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Guerre en Ukraine, en direct : bataille « féroce » pour la prise de Vouhledar, dans l’oblast de Donetsk ; l’UE prolonge ses sanctions contre la Russie

Des militaires ukrainiens se préparent à tirer avec des mortiers depuis leur position non loin de Bakhmout, dans la région de Donetsk, le 27 janvier 2023.

Live en cours

Tandis que Moscou se félicite d’une possible future prise de la ville, Kiev assure que Moscou « exagère » le succès de son offensive.

Les infos importantes à connaître ce vendredi 27 janvier matin

  • L’Ukraine a été la cible jeudi de nouveaux bombardements russes d’ampleur qui ont fait au moins onze morts et onze blessés, et provoqué des pannes de courant dans le pays. Selon l’armée ukrainienne, la Russie a tiré 55 missiles sur l’Ukraine et « 47 ont été détruits, dont 20 » aux abords de Kiev.
  • Cette nouvelle vague de bombardements est survenue au lendemain de l’autorisation de Washington et de Berlin de transférer des dizaines de chars lourds à Kiev, une décision inédite en onze mois de guerre. Les Etats-Unis ont promis l’envoi de trente et un Abrams, tandis que l’Allemagne doit fournir quatorze Leopard de type 2A6 issus des stocks de son armée.
  • « Nous avons déjà douze pays dans notre coalition de chars », a déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, après l’annonce faite par le Canada, jeudi, de fournir quatre chars Leopard à l’Ukraine. Selon plusieurs médias, la coalition de pays prêts à fournir de tels blindés comprend aussi le Danemark et les Pays-Bas, outre la Pologne et la Finlande. L’Espagne a confirmé être « disposée » à livrer aussi des chars.
  • La France hésite toujours à livrer des chars Leclerc à l’Ukraine. Le parc des blindés lourds français est réduit à 226, et Paris n’a pas de solution de remplacement immédiate.
  • Le Kremlin considère que la livraison de chars est la preuve de l’« engagement direct dans le conflit » des Occidentaux. Et « nous voyons que [cet engagement] grandit », a relevé jeudi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • La production ukrainienne de céréales risque de baisser à nouveau en 2023. Les surfaces semées ont diminué et la récolte de céréales et d’oléagineux en Ukraine devrait atteindre « 53 millions de tonnes », contre 65 millions en 2022, selon les estimations de l’Association ukrainienne des producteurs de grains.

Tout le live

A la rencontre des Russes qui ont fui leur pays pour s’exiler en Géorgie

Au lendemain de l’annonce de la mobilisation militaire par Moscou, 700 000 Russes ont déferlé sur la Géorgie. Depuis, beaucoup sont partis ailleurs, mais quelque 100 000 – selon les estimations officielles – sont restés dans ce petit pays pauvre du Caucase.

Cet afflux massif de citoyens russes représente un défi sans précédent pour la Géorgie : celui de la sécurité nationale, mais aussi de l’intégration de cette minorité au sein d’une population encore traumatisée par l’invasion russe de 2008.

Pour en savoir plus, retrouvez le reportage de notre journaliste Faustine Vincent ci-dessous.

Lire aussi : En Géorgie, les déserteurs russes à l’épreuve de l’exil

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Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah : Paris dénonce les propos « consternants » de Moscou

La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, a fustigé vendredi les propos « consternants » tenus par Vladimir Poutine à l’occasion de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de la Shoah.

« Je voudrais (…) dire notre attachement à ce que nous n’oublions jamais. Pour qu’en n’oubliant pas, ceci ne puisse pas recommencer », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse à Bucarest, en évoquant la commémoration de ces « événements tragiques ». Elle a ajouté :

« Mais je voudrais dire aussi, ayant lu quelques déclarations en provenance de Moscou, combien elles sont consternantes, choquantes. C’est une provocation indigne un jour comme aujourd’hui. »

Mme Colonna réagissait à un communiqué publié plus tôt par le Kremlin, dans lequel Vladimir Poutine reprend la rhétorique qu’il utilise depuis le début de son offensive pour la justifier, en accusant l’Ukraine d’être dirigée par des néonazis cherchant à exterminer les russophones. « Oublier les leçons de l’Histoire conduit à la répétition de terribles tragédies. La preuve en est les crimes contre les civils, le nettoyage ethnique [et] les actions punitives organisées par les néonazis en Ukraine », y déclare notamment le président russe.

