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Guerre en Ukraine, en direct : entretien entre Xi Jinping et Vladimir Poutine à Moscou ; nouvelle aide militaire américaine pour Kiev

le président chinois Xi Jinping, à gauche, et le président russe Vladimir Poutine se serrent la main lors de leur rencontre à Moscou, en Russie, le lundi 20 mars 2023.

Live en cours

Il s’agit de la première visite en Russie du dirigeant chinois depuis le début de la guerre en Ukraine, ainsi que de son premier déplacement à Moscou depuis bientôt quatre ans.

Ce qu’il faut savoir lundi 20 mars au matin

  • Le président chinois, Xi Jinping, commence lundi une visite d’Etat de trois jours en Russie, un « voyage d’amitié, de coopération et de paix » selon Pékin. Dans une tribune pour un journal chinois, le président russe, Vladimir Poutine, a salué « la volonté de la Chine de jouer un rôle constructif dans le règlement de la crise » en Ukraine.
  • L’Ukraine regarde avec appréhension cette visite de Xi Jinping au Kremlin, redoutant que Pékin, allié stratégique russe, puisse à terme décider de livrer des armes à Moscou, et peser ainsi sur l’issue de la guerre.
  • Vladimir Poutine s’est rendu, dans la nuit de samedi à dimanche, dans la ville ukrainienne de Marioupol, dévastée par les bombardements russes peu après l’invasion de février 2022, pour son premier déplacement dans une zone conquise par Moscou, provoquant la colère de Kiev qui a dénoncé le « cynisme » du chef du Kremlin.
  • Dans la région de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine, des bombardements russes ont tué dimanche trois personnes et blessé deux autres, selon un bilan des autorités locales.

Tout le live

Le groupe Wagner affirme contrôler « environ 70 % » de Bakhmout

Le patron du groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé que ses hommes contrôlaient « environ 70 % » de la ville de Bakhmout dans l’est de l’Ukraine, théâtre de violents combats depuis l’été dernier. Des déclarations cependant invérifiables de source indépendante.

Dans une lettre adressée au ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et publiée par son service de presse sur Telegram, Evguéni Prigojine a ajouté qu’à « l’heure actuelle, les unités de Wagner […] continuent l’offensive » pour la « libération complète » de Bakhmout.

M. Prigojine a aussi dit s’attendre à une contre-offensive des forces ukrainiennes pour la fin mars-début avril, destinée selon lui à « couper les unités de Wagner des forces principales de l’armée russe ». Il a demandé à M. Choïgou de « prendre des mesures » pour empêcher cette situation de se produire.

Evguéni Prigojine, en conflit ouvert avec la hiérarchie militaire russe qu’il accuse de ne pas livrer sciemment suffisamment de munitions à ses hommes, s’en est pris publiquement à M. Choïgou à plusieurs reprises.

Bakhmout, ville devenue symbole de la lutte

Ville de quelque 70 000 habitants avant la guerre, Bakhmout est devenue, du fait de la longueur de la bataille et des lourdes pertes engrangées par les deux camps, le symbole de la lutte entre Russes et Ukrainiens pour le contrôle de la région industrielle du Donbass.

Les troupes russes ont progressé ces dernières semaines au nord et au sud de la ville, coupant plusieurs routes d’approvisionnement ukrainiennes et s’emparant de la partie orientale de la ville. Malgré la menace d’un encerclement et l’importance stratégique contestée de la ville, les responsables ukrainiens ont confirmé leur intention de continuer à la défendre aussi longtemps que possible.

Nouvelle aide militaire américaine pour l’Ukraine

Les Etats-Unis ont promis aujourd’hui de fournir une nouvelle tranche d’aide militaire à l’Ukraine d’un montant de 350 millions de dollars, incluant notamment des munitions pour les lance-roquettes Himars.

« Aujourd’hui, les Etats-Unis annoncent un nouveau package [...] d’assistance militaire à l’Ukraine pour repousser l’agression de la Russie », a déclaré le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken dans un tweet.

« La Russie pourrait seule mettre fin à sa guerre aujourd’hui. Jusqu’à ce qu’elle le fasse, nous nous tiendrons aux côtés de l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire », a déclaré le chef de la diplomatie américaine dans un communiqué, au moment où le président chinois Xi Jinping est en visite à Moscou.

