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Grosse grève à la SNCF dès ce vendredi, les vacances de Noël menacées

  • 1 À quoi faut-il s’attendre dès ce vendredi ?

    Le premier week-end de décembre va être très compliqué pour les voyageurs, avec 1 train sur 2 sur le TGV Nord, 1 sur 3 sur le TGV Est, 1 sur 4 sur le TGV Atlantique, 1 sur 3 sur le TGV Sud-Est, 1 sur 4 sur Ouigo et 1 Intercités sur 2 de ce vendredi à dimanche. À noter aussi qu’il n’y aura aucun train de nuit ce week-end.

    À l’international, la compagnie prévoit un trafic normal pour Eurostar et Thalys, 1 TGV sur 3 vers la Suisse, 1 sur 2 vers l’Allemagne, 1 sur 3 vers l’Italie et aucune circulation vers l’Espagne.

    Une « reprise progressive » est envisagée lundi, avec 3 trains sur 4 vers tous les axes TGV.

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  • 2 Qu’est-ce qui coince ?

    À l’initiative de Sud-Rail, de l’Unsa et de la CFDT qui ont suivi un collectif de contrôleurs créé à la rentrée, la grève de ce week-end porte sur des revendications salariales, le déroulé des carrières et, globalement, une plus grande reconnaissance des spécificités de la fonction par la direction de SNCF Voyageurs.

    Les quelque 10 000 chefs de bord de la SNCF, dont près de 3 000 travaillent sur les TGV et Intercités, ont une fonction essentielle en matière de sécurité de la circulation et des voyageurs, et les trains ne peuvent pas partir sans eux. « Dans le parcours du voyageur, le chef de bord est le seul cheminot qu’il rencontre. On se retrouve au bout de l’entonnoir de tous les problèmes », explique Rénald Szpitalnik, élu Sud-Rail et contrôleur sur les TGV Paris-Milan. « Les chefs de bord sont les grands oubliés de l’équation, alors qu’ils sont le métier vitrine de la SNCF ! ».

    « Ce préavis marque un échec du dialogue social », estime, pour sa part, Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa-Ferroviaire.

  • 3 Des perturbations aussi lors des week-ends de Noël et du jour de l’An ?

    Les chefs de bord ont, d’ores et déjà, déposé des préavis de grève pour les week-ends de Noël et du jour de l’An. « La balle est dans le camp de la direction », lance Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT Cheminots. « On attend une prise de conscience de la direction sur la condition spécifique des contrôleurs », dont les conditions de travail se sont « dégradées depuis un certain temps », insiste-t-il.

    De son côté, la direction de SNCF Voyageurs dit regretter le maintien de ce mouvement, « alors que des mesures concrètes et importantes ont été proposées aux organisations syndicales à l’issue de plusieurs semaines de négociations ». Ces mesures portaient sur le déroulement de carrière spécifique de cette catégorie « avec une augmentation du volume de promotions et de leur rémunération annuelle à partir de janvier 2023 ». « Des mesures complémentaires avaient, par ailleurs, été proposées pour faciliter le changement de métier pour celles et ceux qui le souhaitent », a-t-elle ajouté. « Des miettes », selon les syndicalistes contactés par l’AFP.

    Cette grève intervient à la veille du début des Négociations annuelles obligatoires (NAO), qui doivent s’engager, mercredi 7 décembre, au niveau du groupe SNCF. La CGT, Sud-Rail et la CFDT ont appelé à une « grève unitaire » ce jour-là.