La ministère des affaires étrangères française Catherine Colonna lors d’une conférence de presse conjointe avec ses homologues néerlandais Wopke Hoekstra et roumain, Bogdan Aurescu, à Bucarest (Roumanie), vendredi 27 janvier 2023.

Le même jour, le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a lui accusé le président russe de « construire de nouveaux camps à l’est », à l’occasion du 78e anniversaire de la libération par l’Armée rouge du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau, dans un message publié sur Facebook.

Au lendemain d’une visite à Odessa, la ministre des affaires étrangères française est arrivée vendredi en Roumanie, pays voisin de l’Ukraine où l’OTAN ne cesse de consolider son dispositif depuis le début de l’offensive russe sur l’Ukraine. Mme Colonna s’est rendue dans la matinée sur le camp d’entraînement de Cincu (au centre du pays) aux côtés de ses homologues roumain, Bogdan Aurescu, et néerlandais, Wopke Hoekstra. La France commande sur cette base militaire un bataillon interallié et y a récemment déployé des véhicules blindés d’infanterie et des chars Leclerc, dans le cadre de la stratégie de dissuasion de l’Alliance atlantique sur son flanc oriental.

Après que Riga a ordonné à l’ambassadeur russe de quitter son territoire, Moscou demande de même à l’ambassadeur letton

Quatre jours après que Riga a ordonné à son homologue russe en poste en Lettonie de quitter le pays, Moscou a demandé vendredi à l’ambassadeur letton en Russie de quitter le territoire « dans les deux semaines », sur fond d’extrêmes tensions diplomatiques entre les pays baltes et la Russie depuis l’éclatement de la guerre Ukraine.

« L’ambassadeur de Lettonie, [Maris] Riekstins, a reçu l’ordre de quitter la Fédération de Russie dans les deux semaines », a déclaré le ministère des affaires étrangères russe dans un communiqué, déplorant « la totale russophobie » de Riga à qui « incombe l’entière responsabilité de la situation actuelle », selon Moscou.

L’Union européenne prolonge ses sanctions contre la Russie et travaille à de nouvelles

Les sanctions imposées par l’Union européenne (UE) depuis 2014 à la Russie après l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée ont été considérablement renforcées depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022. Les Vingt-Sept ont ainsi imposé neuf séries de sanctions supplémentaires à Moscou, prolongeant ces mesures systématiquement pour des périodes de six mois depuis ces huit dernières années. Les Vingt-Sept ont allongé, vendredi, à nouveau de six mois leurs sanctions contre la Russie et en préparent de nouvelles.

Les mesures prises par Bruxelles depuis presque un an ont notamment touché les principales exportations de pétrole russe, coupé les banques russes du système de paiement mondial Swift et ciblé personnellement le président Vladimir Poutine et ses proches.

La Commission européenne travaille actuellement à l’élaboration de propositions pour un dixième cycle de sanctions. Mais il devient de plus en plus difficile de trouver un accord entre tous les Etats membres, soulignent les responsables européens. L’Ukraine appelle, de son côté, à sanctionner l’industrie russe des missiles et le secteur de l’énergie nucléaire. L’UE envisage également d’étendre les sanctions à la Biélorussie, alliée de Moscou, utilisée par le Kremlin comme relais à l’effort de guerre contre l’Ukraine.

Envoi de lettres piégées en Espagne : l’auteur présumé placé en détention provisoire

L’auteur présumé de la salve de lettres piégées envoyées en Espagne fin 2022 a été placé vendredi en détention provisoire.

Le placement en détention de cet homme âgé de 74 ans, arrêté mercredi à son domicile de Miranda de Ebro, dans le nord de l’Espagne, a été décidé notamment en raison d’un « risque de fuite en territoire russe », a expliqué le magistrat en charge de l’affaire au sein du tribunal de l’Audience nationale, instance chargée des dossiers de terrorisme.

« L’importance de ses actions violentes comme moyen de propagande de l’occupation russe en Ukraine pourrait faciliter sa fuite en territoire russe, avec l’aide de citoyens de ce pays », souligne-t-il dans un document judiciaire transmis à la presse. Les actes attribués à cet homme, accusé de « terrorisme » et risquant jusqu’à vingt ans de prison, montrent que sa volonté était de « nuire gravement à la paix publique » et de contraindre les autorités espagnoles « à cesser » leur « soutien manifesté en faveur de l’Ukraine face à l’agression russe », dit encore le juge.