La Norvège a livré ses chars Leopard 2 à Kiev

La Norvège a annoncé avoir livré à l’Ukraine les huit chars Leopard 2 qu’elle lui avait promis. Le pays scandinave avait assuré en février qu’il donnerait à l’Ukraine huit de ses Leopard de type 2A4, un modèle d’avant-dernière génération qu’il va remplacer pour ses propres besoins par des Leopard 2A7, plus modernes, dont il vient de commander 54 exemplaires.

« Pour l’Ukraine, la donation de chars de combat va être déterminante pour sa capacité à mener des opérations offensives et reprendre les territoires qui sont occupés par la Russie », a déclaré le lieutenant-colonel Lars Jensen, chef de bataillon mécanisé de l’armée norvégienne, cité dans un communiqué.

En plus des chars, la Norvège s’est engagée à fournir à Kiev jusqu’à quatre engins de soutien, des munitions et des pièces de rechange. Les équipages ukrainiens appelés à opérer les Leopard 2 sont actuellement en formation en Pologne sous l’égide de l’Union européenne, a précisé l’armée norvégienne.

L’Ukraine reconnaissante après l’initiative de l’UE sur les munitions

L’Union européenne va débloquer 2 milliards d’euros pour fournir un million d’obus dont l’Ukraine a désespérément besoin pour contrer l’offensive des troupes russes et réaliser des achats communs afin de reconstituer ses stocks. « Nous sommes reconnaissants à l’UE (…) Il s’agit d’une mesure très forte pour protéger la sécurité européenne », a écrit sur Twitter le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Yermak. Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, qui a participé en visioconférence, a salué cet accord. « Plus de munitions d’artillerie pour l’Ukraine aussi vite que possible. C’était l’objectif principal », a-t-il souligné sur Twitter. Cet effort de l’UE va « renforcer les capacités de l’Ukraine sur le champ de bataille », a-t-il commenté.
« Nous avons le signal de départ pour des mesures concrètes », a déclaré le ministre de la défense allemand Boris Pistorius à Bruxelles. « Nous nous engageons dans une nouvelle voie pour des achats communs », a-t-il souligné, lors d’une réunion avec ses homologues de l’UE ainsi que les ministres des affaires étrangères des 27 Etats membres.

Lire aussi : L’Union européenne s’accorde pour accélérer la production de munitions

Selon le commandant en chef de l’armée de l’air ukrainienne, ses pilotes pourraient être capables de piloter des F-16 en quelques mois

Dans un entretien au Times, Serhii Holubtsov, le chef de l’armée de l’air ukrainienne, estime que les pilotes ukrainiens pourraient voler sur des avions de combat occidentaux en quelques mois. « Une évaluation [par l’armée] américaine des pilotes de chasse ukrainiens a révélé qu’ils seraient prêts à piloter des F-16 après moins de six mois de formation », déclare-t-il au Times. Deux pilotes ukrainiens ont passé trois semaines aux Etats-Unis pour une évaluation de leurs compétences afin de mieux les aider sur le terrain, expliquaient début mars des responsables américains, au moment où l’Ukraine presse ses alliés de lui fournir des avions de combat, dont des F-16. Ben Wallace, le ministre de la défense britannique, estime cependant qu’il faudrait des années pour former les pilotes ukrainiens, qui se battent sur des Mig-29 et des Su-27, des avions relativement anciens. Fin février, la Pologne s’est dite « prête » à former des pilotes ukrainiens sur les F-16. Même si des élus américains pressent le secrétaire à la défense d’envoyer des F-16 en Ukraine, Joe Biden a exclu de fournir ce type d’appareils à Kiev.

Premier entretien « informel » entre Vladimir Poutine et Xi Jinping

Xi Jinping et Vladimir Poutine à Moscou, lundi 20 mars 2023. (Russian Pool via AP)

Le président russe et son homologue chinois ont commencé un entretien « informel » à Moscou. Cette rencontre très attendue scelle l’alliance entre Pékin et Moscou face aux Occidentaux. Les deux dirigeants se sont retrouvés au Kremlin pour ce tête-à-tête, avant des négociations plus officielles prévues mardi, ont rapporté les agences de presse russes.

