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Guerre en Ukraine en direct : deux hauts parlementaires russes s’inquiètent des « excès » de la mobilisation militaire en Russie

Pendant la manifestation contre une mobilisation partielle à Moscou, en Russie, samedi 24 septembre 2022.

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Des témoignages concordants indiquent que des avis de conscription ont été délivrés à des personnes n’ayant pas effectué de service militaire alors que le ministre de la défense avait assuré que seules les personnes ayant des compétences militaires ou une expérience du combat seraient appelées à rejoindre l’armée.

Deux hauts parlementaires russes demandent une « mobilisation conforme à la loi », sans « la moindre erreur »

Selon des informations repérées par l’agence de presse Reuters, deux hauts parlementaires russes ont exprimé des critiques dimanche sur la campagne de mobilisation des réservistes en Russie, exigeant des responsables locaux qu’ils contrôlent la situation et mettent fin rapidement aux « excès » qui ont provoqué la colère de la population.

Des témoignages et des informations ont fait état d’avis de conscription délivrés à des personnes n’ayant pas effectué de service militaire alors que le ministre de la défense Sergueï Choïgou avait assuré que seules les personnes ayant des compétences militaires spéciales ou une expérience du combat seraient appelées à rejoindre l’armée.

Réputée proche de M. Poutine, la présidente du Conseil de la Fédération de Russie, la chambre haute du parlement, Valentina Matvienko, a déclaré avoir été informée que des hommes avaient reçu des avis de conscription alors qu’ils n’étaient pas éligibles à la mobilisation. « De tels excès sont absolument inacceptables. Et, je considère absolument normal qu’ils déclenchent une vive réaction dans la société », a-t-elle écrit sur l’application de messagerie Telegram.

Dans ce message adressé aux gouverneurs régionaux – qui, selon elle, portent « l’entière responsabilité » de la mise en œuvre de la mobilisation – elle a écrit : « Veillez à ce que la mise en œuvre de la mobilisation partielle soit effectuée dans le respect total et absolu des critères définis. Sans la moindre erreur. »

Le président de la Douma, la chambre basse du parlement, Viatcheslav Volodine, a lui aussi exprimé des inquiétudes. « Des plaintes sont déposées », a-t-il déclaré. « Si une erreur est commise, il est nécessaire de la corriger (…) Les autorités à tous les niveaux doivent prendre conscience de leurs responsabilités. »

Selon les autorités russes, 300 000 Russes sont concernés par la campagne de mobilisation. Et le Kremlin a démenti mobiliser plus d’un million de personnes. Les ONG affirment que plus de 2 000 personnes ont été arrêtées lors de manifestations contre la mobilisation.

Une frappe sur un hôtel de Kherson fait deux morts

Un hôtel de Kherson, ville du sud de l’Ukraine sous occupation russe, a été bombardé dimanche, faisant deux morts. Les autorités prorusses, relayées par l’agence de presse russe TASS, ont accusé les forces de Kiev d’être à l’origine de la frappe, mais ces affirmations n’avaient pas pu être vérifiées de manière indépendante dans l’immédiat.

« Aujourd’hui, à environ 5 h 30 [4 h 30 à Paris], les forces armées ukrainiennes ont tiré un missile sur le Play Hotel by Ribas » à Kherson, a déclaré l’administration régionale d’occupation russe dans un communiqué. « Selon les données préliminaires, deux personnes sont mortes dans cet acte terroriste, a-t-elle ajouté. Les secouristes fouillent toujours les décombres à la recherche de victimes. »

Un responsable de l’administration régionale russe, Kyrylo Stremooussov, a affirmé qu’un ancien député ukrainien, Oleksi Jouravko, sympathisant prorusse, faisait partie des personnes tuées. Selon les autorités prorusses, cet hôtel hébergeait également des journalistes de médias russes au moment de la frappe. La chaîne d’Etat russe RT a publié des images montrant, selon elle, un de ses caméramans en train d’être extirpé d’un amas de gravats.

L’annonce de cette frappe intervient alors que les autorités prorusses de quatre zones contrôlées par Moscou en Ukraine, y compris dans la région de Kherson, organisent depuis vendredi des « référendums » pour entériner une annexion de ces territoires par la Russie. Ces scrutins, qualifiés de « simulacres » par Kiev et ses alliés occidentaux, doivent se dérouler jusqu’à mardi.

De fausses « unes » de Charlie Hebdo pour servir la propagande anti-ukrainienne

De fausses « unes » du journal satirique français Charlie Hebdo en soutien à Vladimir Poutine sont diffusées sur les réseaux sociaux et sur la messagerie Telegram. Dans un article publié sur son site – et dans un autre de CheckNews –, le journal dénonce de « fausses “unes” (mal dessinées) de Charlie [qui circulent] sur des canaux Télégram prorusses ».