Selon le magistrat, « rien n’indique » toutefois à ce stade que le suspect « appartienne ou collabore avec un groupe ou une organisation terroriste ». Mercredi, la police n’avait pas exclu « la participation ou l’influence d’autres personnes » .

Quelques jours plus tôt, le New York Times rapportait que les services de renseignements américains et européens soupçonnaient le groupuscule paramilitaire le Mouvement impérial russe (MIR) d’être derrière ces lettres et d’avoir agi en sous-main pour le renseignement militaire russe (GRU).

Les six lettres piégées envoyées en fin d’année dernière avaient été adressées l’une après l’autre au premier ministre espagnol Pedro Sanchez, à sa ministre de la défense, à l’ambassade d’Ukraine et à celle des Etats-Unis en Espagne, à une entreprise d’armement fabriquant des lance-grenades donnés par Madrid à Kiev ainsi qu’à une importante base militaire espagnole. Lors de l’ouverture de l’une d’elles, le chargé de sécurité de l’ambassade d’Ukraine à Madrid avait été légèrement blessé par la déflagration.

Dans l’oblast de Donetsk, une bataille « féroce » est en cours pour la ville de Vouhledar

Les forces russes tentent de conquérir la ville de Vouhledar, située dans la région de Donetsk, ont signalé vendredi les deux camps. Tandis que Moscou se félicite d’une possible future prise de la ville, Kiev assure que Moscou « exagère » le succès de son offensive.

Denis Pouchiline, le président de la « république populaire de Donetsk » proclamée dans la partie occupée de la région, a affirmé dans la nuit « attendre des bonnes nouvelles » de Vouhledar, ville minière qui comptait 15 000 d’habitants avant l’invasion russe. « L’encerclement et la libération à venir de la ville vont résoudre certaines choses », a-t-il dit à l’agence de presse officielle RIA Novosti, soulignant qu’une victoire permettrait de « changer le rapport de force sur le front » en ouvrant la voie à une offensive vers les villes de Pokrovsk et Kourakhove, situées plus au nord. Un de ses conseillers, Ian Gagine, a lui fait savoir à l’agence TASS que « des combats sérieux, brutaux » y étaient en cours et que les forces russes se sont « implantées dans le sud-est et l’est de la ville ».

Le porte-parole de l’armée ukrainienne pour le front oriental, Serhi Tcherevaty, a de son côté confirmé « des combats féroces » autour de Vouhledar mais assure que les Russes ont été repoussés. « L’ennemi cherche en effet à remporter un succès dans ce secteur mais il n’y parvient pas grâce aux efforts des forces de défense de l’Ukraine », a-t-il dit à la télévision, avant d’ajouter : « L’ennemi exagère, et c’est un euphémisme, sa réussite (…). Face à ses pertes, l’ennemi recule. »

Mercredi, la vice-ministre de la défense ukrainienne, Hanna Maliar, avait affirmé que « les combats s’intensifi[aie]nt », dans la région de Donetsk, via un message posté sur Telegram, soulignant la « supériorité numérique » des forces russes dans l’Est. Elle citait la zone de combat active autour de Bakhmout, ville que les troupes de Moscou tentent de conquérir depuis l’été 2022, mais aussi celle autour de Vouhledar. Il s’agissait de la première fois que cette dernière ville était explicitement mentionnée parmi les zones de combat « intenses » par les autorités ukrainiennes.

La Belgique débloque une aide militaire supplémentaire pour l’Ukraine

Le gouvernement fédéral a donné son aval à la fourniture d’une aide militaire supplémentaire d’un montant de 93,8 millions d’euros à l’Ukraine, a annoncé le premier ministre Alexander De Croo en conférence de presse, à l’issue du conseil des ministres hebdomadaire à Bruxelles.

Selon lui, il s’agit de la plus grosse aide militaire accordée par la Belgique à l’Ukraine. Elle vient s’ajouter aux 146 millions d’euros qui ont déjà été alloués par le pays à l’Ukraine depuis le début de l’invasion. Une aide civile à hauteur de 86 millions d’euros − dont 69 millions d’aide humanitaire et 10,6 millions pour la reconstruction du pays − viendra s’y ajouter.

Avec la guerre en Ukraine, les armées occidentales sont obligées de revoir leurs priorités. L’armée française est passée au modèle expéditionnaire, centré sur la lutte contre le terrorisme, et doit aujourd’hui se préparer à un conflit de haute intensité ou à la guerre hybride.