Vladimir Poutine s’est dit prêt à discuter du plan de paix proposé par Pékin pour régler le conflit en Ukraine. « Nous sommes toujours ouverts à un processus de négociation. Nous discuterons sans aucun doute de toutes ces questions, y compris de vos initiatives, que nous traitons avec respect », a déclaré M. Poutine lors de cette rencontre informelle dont le début a été retransmis à la télévision russe. « Nous avons beaucoup de tâches et d’objectifs communs », a ajouté M. Poutine en se félicitant que Pékin accorde « une grande attention au développement des relations entre la Russie et la Chine ».

Le président chinois Xi Jinping a salué « les relations étroites » entre Moscou et Pékin. « Nous sommes partenaires dans une coopération stratégique globale. C’est ce statut qui détermine qu’il doit y avoir des relations étroites entre nos pays », a-t-il déclaré selon une traduction de ses propos en direct à la télévision russe.

Poutine promet de livrer l’Afrique en céréales si l’accord sur les exportations ukrainiennes n’était pas reconduit

Le président russe, Vladimir Poutine, a promis lundi de livrer l’Afrique en céréales si l’accord sur les exportations ukrainiennes n’était pas reconduit dans deux mois, à l’issue de l’extension annoncée samedi par son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. « Si nous décidons en fin de compte de ne pas prolonger cet accord dans 60 jours, alors nous sommes prêts à livrer depuis la Russie gratuitement tout le volume qui était destiné ces derniers temps aux pays les plus nécessiteux d’Afrique », a-t-il déclaré lors d’un discours à Moscou devant des responsables africains.

Selon lui, la Russie « remplit consciencieusement toutes ses obligations, tant dans l’approvisionnement en nourriture, engrais, carburant et autres produits critiques pour les Etats du continent, contribuant ainsi à assurer leur sécurité alimentaire et énergétique ».

Il a une nouvelle fois réitéré ses critiques envers les Européens, les accusant de s’approprier les céréales qui quittent les ports ukrainiens. « Seules 3 millions de tonnes de céréales ont été expédiées vers l’Afrique et 1,3 million vers les pays les plus pauvres d’Afrique », a-t-il affirmé, contre « 12 millions de tonnes envoyées de Russie » vers le continent. Le président russe a affirmé, dans son discours, que Moscou « décidera de sa participation future » à l’accord céréalier, qui a été prolongé samedi jusqu’au 18 mai, uniquement si « une mise en œuvre juste et complète » de celui-ci est « assurée ».

Plus tôt lundi, le ministère des affaires étrangères avait conditionné la continuation de Moscou à l’accord notamment à « la reconnexion » de la banque Rosselkhozbank au système de paiement international Swift, « l’abolition des restrictions sur l’assurance et la réassurance » des navires, ou encore « le déblocage des avoirs étrangers et les comptes des entreprises russes associés à la production et au transport de denrées alimentaires et d’engrais ». « Sans progrès dans le respect de ces exigences (…) notre participation à [l’accord] sera suspendue », a mis en garde le ministère russe. En l’état actuel, « l’accord continue de fonctionner pendant les deux prochains mois dans les paramètres existants, sans aucun changement dans les ports concernés », a-t-il enfin précisé dans ce communiqué.

Londres et Kiev espèrent que Xi Jinping use de son influence sur Poutine pour mettre fin à la guerre

Trois jours après l’émission par la Cour pénale internationale (CPI) d’un mandat d’arrêt contre lui pour crimes de guerre en Ukraine, Vladimir Poutine attend un signe de soutien de la part de son homologue chinois, Xi Jinping. Dans une tribune parue dans la Rossiïskaïa Gazeta, quotidien publié par le gouvernement russe, le président chinois a appelé au « pragmatisme », admettant que les solutions à la crise n’étaient pas simples.

De son côté, le Royaume-Uni souhaite que Xi Jinping use de son influence auprès de Vladimir Poutine. « Nous espérons que le président Xi profitera de cette occasion pour exhorter le président Poutine à cesser de bombarder les villes, les hôpitaux et les écoles d’Ukraine et qu’il mette un terme aux atrocités auxquelles nous assistons quotidiennement », a déclaré le porte-parole du premier ministre Rishi Sunak, après l’arrivée de Xi Jinping à Moscou.