Les trois faux, qui auraient été publiés pour des numéros spéciaux les 9 juillet, 29 août et 19 septembre, se moquent tous du président ukrainien Volodymyr Zelensky en le représentant sous forme canine. La prétendue couverture de juillet montre, par exemple, le Royaume-Uni vomir son ancien premier ministre Boris Johnson ; dans un coin, le président ukrainien en chien tient dans la gueule un bras portant l’écusson du régiment Azov – qui a notamment défendu Azovstal.

Sur une autre, Emmanuel Macron est dessiné arrosant la foule, depuis un véhicule aux couleurs françaises, la priant de « ne pas se révolter ». Cette fois encore, on aperçoit en bas de la page, un chien avec la tête de M. Zelensky, reniflant une gamelle décorée du drapeau européen et pleine d’une matière marron peu ragoûtante.

Les dates affichées sur les pseudo-couvertures ne correspondent à aucune publication du journal, précise CheckNews, qui ajoute qu’aucun numéro spécial n’a été imprimé durant cette période. Des « fausses “unes” de Charlie il y en a à la pelle », rappelle le journal satirique. Surtout l’occasion de mettre en garde une nouvelle fois contre la propagande et la manipulation de l’information, d’autant plus en temps de guerre.

Un bâtiment administratif du centre-ville d’Odessa visé par une attaque de drone

La ville d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, a été visée dimanche par une attaque de drone, a affirmé un porte-parole de l’administration militaire Sergey Bratchuk sur Telegram.

Un bâtiment administratif dans le centre-ville d’Odessa a été touché à trois reprises, selon M. Bratchuk, qui précise qu’un des drones kamikazes a été abattu et qu’il n’y a pas de victime.

Au moins 796 manifestants contre la mobilisation arrêtés en Russie

En pleine mobilisation de réservistes pour aller combattre en Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a signé, samedi, des amendements prévoyant jusqu’à dix ans de prison pour les militaires qui désertent ou refusent de combattre.

La fermeté de ces mesures n’a pas dissuadé les opposants à cette mobilisation partielle de manifester, samedi, dans tout le pays, où au moins 796 personnes ont été interpellées dans 33 villes, dont près de la moitié à Moscou, selon OVD-Info, une organisation spécialisée dans le décompte des arrestations.

« Nous ne sommes pas de la chair à canon ! », lançait à Moscou une jeune femme pendant que des policiers en casque anti-émeute l’entraînaient à l’écart. C’est l’un des slogans des manifestants opposés à l’envoi de mobilisés en Ukraine.

A Saint-Pétersbourg (nord-ouest), deuxième ville du pays, Ilia, 22 ans, a apporté une petite banderole portant le mot « paix ». « Je veux exprimer mon désaccord avec ce qui se passe (…). Je ne veux pas me battre pour Poutine », dit-il. « Je suis contre la guerre et la mobilisation. J’ai peur pour les jeunes », explique une autre habitante, Natalia, âgée de 70 ans.

Mercredi, le jour de l’annonce de la mobilisation par M. Poutine, près de 1 400 manifestants avaient déjà été arrêtés.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, s’adressant directement aux citoyens russes samedi soir, leur a dit que leur président envoyait sciemment « des citoyens à la mort ».

Cet ordre de mobilisation, qui concerne selon les autorités 300 000 personnes, a suscité l’inquiétude de nombreux Russes, certains choisissant de quitter le pays. Les autorités russes ont ainsi reconnu samedi un afflux « important » de voitures cherchant à se rendre en Géorgie, avec quelque 2 300 véhicules comptabilisés à un seul poste-frontière.

Les frontières avec le Kazakhstan et la Mongolie ont également enregistré un afflux de Russes, des témoignages faisant état de parfois plusieurs heures d’attente avant de pouvoir passer.

Jeudi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait estimé que les informations faisant état d’un « exode » des Russes étaient « grandement exagérées ».