Lire aussi : Armée française : l’alerte des chefs d’état-major

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Lire aussi : L’armée française se prépare à une guerre de haute intensité

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Lire aussi : Loi de programmation militaire : un budget colossal mais des choix drastiques

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Pour ce qui est de la Bundeswehr, Thomas Wieder a déjà abordé la question. Il a répondu, lundi, aux questions des lecteurs lors d’un tchat sur le live.

Lire aussi : L’armée allemande minée par le sous-équipement

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Lire aussi : Allemagne : la mue de l’armée, plus lente qu’annoncé

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Les Etats-Unis sont confrontés aux mêmes choix. Le Pentagone a décidé d’augmenter sa « production de munition de 500 % au cours des deux prochaines années », comme le rappelle le New York Times. Le Washington Post note que le Pentagone s’est lancé dans une frénésie d’achats.

Vous avez raison : les M1 Abrams peuvent tirer des munitions qui disposent d’un noyau d’uranium appauvri. Mais les Russes ont aussi déployé des T-90M. Ces chars tirent aussi des obus avec un noyau d’uranium appauvri. L’un d’eux a déjà été capturé par les Ukrainiens. Selon une vidéo diffusée par la chaîne de télévision russe NTV le 7 décembre 2022, la Russie a livré deux cents T-90M aux forces de la « république populaire de Louhansk ».

Les alliés de l’Ukraine répondent aux demandes de Kiev : il y a quelques semaines, c’était l’artillerie, puis des missiles antiaériens.

Après les chars, il devrait être question d’avions de combat. Dans un entretien au Financial Times, Frank St John, le directeur de l’exploitation de l’entreprise américaine Lockheed Martin, déclare que la société « allait augmenter la production de F-16 à Greenville [en Caroline du Sud] pour permettre de fournir assez efficacement les pays qui décident de faire des transferts [d’avions de chasse] en soutien au conflit actuel » en Ukraine. Volodymyr Zelensky a appelé à plusieurs reprises les Occidentaux à lui livrer des F-16, ces avions de chasse américains anciens, mais relativement faciles à prendre en main pour des pilotes habitués aux aéronefs d’origine soviétique.

Lire aussi : La France prépare la livraison de nouveaux canons Caesar à l’Ukraine

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Selon le haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés, la Russie viole les « principes fondamentaux de la protection de l’enfance »

Filippo Grandi à Karkhiv, le 24 janvier.

S’exprimant dans les bureaux du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) des Nations unies à Kiev, après une tournée de six jours en Ukraine, le haut-commissaire Filippo Grandi a déclaré lors d’une interview à Reuters que la Russie viole les « principes fondamentaux de la protection de l’enfance » en temps de guerre en donnant aux enfants ukrainiens des passeports russes et en les proposant à l’adoption. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a demandé à son agence de « faire plus » pour aider les enfants des régions occupées à qui cela arrive. « Leur donner la nationalité [russe] ou les faire adopter va à l’encontre des principes fondamentaux de la protection des enfants dans les situations de guerre, a déclaré M. Grandi. C’est quelque chose qui se passe en Russie et qui ne doit pas se produire. »

Dans une entrevue avec l’AFP, M. Grandi a par ailleurs averti que les Européens devaient se préparer à une probable nouvelle vague de déplacés ukrainiens fuyant les combats. « Toute exacerbation de la guerre risque de provoquer de nouveaux déplacements, d’une manière ou d’une autre, et nous devons nous y préparer », a-t-il déclaré.

Commémorations de la Shoah en Ukraine et en Russie

A l’occasion de la Journée internationale des victimes de la Shoah, Volodymyr Zelensky a rappelé que « l’indifférence et la haine » continuaient de tuer, en faisant allusion à l’offensive militaire de la Russie. « Aujourd’hui, comme à chaque fois, l’Ukraine honore la mémoire des millions de victimes de la Shoah. Nous savons qu’ensemble l’indifférence et la haine tuent », a déclaré dans une vidéo sur les réseaux sociaux M. Zelensky, lui-même juif. « L’indifférence et la haine créent ensemble le mal », a-t-il ajouté, avant d’appeler « les nations du monde à surmonter l’indifférence pour qu’il y ait moins de place pour la haine ». Le président ukrainien s’est gardé, cependant, de citer la Russie et l’invasion de son pays dans cette vidéo.

