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Guerre en Ukraine en direct : deux bases aériennes russes touchées par des frappes ukrainiennes ; coupures d’électricité en Ukraine après de nouveaux bombardements russes

Dans le village récemment libéré d’Arhanhelske (Ukraine), le 5 décembre 2022.

Live en cours

Deux bases aériennes russes situées dans le centre du pays ont été visées, lundi, par des drones ukrainiens qui ont fait trois morts, selon le ministère de la défense russe. Vladimir Poutine s’est lui rendu sur le pont de Crimée.

Ce qu’il faut savoir ce lundi 5 décembre à l’aube

  • D’après Serhi Cheravaty, porte-parole de l’armée ukrainienne pour le front oriental, la Russie perd entre 50 et 100 soldats chaque jour dans les combats pour s’emparer de la ville de Bakhmout, dans l’oblast de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine. Le nombre de blessés se situerait également dans cette fourchette, quotidiennement.
  • L’embargo de l’Union européenne sur le pétrole brut russe entre en vigueur. A partir de lundi, plus une goutte d’or noir venue de Russie ne sera admise sur le sol européen par voie maritime. Les pays de l’OPEP + ont maintenu dimanche le statu quo sur les quotas de production décidés en octobre.
  • Selon le gouverneur de l’oblast de Kherson, Iaroslav Ianouchevytch, l’électricité a été rétablie dans 85 % des foyers, soit près de 113 000 consommateurs. Il s’attend à ce que l’approvisionnement en eau soit bientôt rétabli pour 70 % des habitants, une fois que la station de pompage reprendra du service.
  • « Je suis absolument convaincue qu’il n’y a pas de solution diplomatique avec le régime de Poutine, tant qu’il est encore là », a estimé dimanche Irina Scherbakova, cofondatrice de l’ONG russe de défense des droits de l’homme Memorial, organisation lauréate du prix Nobel de la paix 2022, dissoute par les autorités russes.

Tout le live

Interrogations sur les armes qui ont visé deux bases russes

On ignore quel type d’armes a été utilisé pour viser les bases aériennes de Diaguilevo et d’Engels, qui sont situées dans le centre de la Russie, à quelque 500 à 600 kilomètres de la frontière ukrainienne. Leur portée suscite l’interrogation. Selon le ministère de la défense russe, il s’agit de « drones à réaction » qui ont pu être interceptés, mais dont les débris ont causé la mort de trois militaires. A priori, l’armée ukrainienne ne disposait jusqu’ici d’aucune arme ayant une portée suffisante pour frapper aussi profondément en territoire russe (les missiles fournis par les Etats-Unis ont une portée bien inférieure). Mais l’entreprise ukrainienne Ukroboronprom a annoncé fin octobre qu’elle mettait « la touche finale » à une arme d’une portée d’un millier de kilomètres capable d’emporter une charge explosive de 75 kilos.

« Ukroboronprom fonctionne de manière améliorée depuis l’invasion à grande échelle », ajoutait alors la firme sur Facebook. « On ne vous dit presque rien (croyez-nous), mais ce “rien” fonctionne avec succès sur le champ de bataille, et certains “rien” obtiennent de temps en temps des résultats. On peut dire que ce n’est pas assez. D’accord. Nous préférons donc travailler 24 heures sur 24 plutôt que de remplir l’espace médiatique avec des déclarations fortes. »

Des coupures de courant prévues dans toutes les régions après des frappes russes

Des coupures d’électricité devront avoir lieu d’urgence dans toute l’Ukraine, a annoncé lundi l’opérateur national Ukrenergo, après de nouvelles frappes russes. « A cause des conséquences des bombardements (…), pour maintenir l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité, un système de coupures d’urgence va être mis en place dans toutes les régions d’Ukraine. L’électricité sera fournie prioritairement aux infrastructures essentielles », annonce la compagnie sur Telegram. Selon l’armée de l’air ukrainienne, les forces russes ont tiré lundi 70 missiles, dont 60 ont été interceptés.

