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Grève du 28 mars, en direct : déjà des blocages ! Du monde dans les manifestations ?

Grève du 28 mars, en direct : déjà des blocages ! Du monde dans les manifestations ? GREVE 28 MARS. Perturbations et blocages sont nombreux ce mardi dans les transports, les écoles ou encore sur les routes, à l'occasion de la grève du 28 mars. La mobilisation va aussi passer par d'importantes manifestations en marge desquelles des violences sont redoutées.

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Plusieurs points de blocage sont en cours sur de nombreuses routes et ces mobilisations pourraient se multiplier dans les heures et les jours à venir selon les syndicats. Sur BFMTV, Eric Bouet, un syndicaliste CFDT transports Basse-Normandie a évoqué la possibilité que les blocages menés par les chauffeurs routiers soient poursuivis, renforcés et plus nombreux : "Je pense que ça risque même de se durcir. On n’est pas dans le cadre d’une violence, mais on va multiplier les points de blocage au niveau du Grand Ouest".

C'est l'idée soulevée par le patron de la CFDT, Laurent Berger. Le syndicaliste qui salue la durabilité et l'ampleur des mobilisations contre la réforme des retraites estime que la contestation est suffisamment forte et visible pour être prise en compte par le gouvernement et proposer le recours à une médiation entre le gouvernement et l'intersyndicale. "On doit être en capacité de faire valoir nos idées de façon pacifique et démocratique. [...] Il faut mettre en suspens la réforme. On prend un mois et demi et on fait de la médiation. Et on regarde sur quoi il peut y avoir un compromis ou non", a-t-il souhaité sur France Inter.

Une grande attention va être portée au déroulé des manifestations ce mardi 28 mars. Si l'écrasante majorité des manifestants attendus seront pacifiques, les renseignements redoutent la venue possible de "plus de 1000 éléments radicaux" à Parsi, "dont certains venus de l'étranger et d'autres étaient présents à Sainte-Soline ce week-end", d'après les déclarations de Gérald Darmanin.

Les syndicats espèrent voir les cortèges des manifestations aussi épais que lors de la précédente mobilisation si ce n'est plus. Entre 650 000 et 900 000 manifestants sont attendus partout en France selon une note des renseignements territoriaux, à Paris ils pourraient être 70 000 à 100 000 d'après la même source. Les manifestations pourraient également grossir avec une plus importante mobilisation des jeunes ce mardi, la jeunesse pourrait être deux fois à trois fois plus nombreuse.

L'écopole de Saint-Martin-de-Crau, zone économique des Bouches-du-Rhône et plus importante concentration d'infrastructures logistiques dans la région est entièrement bloqué par des dizaines de camions stationnés aux abords et sur les voix d'accès à la zone. Ce sont les entrepôts de plusieurs grandes entreprises qui sont otages de la mobilisation : 1 million de m2 d’entrepôts logistiques appartenant entre autres à Amazon, Décathlon, Castorama et autres.

Laurent Nunez, préfet de police de Paris, a prévenu sur les ondes de France Inter que cette grève du 28 mars ne sera "pas [une] journée de chaos". L'homme veut rassurer à quelques heures des premiers départs de manifestations alors que des heurts violents ont éclaté dans différentes villes jeudi dernier, lors du précédent mouvement de grève. "On a constaté une montée en volume et en radicalité de ce black block jeudi dernier" mais ce mercredi les forces de l'ordre géreront "comme d'habitude" les actions de groupes hostiles en marge des cortèges pacifiques.

Plusieurs blocages se sont mis en place devant certains établissements scolaires, des lycées notamment, ce mardi matin. Des exemples sont déjà visibles dans plusieurs villes : à Paris, à Marseille au lycée Thiers, à Rennes au lycée Emile Zola ou encore dans des établissements bordelais. Non seulement de bloquer les lycées, ces jeunes entendent également se joindre aux manifestations pour prendre pleinement part à la grève du 28 mars.

Les premiers grévistes et manifestants du 28 mars ont investi les routes, notamment à Rennes où plusieurs centaines d'étudiants bloquent une voix à l'ouest de la rocade rennaise ralentissant fortement la circulation. Des images similaires ont été prises à Caen avec des blocages organisés à deux points du périphérique en plus de celui en place au centre routier de Mondeville. Certaines routes sont également envahies par les manifestants à l'entrée de Lorient.

La grèves des éboueurs n'est plus totale depuis les réquisitions et la reprise volontaire d'activité des usines d'incinération de la région parisienne, mais la filière est toujours affectée par les mobilisations. Ce mardi matin, depuis les premières heures de la grève, des dizaines de personnes bloquent le dépôt de camions bennes d'Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis.

L'acte 9 du mouvement social contre la réforme des retraites a laissé des traces et fait craindre de nouvelles violences lors de la grève du 28 mars. Gérald Darmanin a ainsi déployé et annoncé un "dispositif de sécurité inédit" avec "13 000 policiers et gendarmes" mobilisés partout en France pour contenir les débordements en marge des manifestations. Pas moins de 5 500 forces de l'ordre sont déployés uniquement à Paris qui risque, une nouvelle fois, de concentrer les violences les plus importantes.

Plus de 200 manifestations sont une nouvelle fois prévues partout en France ce mardi 28 mars 2023. Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Rennes mais aussi toute une flopée de villes moyennes organisent des cortèges contre la réforme des retraites. Toutes les infos sur les lieux et horaires de rendez-vous.