A Moscou, Vladimir Poutine a repris la rhétorique qu’il utilise pour justifier son offensive militaire, en accusant l’Ukraine d’être dirigée par des nazis cherchant à exterminer les russophones. « Oublier les leçons de l’histoire conduit à la répétition de terribles tragédies. La preuve en est les crimes contre les civils, le nettoyage ethnique [et] les actions punitives organisées par les néonazis en Ukraine », a dénoncé M. Poutine dans un communiqué. « C’est contre ce mal que nos soldats se battent courageusement », a-t-il ajouté. Pour justifier l’intervention russe, Vladimir Poutine a à maintes reprises dénoncé « le génocide », selon lui, des populations russophones de l’Est ukrainien et qualifié le régime de Volodymyr Zelensky de « néonazi ».

Le char M1 Abrams utilise de l’uranium appauvri sur son blindage. Il peut tirer des obus M829, qui disposent d’un noyau d’uranium appauvri, capables de transpercer les blindages russes.

Konstantin Gavrilov, chef de la délégation russe au Forum de l’OSCE pour la coopération en matière de sécurité à Vienne, a mis en garde les Occidentaux contre la fourniture de ces munitions : « Leur utilisation conduit à la contamination de la zone, comme ce fut le cas en ex-Yougoslavie et en Irak. Si de telles munitions pour les armes lourdes fabriquées par l’OTAN sont fournies à Kiev, nous considérerons cela comme l’utilisation de bombes nucléaires sales contre la Russie, avec toutes les conséquences qui en découlent », a-t-il déclaré.

Les dangers de ces munitions sont connus.

Vous pouvez parcourir ces quelques études sur les effets des munitions à l’uranium appauvri :

Bonjour Blablachars,
Ce site est, en effet, très bien et nous avons aussi repris le tableau de l’International Institute for Strategic Studies.

Mateusz Morawiecki, le premier ministre polonais, a expliqué hier à la chaîne canadienne CTV News que son pays avait « envoyé deux cent cinquante chars » depuis le début de la guerre. Il ajoute, « nous sommes prêts à envoyer soixante de nos chars modernisés, dont trente PT-91. Et, en plus de ces chars, quatorze chars, des Leopard 2 ».

Washington a promis trente et un M1 Abrams, Londres quatorze Challenger 2, Berlin quatorze Leopard 2, Ottawa quatre Leopard 2… La Norvège, le Danemark, les Pays-Bas, la Finlande et l’Espagne ont confirmé être « disposée » à livrer aussi des chars. Au total, Kiev qui réclame depuis décembre quelque 300 chars aux Occidentaux pour lancer des contre-offensives devrait pouvoir compter sur une centaine de blindés.

La ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna, avec son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, dans le port de la mer Noire d’Odessa, en Ukraine, le 26 janvier 2023. Une zone résidentielle détruite par une attaque russe, à Hlevakha, dans la région de Kiev, le 26 janvier 2023.

Mis en cause pour des attitudes prorusses, le père de Novak Djokovic annonce renoncer à assister à la demi-finale de son fils

Etonnante polémique à l’Open d’Australie de tennis. Srdjan Djokovic a annoncé vendredi renoncer à assister au prochain match de son fils Novak après avoir subi de nombreuses critiques sur ces agissements ces derniers jours.

« Je suis là uniquement pour soutenir mon fils. Je n’avais pas l’intention de faire les gros titres ni de causer de perturbations (…) Pour qu’il n’y ait pas de perturbation durant la demi-finale pour mon fils ni pour son adversaire, j’ai choisi de regarder le match de la maison », a écrit Srdjan Djokovic dans un communiqué dont l’Agence France-Presse s’est procuré une copie.

Jeudi, une vidéo publiée sur un compte YouTube australien prorusse avait montré Srdjan Djokovic posant à l’extérieur du stade en compagnie d’un homme tenant un drapeau russe avec le visage du président Vladimir Poutine. L’homme était vêtu d’un tee-shirt portant le symbole russe proguerre « Z ».