Des drones ukrainiens provoquent la mort de trois personnes sur des bases aériennes russes, selon Moscou

Deux bases aériennes russes situées dans le centre du pays ont été visées, lundi 5 décembre, par des drones ukrainiens qui ont provoqué la mort de trois personnes, annonce le ministère de la défense russe. Lundi matin, « le régime de Kiev (…) a tenté d’effectuer des frappes avec des drones de conception soviétique sur la base aérienne de Diaguilevo, dans la région de Riazan, et sur celle d’Engels, dans la région de Saratov », dit-il dans un communiqué, précisant que les victimes sont trois militaires russes.

Selon le ministère, les forces ukrainiennes cherchaient « à mettre hors service les avions russes à long rayon d’action » utilisés pour les frappes qui ont visé ces dernières semaines de nombreuses centrales électriques sur le territoire ukrainien. Les « drones à réaction », poursuit-il, ont été interceptés par les systèmes russes de défense antiaérienne, mais leurs débris sont tombés sur les bases attaquées où ils ont provoqué des explosions et endommagé « légèrement » deux avions. Malgré ces attaques, « une frappe massive effectuée à l’aide d’armes de haute précision » a visé des sites militaires ukrainiens et des infrastructures énergétiques liées aux forces ukrainiennes lundi, vers 12 heures GMT (13 heures à Paris), souligne le ministère, qui parle de 17 cibles touchées.

Le haut-commissaire de l’ONU aux droits humains contraint de se réfugier dans un abri à Kiev

Des tirs de missiles russes ont contraint, lundi 5 décembre, le haut-commissaire de l’ONU aux droits humains à se réfugier dans un abri souterrain, lors d’une visite à Kiev. « J’étais sur le point de rencontrer des défenseurs des droits humains lors de mon deuxième jour à Kiev et j’ai dû déplacer cette réunion ici, dans cet abri (…), parce que les sirènes ont retenti », déclare Volker Türk dans une courte vidéo transmise à l’Agence France-Presse (AFP). « Pendant que nous avions cette discussion, ici dans cet abri, il y a eu une salve de missiles contre l’Ukraine, dont certains ont atterri à proximité de Kiev. Vous pouvez imaginer ce que cela signifie pour la population. C’est devenu presque une nouvelle normalité, mais cela a un impact énorme sur les civils et doit cesser », a-t-il ajouté.

Le diplomate autrichien a diffusé une photo de la rencontre sur Twitter. Outre lui-même, on y voit sa porte-parole, Ravina Shamdasani, ainsi que Matilda Bogner, qui dirige la Mission de surveillance des droits humains en Ukraine. L’entrevue était « prévue dans une salle de réunion normale, les sirènes antiaériennes se sont déclenchées, nous nous sommes tous déplacés vers un abri souterrain », a précisé à l’AFP Mme Shamdasani.

Proche collaborateur du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, Volker Türk a pris ses fonctions de haut-commissaire le 17 octobre. Il a entamé dimanche une visite officielle de quatre jours en Ukraine, à l’invitation de son gouvernement. Il a prévu de se rendre dans les régions de Kharkiv (Nord-Est), d’Izioum (Est) et d’Oujhorod (Ouest) pour y rencontrer de hauts responsables nationaux et locaux, des représentants de la société civile, ainsi que des proches de civils ou de prisonniers de guerre portés disparus ou capturés.

Russie : Poutine informé d’incidents survenus sur deux bases aériennes

Vladimir Poutine a été informé lundi d’incidents survenus sur deux bases aériennes des forces russes dans les régions de Saratov et de Riazan, dans le centre de la Fédération, a annoncé son porte-parole, Dmitri Peskov, sans plus de précisions. Il a invité la presse à s’adresser au ministère de la défense.

Selon plusieurs médias russes, des explosions se sont produites sur deux bases aériennes, dont l’une, destinée à l’aviation stratégique, est utilisée selon Kiev pour mener des frappes en Ukraine. Des spéculations sur les réseaux sociaux russes suggèrent que l’Ukraine pourrait être derrière ces explosions, bien que les deux sites soient situés à plusieurs centaines de kilomètres de la frontière ukrainienne. Kiev n’a cependant revendiqué aucune des explosions. Selon les agences de presse publiques russes TASS et RIA Novosti, qui citent des responsables des services de secours, trois personnes ont été tuées dans l’explosion d’un camion-citerne sur une base aérienne proche de Riazan. Cinq autres personnes ont été blessées, d’après TASS. Aucune des agences n’a précisé la cause de l’explosion.