Dans un communiqué transmis à, l’agence Reuters peu après l’atterrissage du dirigeant chinois à Moscou pour des entretiens avec son homologue russe, Oleg Nikolenko, le porte-parole du ministère des affaires étrangères ukrainien a déclaré que Kiev attendait de la Chine qu’elle use de son influence sur la Russie pour mettre fin à la guerre. Il ajoute que l’Ukraine « est prête à s’engager dans un dialogue plus étroit avec la Chine afin de rétablir la paix en Ukraine conformément aux principes inscrits dans la charte des Nations unies et aux dernières décisions de l’Union européenne ».

Tony Blair refuse toute comparaison entre l’Irak et l’Ukraine

« Il n’y a aucune justification raisonnable pour envahir un pays indépendant et souverain, avec un président démocratique, [qui ne posait] aucun problème pour personne » et ne violait « aucune obligation internationale », explique M. Blair. (Photo by Daniel LEAL / AFP)

Il y a vingt ans, l’ancien premier ministre britannique Tony Blair entraînait le Royaume-Uni dans la guerre en Irak derrière les Etats-Unis, une décision qui avait suscité des manifestations massives dans son pays. Aujourd’hui, il refuse toute comparaison entre l’Irak, guerre menée sans mandat de l’ONU, et l’Ukraine, même si le président russe Vladimir Poutine l’a utilisée comme « une excuse ».

« Il n’y a aucune justification raisonnable pour envahir un pays indépendant et souverain, avec un président démocratique, [qui ne posait] aucun problème pour personne » et ne violait « aucune obligation internationale », explique M. Blair dans un entretien à l’Agence France-Presse et aux agences de presse européennes, ANSA, DPA et EFE. « S’il n’avait pas utilisé cette excuse [de l’Irak], il en aurait utilisé une autre », estime l’ancien dirigeant travailliste de 69 ans, à propos de Vladimir Poutine.

L’ancien dictateur irakien Saddam Hussein avait provoqué deux guerres régionales, défié de multiples résolutions de l’ONU et lancé une attaque chimique contre son propre peuple, rappelle M. Blair. « Au moins, on peut reconnaître que l’on a écarté un despote du pouvoir [en Irak] pour tenter d’installer une démocratie », défend-il, depuis les bureaux de son Institute for Global Change, dans le centre de Londres. « Bien sûr on peut discuter de toutes les conséquences » de la guerre en Irak, concède-t-il.

Mais « nous ne devons jamais oublier ce qu’a fait Vladimir Poutine au Moyen-Orient, en Syrie. (…) Son intervention au Moyen-Orient a servi à maintenir un despote au pouvoir et à refuser une démocratie. Donc nous devrions traiter toute cette propagande avec le peu de respect qu’elle mérite », ajoute M. Blair.

M. Poutine est désormais visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour le crime de guerre de « déportation illégale » d’enfants ukrainiens après l’invasion russe de l’Ukraine, une décision qui selon Moscou n’a aucune valeur juridique.

Mandat d’arrêt contre Poutine : Moscou ouvre une enquête pénale contre des magistrats de la CPI

La Russie a annoncé lundi l’ouverture d’une enquête pénale contre le procureur et trois juges de la Cour pénale internationale (CPI), à la suite de l’émission, par cette juridiction, d’un mandat d’arrêt visant Vladimir Poutine pour la « déportation » illégale d’enfants en Ukraine. Ces magistrats, dont le procureur de la CPI Karim Khan, « ont rendu des décisions illégales [visant à] arrêter le président de la Fédération de Russie et la commissaire aux droits des enfants », a fait savoir le Comité d’enquête russe dans un communiqué. « Une enquête pénale a été ouverte », est-il précisé. Karim Khan, le procureur de la CPI, est ainsi visé aux motifs d’avoir « engagé des poursuites pénales à l’encontre d’une personne notoirement innocente, combinée à l’accusation illégale d’avoir commis un crime grave ou particulièrement grave », ainsi que de « préparer une attaque envers un représentant d’un Etat étranger ».