L’ambassadeur d’Ukraine à Canberra, Vasyl Myroshnychenko, avait exigé des organisateurs de la compétition qu’ils retirent l’accréditation de Srdjan Djokovic, après la diffusion de la vidéo. M. Myroshnychenko a également appelé Novak Djokovic, qui se prépare à affronter l’Américain Tommy Paul en demi-finale du tournoi, à s’excuser personnellement et à clarifier sa position sur l’invasion russe de l’Ukraine. « Il est important que Novak aborde cette situation », a-t-il insisté. « Il devrait s’excuser pour ce qui s’est passé et condamner l’invasion russe en Ukraine. »

La semaine dernière, l’ambassadeur Myroshnychenko avait contribué à persuader les organisateurs de l’Open d’Australie d’interdire les drapeaux russes et biélorusses dans les tribunes pendant le tournoi. L’ambassade de Russie en Australie a qualifié cette interdiction de « nouvel exemple de politisation inacceptable du sport ».

L’ancien joueur ukrainien Alex Dolgopolov, qui combat actuellement avec l’armée de son pays, a qualifié sur Twitter le comportement de Djokovic père d’« absolument dégoûtant ». Il est « très contrariant » de voir le père de Novak Djokovic aux côtés de supporteurs brandissant des drapeaux prorusses, a réagi vendredi la joueuse de tennis ukrainienne Marta Kostyuk à l’Open d’Australie. « Cela n’a pas d’importance qui vous êtes, personne n’a le droit » de brandir ces drapeaux, a dit Kostyuk, 20 ans, qui s’exprimait après sa défaite en demi-finale du double dames. « Ce genre de choses ne peut pas rester dans l’ombre », a-t-elle insisté. « C’est très contrariant. »

Mercredi soir, un groupe de fans russes a fait fi de cette interdiction à Melbourne Park, chantant même à tue-tête des slogans prorusses et pro-Poutine. Simeon Boïkov, un activiste pro-Poutine australien à l’origine de la vidéo publiée sur YouTube, avait exhorté les supporteurs russes à descendre près du stade où se déroule le tournoi, avant le match de quart de finale de Djokovic contre Andrey Rublev mercredi. « Il s’agit maintenant d’honneur et de dignité. C’est une attaque contre l’honneur et la dignité. Cela n’a rien à voir avec la guerre », avait-il déclaré dans un message vidéo, apparemment en référence à l’interdiction des drapeaux russes.

Onze morts dans la dernière salve de missiles russes lancés jeudi

Selon le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, le général Valeri Zaloujny, la Russie a tiré, jeudi, 55 missiles sur l’Ukraine et « 47 ont été détruits, dont 20 » aux abords de Kiev. « Onze personnes ont été blessées, et malheureusement onze autres sont mortes », a déclaré le porte-parole des secours ukrainiens, Oleksandr Khorounjy, selon qui les dégâts les plus importants sont dans la région de Kiev. En outre, l’Ukraine a dit avoir abattu vingt-quatre drones explosifs Shahed, de fabrication iranienne.

Des coupures d’électricité « d’urgence » ont été effectuées à Kiev et dans d’autres régions après que des sites énergétiques ont été « touchés », la Russie essayant de causer « une défaillance systémique » du réseau national, selon le ministre de l’énergie, German Galushchenko.

Jeudi soir, dans son adresse quotidienne sur Internet, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a admis « qu’il y a des restrictions d’électricité dans la plupart de nos régions », mais a assuré que tout était mis en œuvre afin de réparer le réseau au plus vite possible. A Odessa, dans le Sud-Ouest, malgré « des difficultés », le courant était rétabli à 15 heures, heure locale, dans « les hôpitaux » et « les autres infrastructures essentielles de la ville », a annoncé la compagnie d’électricité privée DTEK.

Hélène Carrère d’Encausse, une grande connaisseuse de la Russie « en plein brouillard »

A 93 ans, Hélène Carrère d’Encausse, historienne spécialiste de la Russie, a longtemps incarné, en France, l’expertise sur ce pays… au risque de s’égarer aujourd’hui sur l’analyse de la guerre en Ukraine, et de se voir reprocher une forme d’indulgence, ces dernières années, à l’égard de Vladimir Poutine.