Roman Boussarguine, gouverneur de la région de Saratov, a par ailleurs annoncé que les autorités vérifiaient des informations selon lesquelles une explosion aurait eu lieu dans la matinée à Engels, ville où se trouve une base des bombardiers stratégiques. Aucune infrastructure civile n’a été affectée, a-t-il assuré sur Telegram.

Poutine a emprunté le pont de Crimée, en partie détruit en octobre, selon les médias russes

Le président russe, Vladimir Poutine, s’est rendu sur le pont de Crimée, partiellement détruit en octobre, a annoncé le Kremlin. Il s’agit de sa première visite dans la péninsule annexée en 2014 depuis le début de l’offensive contre l’Ukraine.

La présidence a diffusé une vidéo, reprise par l’agence de presse officielle RIA Novosti (ci-dessous) le montrant au volant d’un véhicule de marque Mercedes roulant sur ce pont qui relie la Crimée, péninsule ukrainienne annexée en 2014 par Moscou, au territoire russe. Le viaduc, qui enjambe le détroit de Kertch, avait été endommagé en octobre par une puissante explosion due, selon les autorités russes, à un camion piégé envoyé par les services secrets ukrainiens.

« Vladimir Poutine a roulé sur la route du pont de Crimée – qui a été réparée depuis l’explosion du mois d’octobre – et s’est entretenu avec des ouvriers », dit le Kremlin dans un communiqué. Pendant le trajet, le vice-premier ministre Marat Khousnoulline, visible sur le siège passager, « a fait un rapport au chef de l’Etat sur la progression des travaux de réparation », précise-t-il.

Il s’agit du premier déplacement de M. Poutine en Crimée et sur un site directement touché par le conflit qu’il a déclenché en février. L’explosion du pont de Crimée, qui a fait trois morts, a été un choc en Russie : le fait qu’une infrastructure aussi cruciale et aussi éloignée du front puisse être endommagée représente en effet un camouflet pour Moscou. Ce pont en béton, construit à grands frais sur ordre de Vladimir Poutine pour relier la péninsule annexée au territoire russe, sert notamment au transport d’équipements militaires de l’armée russe combattant en Ukraine.

Russie : neuf ans de prison requis contre un opposant jugé pour avoir dénoncé la guerre

Le parquet russe a requis lundi neuf ans de prison à l’encontre de l’opposant Ilia Iachine, jugé pour avoir dénoncé l’offensive en Ukraine, annonce son entourage sur les réseaux sociaux.

Arrêté fin juin, il est accusé d’avoir « diffusé de fausses informations » sur les actes de l’armée russe en Ukraine et d’« incitation à la haine », un crime passible de dix ans de prison. Ilia Iachine, qui est âgé de 39 ans, est l’un des rares représentants de l’opposition démocratique russe à n’avoir pas fui le pays.

La justice lui reproche d’avoir dénoncé, lors d’une intervention en direct sur YouTube, « le meurtre de civils » à Boutcha, ville d’environ 37 000 habitants située à 30 kilomètres au nord-ouest de Kiev, où l’armée russe a été accusée d’avoir commis un massacre. Son arrestation ne l’a pas empêché de continuer à critiquer les autorités de façon acerbe et à dénoncer l’intervention militaire en Ukraine.

Début novembre, il avait accusé les juges russes d’être au service du pouvoir et de donner au président, Vladimir Poutine, un « sentiment d’impunité ». Il est poursuivi sur la base d’articles du code pénal introduits peu après le début de l’offensive en Ukraine pour punir ceux qui « discréditent » l’armée ou « publient de fausses informations » à son sujet.

Ilia Iachine, qui a commencé à militer très jeune, dans les années 2000, était un proche de l’opposant Boris Nemtsov, assassiné en 2015, mais aussi du militant anticorruption Alexeï Navalny, emprisonné depuis début 2021 après avoir survécu à un empoisonnement qu’il attribue au Kremlin.