Ce qu’il faut savoir ce dimanche matin

  • Les autorités russes ont arrêté, samedi, au moins 796 personnes, dont près de la moitié à Moscou, lors de manifestations contre la mobilisation de réservistes pour combattre en Ukraine, décrétée cette semaine par le président Vladimir Poutine, a rapporté OVD-Info, une ONG spécialisée dans le décompte des arrestations.
  • Moscou a aussi durci, samedi, les peines encourues par les déserteurs. Vladimir Poutine a signé des amendements prévoyant jusqu’à dix ans de prison pour les militaires qui désertent ou refusent de combattre. Le président russe a également signé une loi qui facilite l’accès à la nationalité russe pour les étrangers qui s’engagent pour une durée d’au moins un an dans l’armée, au moment où Moscou cherche par tous les moyens à recruter plus d’hommes pour combattre en Ukraine.
  • Dans une adresse directe aux citoyens russes samedi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré dans leur langue que « le pouvoir russe comprend parfaitement bien qu’il envoie ses citoyens à la mort », appelant les forces de Moscou à se rendre.
  • Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a dénoncé, samedi, une « russophobie officielle » de l’Occident « sans précédent ». « Son ampleur est grotesque », a-t-il déclaré lors de l’Assemblée générale des Nations unies, accusant également les Etats-Unis de se prendre « quasiment pour un envoyé de Dieu sur Terre ».
  • A l’aube du huitième mois de guerre en Ukraine, Moscou a annoncé, samedi, avoir remplacé son chef de la logistique militaire, un point faible de son offensive en Ukraine. Le général Dmitri Boulgakov, vice-ministre de la défense, a été transféré à un « autre poste » et remplacé par le colonel général Mikhaïl Mizintsev, qui dirigeait jusque-là le Centre de contrôle de la défense nationale.
  • La Russie poursuit ses « référendums » d’annexion, lancés vendredi dans quatre régions d’Ukraine sous son contrôle total ou partiel, malgré de nouvelles menaces de sanctions des Occidentaux.

Bonjour à toutes et tous

Ce direct va couvrir cette nouvelle journée de guerre en Ukraine.

Notre live d’hier est disponible ici.

Kiev Kiev Kharkiv Kharkiv Lviv Lviv Sébastopol Sébastopol Odessa Odessa Dnipro Dnipro Tchernihiv Tchernihiv Marioupol Marioupol Donetsk Donetsk Louhansk Louhansk Brest Brest Kherson Kherson Vinnytsia Vinnytsia Tcherkassy Tcherkassy Soumy Soumy Zaporijia Zaporijia Mykolaïv Mykolaïv Kryvy Rih Kryvy Rih Izioum Izioum Sievierodonetsk Sievierodonetsk Mer Noire Biélorussie Russie Roumanie Moldavie Ukraine 100 km

Russie et alliés

Crimée, annexée depuis 2014

Territoire où se trouve l'armée russe

Où l'armée russe mène des opérations

Mouvements russes

Contre-attaque ukrainienne

Ville tenue par les Ukrainiens

Ville conquise par les Russes

Ville au statut disputé

Centrales nucléaires en service

Le contexte

  • Les autorités russes ont arrêté, samedi, au moins 796 personnes dans 33 villes, dont près de la moitié à Moscou, lors de manifestations contre la mobilisation de réservistes pour combattre en Ukraine décrétée cette semaine par le président Vladimir Poutine, a rapporté OVD-Info, une ONG spécialisée dans le décompte des arrestations.
  • Moscou a aussi durci, samedi, les peines encourues par les déserteurs. Vladimir Poutine a signé des amendements prévoyant jusqu’à dix ans de prison pour les militaires qui désertent ou refusent de combattre. Le président russe a également signé une loi qui facilite l’accès à la nationalité russe pour les étrangers qui s’engagent pour une durée d’au moins un an dans l’armée, au moment où Moscou cherche par tous les moyens à recruter plus d’hommes pour combattre en Ukraine.
  • Dans une adresse directe aux citoyens russes samedi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré dans leur langue que « le pouvoir russe comprend parfaitement bien qu’il envoie ses citoyens à la mort », appelant les forces de Moscou à se rendre.
  • Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a dénoncé, samedi, une « russophobie officielle » de l’Occident « sans précédent ». « Son ampleur est grotesque », a-t-il déclaré lors de l’Assemblée générale des Nations unies, accusant également les Etats-Unis de se prendre « quasiment pour un envoyé de Dieu sur Terre ».
  • A l’aube du huitième mois de guerre en Ukraine, Moscou a annoncé, samedi, avoir remplacé son chef de la logistique militaire, un point faible de son offensive en Ukraine. Le général Dmitri Boulgakov, vice-ministre de la défense, a été transféré à un « autre poste » et remplacé par le colonel général Mikhaïl Mizintsev, qui dirigeait jusque-là le Centre de contrôle de la défense nationale.
  • La Russie poursuit ses « référendums » d’annexion, lancés vendredi dans quatre régions d’Ukraine sous son contrôle total ou partiel, malgré de nouvelles menaces de sanctions des Occidentaux.

Retrouvez notre direct d’hier en cliquant sur ce lien.

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