Alors, oui, celle qui joua si longtemps le rôle de statue du commandeur l’avoue : elle est « en plein brouillard », au point de confesser qu’elle « tourne en rond » depuis un an : « Je suis dépassée. Où ai-je manqué quelque chose ? »

Lire aussi : Hélène Carrère d’Encausse, une grande connaisseuse de la Russie « en plein brouillard »

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Les infos importantes à connaître ce vendredi 27 janvier matin

  • L’Ukraine a été la cible jeudi de nouveaux bombardements russes d’ampleur qui ont fait au moins onze morts et onze blessés, et provoqué des pannes de courant dans le pays. Selon l’armée ukrainienne, la Russie a tiré 55 missiles sur l’Ukraine et « 47 ont été détruits, dont 20 » aux abords de Kiev.
  • Cette nouvelle vague de bombardements est survenue au lendemain de l’autorisation de Washington et de Berlin de transférer des dizaines de chars lourds à Kiev, une décision inédite en onze mois de guerre. Les Etats-Unis ont promis l’envoi de trente et un Abrams, tandis que l’Allemagne doit fournir quatorze Leopard de type 2A6 issus des stocks de son armée.
  • « Nous avons déjà douze pays dans notre coalition de chars », a déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, après l’annonce faite par le Canada, jeudi, de fournir quatre chars Leopard à l’Ukraine. Selon plusieurs médias, la coalition de pays prêts à fournir de tels blindés comprend aussi le Danemark et les Pays-Bas, outre la Pologne et la Finlande. L’Espagne a confirmé être « disposée » à livrer aussi des chars.
  • La France hésite toujours à livrer des chars Leclerc à l’Ukraine. Le parc des blindés lourds français est réduit à 226, et Paris n’a pas de solution de remplacement immédiate.
  • Le Kremlin considère que la livraison de chars est la preuve de l’« engagement direct dans le conflit » des Occidentaux. Et « nous voyons que [cet engagement] grandit », a relevé jeudi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
  • La production ukrainienne de céréales risque de baisser à nouveau en 2023. Les surfaces semées ont diminué et la récolte de céréales et d’oléagineux en Ukraine devrait atteindre « 53 millions de tonnes », contre 65 millions en 2022, selon les estimations de l’Association ukrainienne des producteurs de grains.

Le contexte

  • Après les annonces des Etats-Unis et de l’Allemagne, Kiev pourrait compter sur une centaine de blindés lourds. Washington a promis trente et un M1 Abrams, Londres quatorze Challenger 2, Berlin quatorze Leopard 2, Ottawa quatre Leopard 2. La Norvège, le Danemark, les Pays-Bas, la Finlande et l’Espagne ont confirmé être « disposés » à en livrer aussi. « Nous avons déjà douze pays dans notre coalition de chars », se félicite Volodymyr Zelensky. La France hésite toujours à livrer des chars Leclerc à l’Ukraine.
  • L’Ukraine a été la cible, jeudi, de nouveaux bombardements russes d’ampleur, qui ont fait au moins onze morts et onze blessés, et provoqué des pannes de courant dans le pays. Selon l’armée ukrainienne, la Russie a tiré cinquante-cinq missiles sur l’Ukraine et « quarante-sept ont été détruits, dont vingt » aux abords de Kiev.
  • Le Kremlin considère que la livraison de chars est la preuve de l’« engagement direct dans le conflit » des Occidentaux. Et « nous voyons que [cet engagement] grandit », a relevé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, jeudi.
  • La production ukrainienne de céréales risque de baisser à nouveau en 2023. Les surfaces semées ont diminué et la récolte de céréales et d’oléagineux en Ukraine devrait atteindre « 53 millions de tonnes », contre 65 millions en 2022, selon les estimations de l’Association ukrainienne des producteurs de grains.

Retrouvez notre live d’hier en cliquant sur ce lien.

Lire tous nos articles, analyses et reportages sur la guerre en Ukraine

Portrait. Hélène Carrère d’Encausse, une grande connaisseuse de la Russie « en plein brouillard »

Récit. A Moscou, des Russes osent déposer des fleurs pour l’Ukraine : « Je suis lâche, mais ça, au moins, je peux »

Témoignages. Le journal de deux sœurs ukrainiennes : « Les Russes auraient augmenté leur présence en Ukraine. Tout le monde parle d’une nouvelle attaque sur Kiev. Ça me glace le sang »

Analyse. Présidentielle tchèque : le candidat Babis exploite la peur de la guerre

Décryptage. Entre soutien à Kiev et risque d’escalade avec Moscou, la ligne de crête des Occidentaux

Editorial. Un message politique adressé à la Russie

Analyse. Olaf Scholz se défend d’avoir tardé à approuver la livraison de chars lourds à l’Ukraine

Factuel. Les réponses du « Monde » à vos questions les plus fréquentes

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