Le 28 novembre 2022, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) faisait état de 17 023 victimes civiles, dont 6 655 tués et 10 368 blessés depuis le 24 février en Ukraine. Dans les régions de Donetsk et Louhansk, 3 962 morts et 5 390 blessés ont, selon lui, été dénombrés. En territoire contrôlé par les forces gouvernementales, le HCDH avance les chiffres de 3 502 tués et 3 848 blessés. Dans les zones occupées par les forces russes et les groupes armés affiliés, il signale 460 tués et 1 542 blessés.

Des frappes russes provoquent de nouvelles coupures d’eau et d’électricité

L’Ukraine a subi lundi une nouvelle salve de missiles russes qui a fait au moins deux morts et entraîné de nouvelles coupures de courant et d’eau dans un pays déjà en crise énergétique. Ces frappes coïncident avec l’entrée en vigueur du plafonnement du prix du pétrole russe décidé par les puissances occidentales pour faire pression sur Moscou. Le Kremlin avait assuré dans la matinée que cette mesure n’aurait « pas d’impact » sur son offensive.

« L’Ukraine subit une huitième salve massive de missiles de la part d’un Etat terroriste. Malheureusement, il y a déjà des dégâts sur l’infrastructure énergétique », a indiqué l’opérateur ukrainien Ukrenergo, appelant la population à rester « aux abris ». Selon le chef de l’administration militaire de Kryvy Rih, dans le centre de l’Ukraine, « une partie de la ville est privée d’électricité » et « plusieurs chaudières et stations de pompage » sont hors service. A Odessa, grand port du sud du pays, et à Soumy, dans le Nord-Est, les opérateurs signalent des coupures d’eau et de courant. L’électricité a été également coupée à Mykolaïv, dans le Sud, selon le maire, Oleksandr Senkevitch.

Le chef adjoint de l’administration présidentielle ukrainienne, Kirill Timoshenko, a fait état sur Telegram de deux morts et de trois blessés, dont un enfant. Dans la région de Kiev, aucun dégât n’a été signalé. La défense antiaérienne ukrainienne a « abattu la plupart des missiles », a assuré le président Volodymyr Zelensky. « Les ingénieurs ont déjà commencé à rétablir l’électricité. Notre peuple n’abandonne jamais », ajoute-t-il sur Instagram. Selon l’armée de l’air ukrainienne, plus de 60 des 70 missiles tirés par Moscou ont été détruits en vol.

« Incroyable que cela arrive presque quotidiennement à Kiev », écrit sur Twitter le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, qui se trouve sur place. Photo à l’appui, il ajoute avoir dû se rendre dans un abri pour y poursuivre une réunion.

Un bombardement fait deux morts dans l’oblast de Zaporijia, selon les autorités

A la suite d’une attaque à la roquette sur le village de Novosofiïvka, dans l’oblast de Zaporijia, des habitations ont été endommagées, a annoncé lundi sur Telegram, Oleksandr Staroukh, chef de l’administration militaire de l’oblast. Le bombardement a fait « deux morts et deux blessés », a-t-il précisé.

A Odessa, les services ukrainiens de sécurité ont mis sous surveillance la pègre soupçonnée d’être à la solde de Moscou

Kiev n’a pas seulement dû répondre à l’agression de Moscou, le 24 février. Le pays a aussi veillé à neutraliser une cinquième colonne susceptible de le prendre à revers. Très tôt, les services de sécurité d’Ukraine (SBU) ont craint, en effet, que cette puissante mafia dite géorgienne, en fait caucasienne, réputée pro-Moscou et dirigée par les Vory v zakone (« voleurs dans la loi », en russe) puisse servir de relais à la Russie. Chassés de Géorgie par le gouvernement de Mikheïl Saakachvili, entre 2005 et 2011, nombre de Vory avaient fui, notamment vers Odessa, ville portuaire cosmopolite, carrefour des trafics entre l’Europe et le monde slave, et refuge de la pègre depuis toujours.

L’Ukraine annonce être visée par une nouvelle attaque de missiles russes

L’Ukraine a déclaré lundi que la Russie avait tiré une nouvelle salve de missiles contre son territoire, alors que les sirènes d’alerte ont retenti en de nombreux endroits du pays, notamment dans la capitale, Kiev, pour inciter la population à se rendre dans des abris.