Vladimir Poutine est accusé par la CPI, qui siège à La Haye, aux Pays-Bas, de crime de guerre pour la « déportation » de milliers d’enfants ukrainiens dans le cadre du conflit entre Moscou et Kiev. Si Volodymyr Zelensky a qualifié cette décision d’« historique » et Joe Biden de « justifiée », Moscou l’a brocardée comme étant « nulle et non avenue », car la Russie n’est pas membre de la CPI et elle ne reconnaît donc pas la compétence de ce tribunal, selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Selon le comité d’enquête russe, « la poursuite pénale est évidemment illégale, puisqu’il n’y a pas de motif de responsabilité pénale ». Il a fait valoir que Vladimir Poutine, en tant que chef de l’Etat, « jouit de l’immunité absolue vis-à-vis de la juridiction des Etats étrangers ».

L’Ukraine demande à Xi Jinping d’« utiliser son influence » sur Poutine pour arrêter la guerre

Kiev, par la voix de son porte-parole du ministère des affaires étrangères, espère que le président de la République populaire de Chine utilisera son « influence » sur Vladimir Poutine lors de sa visite à Moscou pour « mettre fin » à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

« L’Ukraine suit de près la visite du président chinois en Russie. Nous nous attendons à ce que Pékin utilise son influence sur Moscou pour qu’il mette fin à la guerre d’agression contre l’Ukraine », a déclaré ce porte-parole, Oleg Nikolenko, peu après l’arrivée de Xi Jinping à Moscou.

L’UE finalise un plan à 2 milliards d’euros pour soutenir l’Ukraine

Des militaires ukrainiens rangent des obus de 155 mm dans un obusier Krab, dans l’oblast de Donetsk, le 29 août 2022.

L’Union européenne (UE) finalise cette semaine un plan de 2 milliards d’euros pour financer des achats communs de munitions d’artillerie dont l’Ukraine a désespérément besoin pour contrer l’offensive des troupes russes. « J’espère que nous parviendrons à un accord aujourd’hui, au cours de la réunion conjointe des ministres des affaires étrangères et de la défense, sinon nous serons en difficulté pour poursuivre nos livraisons d’armes à l’Ukraine », a averti le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

« Nous devons aider l’Ukraine plus et plus vite, en accélérant les livraisons d’armes », a insisté la ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna, à son arrivée pour la réunion. L’accord sera ensuite soumis aux dirigeants de l’UE lors de leur sommet jeudi et vendredi. L’UE répond à un appel urgent lancé le 9 mars par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, car ses troupes limitent leur puissance de feu faute de munitions. De son côté, Dmytro Kuleba, le ministre des affaires étrangères ukrainien, a demandé à ses alliés de fournir à l’Ukraine des munitions aussi rapidement que possible.

Lire aussi : L’Union européenne s’accorde pour accélérer la production de munitions

Xi confiant dans le fait que sa visite en Russie donnera un « nouvel élan » aux relations avec Moscou

L’avion de Xi Jinping a atterri à l’aéroport de Vnoukovo, peu avant 13 heures (heure de Moscou). Le président de la République populaire de Chine a dit être confiant dans le fait que sa visite en Russie donnera un « nouvel élan » aux relations avec Moscou. « Je suis convaincu que cette visite sera fructueuse et qu’elle donnera un nouvel élan au développement sain et stable des relations sino-russes », a déclaré le dirigeant chinois, cité par les agences de presse russes, qualifiant Pékin et Moscou de « bons voisins » et de « partenaires fiables ».

L’ex-président russe Dmitri Medvedev menace de lancer un missile hypersonique sur la CPI

Il est coutumier des dérapages. Vendredi, l’ex-président russe Dmitri Medvedev comparait le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) visant Vladimir Poutine à du papier toilette. Aujourd’hui, il recommence sur son compte Telegram. « Ce qui s’est passé, c’est l’effondrement final du système de droit international », écrit-il avant d’évoquer l’échec d’institutions internationales comme la Société des nations (SDN) et de s’en prendre à la CPI, qualifiée de « “merdique et inutile”, créée sur la base du statut de Rome, auquel les principaux Etats n’ont pas adhéré. Qui a-t-elle traduit en justice ? Trois douzaines d’inconnus. » Selon lui, « l’épisode (…) qui a tué la crédibilité (…) de la cour concerne les crimes américains en Afghanistan et en Irak. La cour s’est chié dessus et n’a rien pu faire ».