Selon Keolis de rares perturbations touchent les tramways T2, T3 et T4, qui circulent avec des fréquences respectives de 7, 9 et 10 minutes. Au niveau des bus, seule la ligne S1 ne circule pas et les lignes 14, 15 et 63 ont des fréquences allégées.

A Marseille, peu de perturbations liées à la grève dans les transports en commun. La ligne 1 du métro circule avec une fréquence un peu moins rapide (une rame toutes les 6 à 8 minutes), idem pour la ligne 2. Il faut également faire preuve de patience sur les lignes de tramway, mais celles-ci circulent toute la journée.

La grève touche également les aéroports puisque les contrôleurs ont déposé un préavis. Ainsi, pour ce mardi, la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) a demandé aux compagnies aériennes de réduire de 20% leur programme de vols dans les aéroports de Paris-Orly, de Marseille, de Toulouse et de Bordeaux.

Toujours en Seine-Maritime, la grève est également reconduite ce mardi matin à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme. "Le gouvernement doit retirer son projet injuste" de réforme des retraites clame la CGT. Un site qui est à l'arrêt total puisque, si la production de carburant se poursuivait et que seules les expéditions étaient bloquées, le blocage du port du Havre entraîne une pénurie de pétrole qui empêche de faire tourner l'activité. 

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Le secteur des transports entre dans la quatrième semaine de grève reconductible et il promet d'être mobilisé pour le dixième acte du mouvement social contre la réforme des retraites, ce mardi 28 mars. Les deux sociétés ont d'ores et déjà annoncé plusieurs perturbations sur leur circulation. Les déplacements seront "fortement perturbés" avec la SNCF qui a averti de la circulation de 4 TGV Inoui et Ouigo sur 5, de 2 TER sur 3 et de 2 Intercités sur 3 en moyenne.

En Ile-de-France, la Régie de la RATP prévient aussi des difficultés auxquelles s'attendre : un trafic "perturbé" sur les métros et "très perturbé" dans les RER. Seuls les tramways et les bus devraient être à l'abris des problèmes de circulation. Non seulement de partager les premières prévisions du trafic, la RATP invite "les voyageurs, qui en ont la possibilité, à privilégier le télétravail ou à différer leurs déplacements sur le réseau ce jour-là".

Les transports aériens, maritimes et routiers en grève ?

Si les transports ferroviaires sont systématiquement mobilisés lors des journées de grève depuis le début du mouvement social contre la réforme des retraites, d'autres secteurs ont tendance à suivre leur exemple. Dans le secteur aérien notamment, dans lequel une grève des contrôleurs sévit, la Direction générale de l'aviation civile pourrait annoncer de nouvelles annulations de vols dans plusieurs aéroports français ce mardi 28 mars, en raison de l'appel de l'intersyndicale.

Cela fait trois semaines que les éboueurs ont entamé la grève contre la réforme des retraites et trois semaines que les déchets s'amassent dans la capitale. A la veille de la grève du 28 mars, les usines d'incinération de la région parisienne ont rouvert soit par la levée volontaire du mouvement soit par la réquisition, mais les agents de la filière du traitement des déchets n'ont pas décidé de mettre un terme à la mobilisation. Ils auraient pu être plus nombreux à débrayer grâce au préavis déposé par la CGT dans la société privée Derichebourg, mais le document a été levé dans la matinée du 27 mars. Les éboueurs du privé ne devraient donc pas se joindre à leurs collègues du public.

Le mouvement de grève se poursuit dans le secteur pétrolier et la grève du 28 mars devrait être suivie avec des blocages dans des raffineries et des dépôts de carburant en France. Ces mises à l'arrêt de toute ou une partie de la production engendrent des situations de manque de carburant. "15% des stations-service sont en rupture d'un ou plusieurs produits", a indiqué la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, lors d'un entretien sur RMC vendredi dernier. Mais par endroit, notamment dans les Bouches-du-Rhône ou le Morbihan, ce sont plus de 30% des stations qui étaient en rupture d'un ou de plusieurs carburants ce week-end. Effectivement, "trois régions sont plus en difficulté : Bretagne, Pays de la Loire et PACA. Le pourtour de l'Occitanie proche de la mer, un peu aussi", a précisé la ministre. Si l'Etat a procédé à des réquisitions dans certains endroits, notamment au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et à la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), les débrayages se poursuivent dans d'autres endroits, et pourraient encore être effectifs mardi.

Dans le secteur de l'éducation, le SNUipp-FSU s'attend à voir 30% des professeurs des établissements du premier degré à faire grève ce 27 mars. Sur Twitter, le syndicat CGT-Educ'action a néanmoins appelé à une "mobilisation interprofessionnelle le mardi 28 mars" afin de "battre le fer tant qu'il est chaud". Dans un communiqué également publié sur Twitter ce vendredi 24 mars, l'intersyndicale lycéenne, composée des syndicats FIDL, la Voix lycéenne et le Mouvement national lycéen, a par ailleurs appelé à "des blocus reconductibles dès le lundi 27 mars, et ce, jusqu'à la fin de la semaine". Les syndicats lycéens affirment par ailleurs que "1 500 établissements" ont été bloqués depuis le début de mouvement de contestation de la réforme des retraites. Il va sans dire que les syndicats lycéens vont vouloir poursuivre le mouvement de blocus lors de la grève du 28 mars.