Des responsables ukrainiens cités par les médias ont fait état d’explosions dans le ciel, signalant l’entrée en action de la défense antiaérienne ukrainienne. « N’ignorez pas les alarmes », a dit Andriy Yermak, conseiller de Volodymyr Zelensky, lundi à midi sur Telegram.

Des bombardements ont tué deux personnes dans la région de Kherson, selon le gouverneur de l’oblast

La région de Kherson a été bombardée à vingt-sept reprises dimanche. Deux habitants ont été tués, a déclaré Iaroslav Ianouchevytch, le gouverneur de l’oblast, lundi sur Telegram. « Des quartiers résidentiels de Kherson » ont été touchés, a-t-il précisé.

La nomination d’Alexeï Koudrine à Yandex illustre l’importance que le pouvoir russe accorde à ce fleuron des nouvelles technologies et son désir de mieux le contrôler. Visiblement conscient des questions posées par son arrivée, M. Koudrine a assuré, lundi, qu’il s’efforcerait d’« aider Yandex à préserver sa culture managériale et technologique unique » pour que l’entreprise reste « indépendante » et « la meilleure des hautes technologies en Russie ».

Yandex est enregistré aux Pays-Bas et dispose de filiales européennes, britanniques et américaines. Toutefois, l’essentiel de ses activités est en Russie et dans les pays russophones, où il est soumis à la loi russe et censure donc ses résultats de recherche. Il a créé le principal moteur de recherche de Russie et constitue un acteur dominant des services de taxi et de livraison à travers une large partie du monde russophone.

Un nombre indéterminé – mais sans doute important – de cadres et programmeurs ont fui la Russie et démissionné en début d’année. Chez Yandex, les derniers mois ont aussi vu plusieurs changements s’effectuer. Début juin, son cofondateur Arkadi Voloj a démissionné de la direction du groupe après avoir été sanctionné à titre individuel par l’Union européenne en lien avec l’Ukraine. La semaine dernière, le conseil d’administration avait expliqué travailler à la restructuration de l’« actionnariat et la gouvernance du groupe au regard de la situation géopolitique actuelle ». Dans les faits, le groupe sera visiblement divisé en deux entités, l’une gérant les activités en Russie, l’autre celles à l’étranger.

Pour Sergueï Khestanov, conseiller économique chez la société d’investissement Otkritie Broker, cette nomination est « la preuve que l’Etat a décidé d’accélérer le processus de création de services purement russes et de limiter de plus en plus l’accès des Russes aux services étrangers ». Sber, l’autre géant russe des services en ligne, est lui déjà sous le contrôle de la banque d’Etat Sberbank.

Les habitants de Kherson commencent à livrer le récit effroyable des exactions

A Kherson, comme dans les autres régions occupées d’Ukraine, les témoignages de torture et de sévices sexuels infligés par les militaires et les membres des services de sécurité russes, avant leur retrait achevé le 11 novembre, s’amoncellent. Leur nombre et les méthodes employées suggèrent un caractère systémique et non des actes isolés.

La situation du réseau électrique de l’Ukraine reste difficile

La situation du réseau électrique de l’Ukraine reste difficile, a alerté l’opérateur du réseau électrique national, Ukrenergo, lundi matin sur Telegram : « La pénurie d’électricité persiste. »

Au cours du week-end, grâce à l’augmentation de la capacité des centrales nucléaires et à la baisse traditionnelle de la consommation du samedi au dimanche, il a été possible d’appliquer un minimum de coupures d’urgence. Lundi matin, le centre de contrôle d’Ukrenergo a enregistré une augmentation de la consommation d’électricité. Cela est dû à la fois au début de la semaine de travail et à la baisse sensible de la température dans presque tout le pays. Nous vous rappelons qu’en cas de non-respect des limites de consommation, des coupures d’urgence sont introduites.