Il évoque le mandat d’arrêt émis par la CPI contre Vladimir Poutine. « Toutes les décisions stupides de l’ONU et d’autres structures éclateront au grand jour. Le sombre crépuscule de tout le système des relations internationales se profile à l’horizon. La confiance est épuisée. » Enfin, il menace le siège de la CPI d’une frappe avec un missile hypersonique : « Le tribunal n’est qu’une misérable organisation internationale, pas la population d’un pays de l’OTAN. Ils ne déclencheront donc pas de guerre pour ça. Ils ont peur. Et personne ne le regrettera. Alors, citoyens juges, regardez bien le ciel… »

Lire aussi : Guerre en Ukraine : pourquoi la CPI a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine

Xi Jinping est arrivé à Moscou

Le président chinois, Xi Jinping, est arrivé à Moscou pour une visite d’Etat durant laquelle il rencontrera son homologue russe, Vladimir Poutine, annonce la télévision publique CCTV. Il s’agit de la première visite en Russie du dirigeant chinois depuis le début de la guerre en Ukraine et de son premier déplacement à Moscou depuis près de quatre ans.

Si l’on se fie au site Warmapper et au compte rendu de l’Institute for The Study of War (ISW), il semblerait qu’une contre-offensive très locale soit en cours dans les environs de Bakhmout. Les attaques russes paraissent avoir ralenti autour de la ville assiégée et les Ukrainiens semble avoir stoppé leur progression. Les forces ukrainiennes ont mené deux contre-attaques qui leur ont permis de protéger les voies d’approvisionnement de la ville. La première a été menée au sud d’Ivanivsk et le long du canal, ce qui a permis d’éloigner les attaquants russes de la périphérie de la ville. La seconde contre-attaque a eu lieu le long de la route de ravitaillement Khromove - Tchassiv Yar. Les forces ukrainiennes font reculer les Russes d’environ 500 mètres. Malgré cette contre-attaque, la route de ravitaillement Khromove - Tchassiv Yar reste dangereuse à emprunter, car elle demeure sous le feu des positions russes. L’ISW évoque une contre-attaque ukrainienne au sud-ouest d’Ivanivske.

De son côté, le porte-parole du groupe des forces orientales ukrainiennes, le colonel Serhi Tcherevaty, a déclaré le 19 mars que la Russie n’était pas en mesure de rassembler suffisamment de forces pour l’offensive majeure.

Poutine et Xi vont parler du plan chinois pour régler le conflit en Ukraine, selon le Kremlin

Le président chinois, Xi Jinping, et son homologue russe, Vladimir Poutine, vont parler du plan proposé par Pékin pour régler le conflit en Ukraine lors de leur sommet en Russie cette semaine, a annoncé lundi le Kremlin, accusant les Etats-Unis d’attiser les violences.

« Les sujets abordés dans ce plan [chinois] pour l’Ukraine feront partie des négociations », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Les Etats-Unis campent sur leurs positions qui consistent à continuer de provoquer le conflit, d’entraver une réduction de l’intensité des hostilités et de continuer à inonder l’Ukraine d’armes », a-t-il ajouté.

L’Ukraine insiste pour que les troupes russes quittent son territoire

Peu avant l’arrivée à Moscou du président chinois, Xi Jinping, dont le pays ne mentionne pas, dans son plan de paix, de condition de retrait des troupes russes, l’Ukraine insiste pour que la Russie quitte son territoire, a déclaré un haut responsable ukrainien.

« Formule pour le succès de la réalisation du “Plan de paix chinois”. La première et principale clause est la reddition ou le retrait des forces d’occupation russes du territoire ukrainien » afin de « restaurer la souveraineté » et « l’intégrité territoriale » de l’Ukraine, a déclaré sur Twitter le secrétaire du Conseil de sécurité, Oleksi Danilov.

