Sages est « probable ».

« Le gouvernement a choisi comme véhicule législatif pour faire passer sa réforme un projet de loi de financement rectificatif du budget de la Sécurité sociale (PLFRSS). Et plusieurs voix, dont celle du président du Conseil constitutionnel Laurent Fabius, ont déjà mis en garde sur le risque de cavalier budgétaire qui menace toutes les dispositions hors du champ financier », estime l’experte.

« Cette intervention va attiser la colère », a affirmé Philippe Martinez mercredi, le secrétaire général de la CGT. Sans avancer de chiffre de manifestants, les responsables syndicaux appellent de nouveau à une mobilisation « massive ». Le syndicat lycéen FIDL a appelé à des « blocus massifs partout sur le territoire » jeudi et vendredi.

La police prévoit « entre 600 et 800.000 personnes sur environ 320 actions », dont 40 à 70.000 à Paris, où le cortège s’élancera à 14h de la place de la Bastille, en direction de la place de l’Opéra.

Selon une source proche du gouvernement, l’exécutif s’attend à ce que la mobilisation « s’étiole » après la manifestation de jeudi, et à ce que tout rentre dans l’ordre « ce week-end ».

De La France insoumise au Rassemblement national, les députés d’opposition ont fustigé l’entretien télévisé du chef de l’Etat. Depuis l’Assemblée nationale, notre journaliste Thibaut Le Gal fait le point, juste ici :

Pour la neuvième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la circulation des trains est fortement limitée à Paris et en banlieue. Dans le métro parisien, seules les lignes automatisées (1 et 14) circuleront normalement, et la 4 presque normalement, tandis que les autres rouleront à des horaires variables pendant la journée.

Côté RER, la RATP prévoit un train sur deux sur les lignes A et B (cette dernière fermant dès 23h). La station Auber sera fermée. 80 % des bus seront en circulation et un trafic quasi normal est prévu pour les tramways.

La grève des éboueurs parisiens engagée le 6 mars contre la réforme des retraites est reconduite jusqu’à lundi, ont confirmé mercredi à l’AFP les responsables de la CGT qui bloquent l’accès à l’usine d’incinération d’Ivry-sur-Seine.

« Nous ne sommes pas résignés, le combat peut changer de forme (…) Même si nous on s’essouffle, le monde du travail n’est pas essoufflé », a déclaré Régis Vieceli, secrétaire général CGT de la filière déchets et assainissement à Paris, après l’entretien télévisé d’Emmanuel Macron.

Les grévistes ont « la capacité de tenir un moment » grâce à la « coordination et la solidarité », a soutenu Ali Chaligui, qui se présente comme un animateur CGT de la filière dans le privé.

Bonjour et bienvenue sur ce live où nous suivrons avec vous cette neuvième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites qui s’annonce particulièrement suivie. En effet, les organisations syndicales sont très remontées depuis le recours au 49.3 par Elisabeth Borne pour faire passer la réforme. De fait, depuis vendredi, mobilisations et blocages éclatent un peu partout en France avec parfois des scènes de chaos. L’intervention télévisée hier d’Emmanuel Macron, où il a assumé cette réforme, n’a pas été de nature à calmer les esprits. On verra ce que ça donne ce jeudi.