Le plafonnement du prix du pétrole russe n’aura pas d’impact sur l’offensive en Ukraine, assure le Kremlin

Le plafonnement du prix du pétrole russe décidé par les pays occidentaux n’aura pas d’impact sur l’intervention de Moscou en Ukraine, a assuré lundi le gouvernement russe, mettant en garde contre une « déstabilisation » du marché mondial de l’énergie. L’économie russe « a toutes les capacités nécessaires » pour financer l’opération militaire, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Le chef des droits de l’homme de l’ONU en visite en Ukraine

Volker Turk, le chef des droits de l’homme de l’ONU, est depuis dimanche en visite en Ukraine. « Les gens continuent d’être victimes de cette terrible guerre, avec des températures glaciales qui aggravent les difficultés, en particulier pour les plus vulnérables », a-t-il alerté sur Twitter.

Oleksandr Korniyenko, premier vice-président de la Rada, le Parlement ukrainien, a salué, lundi sur Twitter, la décision de Volker Turk de venir entendre les récits « d’enfants déportés, de civils torturés et de prisonniers de guerre exécutés ».

Les Américains défendent la jeune démocratie ukrainienne, mais sans oublier l’intérêt de leurs entreprises, notamment dans les industries de l’armement et du gaz de schiste

L’influence politique des Etats-Unis s’érode, mais leur puissance économique a encore donné sa pleine mesure depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, dans deux domaines stratégiques notamment : l’énergie et la défense. Ils ont fourni du gaz aux Européens et des armes aux Ukrainiens. Sont-ils des « profiteurs de guerre », une accusation proférée par des intellectuels et des politiques européens, parfois sous couvert d’anonymat, qui citent le prix très élevé du gaz naturel liquéfié (GNL) importé ainsi que la préférence donnée par de nombreux pays de l’Union européenne (UE) au matériel militaire made in America ?

Selon Mykhaïlo Podoliak, l’un des conseillers de Volodymyr Zelensky, l’état-major a estimé, jeudi 1er décembre, que « 10 000 à 13 000 » militaires ukrainiens avaient été tués depuis l’invasion de leur pays par la Russie en février.

Quand les forces russes livraient bataille en juin pour s’emparer en totalité de la région de Louhansk, dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky avait fait savoir que l’Ukraine perdait « 60 à 100 soldats par jour, tués en action, et autour de 500 personnes blessées en action ».

Dans le camp adverse, le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou, a affirmé en septembre que 5 937 soldats russes avaient alors été tués depuis le début du conflit. Toutefois, les deux adversaires sont soupçonnés de minimiser l’ampleur de leurs pertes humaines pour éviter de peser sur le moral de leurs troupes.

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Russie et alliés

Crimée, annexée depuis 2014

Territoire où se trouve l'armée russe

Où l'armée russe mène des opérations

Mouvements russes

Contre-attaque ukrainienne

Ville tenue par les Ukrainiens

Ville conquise par les Russes

Ville au statut disputé

Centrales nucléaires en service

Le contexte

  • Vladimir Poutine s’est rendu sur le pont de Crimée, partiellement détruit en octobre, a annoncé le Kremlin. Il s’agit de sa première visite dans la péninsule annexée en 2014 depuis le début de l’offensive contre l’Ukraine.
  • L’Ukraine a subi lundi une nouvelle salve de missiles russes qui a fait deux morts et entraîné de nouvelles coupures de courant et d’eau. Le chef adjoint de l’administration présidentielle ukrainienne a fait état de deux morts et de trois blessés, dont un enfant. Dans la région de Kiev, aucun dégât n’a été signalé. La défense antiaérienne ukrainienne a « abattu la plupart des missiles », a assuré le président Volodymyr Zelensky.
  • La situation du réseau électrique ukrainien reste difficile, selon l’opérateur national, Ukrenergo. « La pénurie d’électricité persiste », dit-il sur Telegram.
  • L’embargo de l’Union européenne sur le pétrole brut russe entre en vigueur. A partir de lundi, plus une goutte d’or noir venue de Russie ne sera admise sur le sol européen par voie maritime. Les pays de l’OPEP + ont maintenu dimanche le statu quo sur les quotas de production décidés en octobre.
  • Volker Türk, haut-commissaire aux droits humains de l’ONU, est en visite en Ukraine. « Les gens continuent d’être victimes de cette terrible guerre, avec des températures glaciales qui aggravent les difficultés, en particulier pour les plus vulnérables », a-t-il alerté sur Twitter.

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Factuel. Les réponses du « Monde » à vos questions les plus fréquentes

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