La Chine essaie de se poser en possible médiateur dans le conflit en Ukraine. A la fin de février, Pékin a publié un document en 12 points appelant notamment Moscou et Kiev à « stopper les hostilités » et à tenir des pourparlers de paix. Mais, contrairement à ce que réclame l’Ukraine et les Occidentaux, elle n’évoque pas de retrait des troupes russes du territoire ukrainien, proposant en revanche de mettre fin aux sanctions « unilatérales » contre la Russie. Kiev regarde donc avec une certaine anxiété l’arrivée lundi de Xi Jinping à Moscou, d’autant qu’elle redoute que Pékin, allié stratégique russe, puisse à terme décider de livrer des armes à la Russie, et peser ainsi sur l’issue de la guerre.

Mandat d’arrêt contre Poutine : Pékin appelle la CPI à éviter « le deux poids deux mesures »

La Chine a appelé lundi la Cour pénale internationale (CPI) à éviter le « deux poids deux mesures », après l’émission par cette juridiction d’un mandat d’arrêt contre le président russe, Vladimir Poutine, pour crime de guerre. « La CPI doit adopter une position objective et impartiale, respecter l’immunité de juridiction des chefs d’Etat (…) et éviter la politisation et la politique du deux poids deux mesures », a annoncé devant la presse Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise, quelques heures avant le début d’une visite d’Etat en Russie du président Xi Jinping.

Le mandat d’arrêt émis par les juges de la CPI vise le chef d’Etat d’une puissance nucléaire, qui siège au Conseil de sécurité de l’ONU et qui est suspecté de crimes de guerre pour la déportation d’enfants ukrainiens en Russie, et pour les transferts forcés d’autres enfants vers les territoires occupés de l’est du pays. Il y a « des motifs raisonnables de croire que Vladimir Poutine est personnellement responsable de ces crimes », ont estimé les juges dans un communiqué. Coautrice présumée de ces « crimes », la commissaire russe aux droits de l’enfant, Maria Lvova-Belova, 38 ans, est elle aussi sous le coup d’un mandat d’arrêt. Ils portent sur « la déportation de centaines d’enfants retirés d’orphelinats et de foyers » en Ukraine, qui auraient ensuite été « donnés à l’adoption » en Russie, ajoute le procureur dans un communiqué.

Lire aussi : Guerre en Ukraine : pourquoi la CPI a émis un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine

Les forces ukrainiennes ont mené une contre-offensive dans la région de Bakhmout, selon l’ISW

Dans son compte rendu quotidien publié dimanche, l’Institute for the Study of War (ISW) estime que les forces ukrainiennes ont mené une contre-offensive réussie au sud-ouest d’Ivanivske, située à 6 kilomètres à l’ouest de Bakhmout. S’appuyant sur des images géolocalisées, l’institut américain juge que les forces russes ont été repoussées par-delà de l’autoroute-clé de la région.

Serhi Tcherevaty, porte-parole de l’armée ukrainienne pour le front oriental, a rapporté que les forces russes avaient mené vingt-cinq attaques dans la région de Bakhmout, dimanche, mais n’avaient probablement obtenu que « des gains marginaux ».

Le contexte

  • Le président chinois, Xi Jinping, commence lundi une visite d’Etat de trois jours en Russie, un « voyage d’amitié, de coopération et de paix », selon Pékin. Dans une tribune pour un journal chinois, le président russe, Vladimir Poutine, a salué « la volonté de la Chine de jouer un rôle constructif dans le règlement de la crise » en Ukraine.
  • L’Ukraine regarde avec appréhension cette visite de Xi Jinping au Kremlin, redoutant que Pékin, allié stratégique de la Russie, puisse à terme décider de lui livrer des armes, et peser ainsi sur l’issue de la guerre.
  • Vladimir Poutine s’est rendu, dans la nuit de samedi à dimanche, dans la ville ukrainienne de Marioupol, dévastée par les bombardements russes peu après l’invasion de février 2022, pour son premier déplacement dans une zone conquise par Moscou, provoquant la colère de Kiev, qui a dénoncé le « cynisme » du chef du Kremlin.
  • Dans la région de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine, des bombardements russes ont tué dimanche trois personnes et en ont blessé deux autres, selon un bilan des autorités locales.

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