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Guerre en Ukraine, en direct : la prise de Lyman « démontre que les Ukrainiens sont en mesure de repousser les forces russes » en territoire annexé, selon le secrétaire général de l’Otan

Live en cours

Volodymyr Zelensky a annoncé, dimanche, la reconquête de la ville stratégique de Lyman, dans l’est de l’Ukraine. Une importante victoire tactique pour l’armée ukrainienne.

Volodymyr Zelensky annonce que la ville stratégique de Lyman est « totalement débarrassée » de l’armée russe

La reconquête de cette ville de l’est de l’Ukraine, nœud stratégique crucial dans la région administrative de Donetsk, constitue une nouvelle importante victoire tactique pour l’armée ukrainienne. Le message du président ukrainien, posté en début d’après-midi sur les réseaux sociaux, confirme que la ville, sous contrôle russe depuis la fin du mois de mai, a été perdue par Moscou. La veille, le ministère russe de la défense avait annoncé que ses soldats, « menacés de se faire encercler », s’étaient « retirés de Lyman vers des lignes plus favorables ». Les troupes de Kiev ne communiquent que très peu d’informations sur l’état exact du front, depuis le lancement des contre-offensives, le 29 août.

Serhi Haïdaï, gouverneur de l’oblast de Louhansk, a dit, dans un message posté sur Telegram dimanche, que « la libération de cette ville dans la province de Donetsk sera un facteur clé dans la prochaine déoccupation de la région de Louhansk ». La reprise de Lyman par les forces ukrainiennes est un revers supplémentaire pour le président russe, Vladimir Poutine, d’autant qu’elle a été annoncée au lendemain de la cérémonie d’annexion de quatre régions d’Ukraine couvrant près de 20 % du territoire, qui incluent Lyman.

Selon les experts de l’Institute for the Study of War, à Washington, la Russie fait désormais de la défense des territoires occupés dans le sud de l’Ukraine sa priorité, au détriment de l’Est. « La décision de ne pas renforcer les lignes de front vulnérables de Koupiansk ou de Lyman a presque certainement été prise par Poutine, et non par le commandement militaire, et suggère que Poutine se soucie beaucoup plus de tenir le terrain stratégique des oblasts de Kherson et de Zaporijia que de l’oblast de Louhansk », précise l’institut dans une analyse publiée samedi soir.

Ce qu’il faut savoir ce dimanche 2 octobre

  • L’armée ukrainienne est entrée, samedi 1er octobre, dans Lyman, ville stratégique de l’est de l’Ukraine, dans la région de Donetsk. « Le drapeau ukrainien flotte déjà sur Lyman », a confirmé, samedi soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans son allocution quotidienne. « Menacées de se faire encercler, les troupes alliées ont été retirées de Lyman vers des lignes plus favorables », a de son côté indiqué dans un communiqué le ministère russe de la défense. Sous contrôle de Moscou depuis la fin du mois de mai, Lyman est un important nœud ferroviaire, qui permettait notamment le ravitaillement des troupes russes.
  • « Les combats se poursuivent, mais il n’y a pas de trace de quelque pseudo-référendum là-bas », a poursuivi Volodymyr Zelensky, faisant référence aux référendums d’annexion menés sur le territoire de quatre régions administratives ukrainiennes, dont celle de Donetsk, effectués par la Russie cette semaine et fermement condamnés par Kiev et les Occidentaux.
  • Le dirigeant de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a appelé samedi l’armée russe à utiliser « des armes nucléaires de faible puissance » en Ukraine, où les troupes de Moscou sont en difficulté dans certaines régions.
  • Au moins vingt-quatre civils, dont une dizaine d’enfants, ont été retrouvés tués par balle dans leur voiture dans le nord-est de l’Ukraine, près de Koupiansk, a annoncé samedi le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleh Synehoubov.
  • L’annexion illégale des territoires des régions administratives de Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson, proclamée vendredi par le président russe, Vladimir Poutine, rend « beaucoup plus difficile, impossible, presque, la fin de la guerre », a déclaré samedi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, à la chaîne de télévision espagnole RTVE.
  • Le gazoduc Nord Stream 2, qui relie la Russie à l’Allemagne, a cessé de fuir sous la mer Baltique, a fait savoir samedi à l’AFP Ulrich Lissek, porte-parole de l’entreprise du même nom. « La pression de l’eau a plus ou moins fermé le gazoduc, de sorte que le gaz qui est à l’intérieur ne peut pas sortir, a souligné M. Lissek. La conclusion est qu’il y a encore du gaz dans le gazoduc. »
  • Le directeur de la centrale nucléaire de Zaporijia, située en territoire ukrainien mais occupée par des troupes russes, a été arrêté par une patrouille russe, a déclaré, samedi 1er octobre, l’entreprise publique chargée de l’exploitation du site Energoatom.
  • Christine Lambrecht, la ministre de la défense allemande, a effectué samedi une visite surprise en Ukraine, sa première depuis le début de l’invasion russe, au moment où Kiev réclame avec insistance à Berlin la livraison de chars de combat. Mme Lambrecht s’est rendue dans la ville portuaire d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine. Elle y a notamment rencontré son homologue ukrainien, Oleksii Reznikov.

Tout le live

Pour le secrétaire général de l’OTAN, les Ukrainiens prouvent qu’ils peuvent repousser les Russes

La prise par l’armée ukrainienne de la ville de Lyman, dans un territoire dont le président russe, Vladimir Poutine, avait proclamé l’annexion la veille, « démontre que les Ukrainiens progressent et sont en mesure de repousser les forces russes », a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, dans un entretien à la chaîne de télévision américaine NBC diffusé dimanche.

S’exprimant dans l’émission « Meet the Press », Jens Stoltenberg a ajouté que le maintien du soutien militaire à Kiev était le meilleur moyen de riposter à l’annexion de plusieurs régions d’Ukraine par Moscou. Il a également affirmé qu’un recours à l’arme nucléaire aurait des conséquences graves pour la Russie.

Berlin, Copenhague et Olso vont livrer des Zuzana-2 à Kiev

Pour renforcer l’arsenal militaire ukrainien et repousser la Russie, l’Allemagne, le Danemark et la Norvège ont annoncé, dimanche, qu’ils allaient fournir à Kiev, à partir de 2023, seize canons d’artillerie automobiles blindés, des Zuzana-2 slovaques.

Emmanuel Macron promet de « travailler » à de « nouvelles sanctions » européennes contre la Russie

Le chef de l’Etat s’est engagé à « travailler avec ses partenaires européens à de nouvelles sanctions » contre la Russie après l’annexion de quatre régions ukrainiennes, a rapporté l’Elysée. « Il a réaffirmé la détermination de la France à aider l’Ukraine à retrouver sa pleine souveraineté et intégrité territoriale », a ajouté la présidence française, après un entretien téléphonique avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.

Dans la région de Mykolaïv, au cœur de la contre-offensive de l’armée ukrainienne

Une maison touchée par des bombardements russes à quelques kilomètres des forces russes, à la frontière entre la région de Mykolaïv et de Kherson, le 27 septembre 2022. Des combattants de la 59e brigade motorisée sur un tank, au sud-est de Mykolaïv, le 29 septembre 2022. « Grad », un combattant au sein du 206e bataillon de la défense territoriale entend les sons des bombardements, à quelques kilomètres des forces russes, à la frontière entre la région de Mykolaïv et de Kherson, le 27 septembre 2022. Un mannequin représentant le président russe, Vladimir Poutine, accroché à un poteau, au sud-est de Mykolaïv, le 29 septembre 2022.

Pour un haut responsable russe, « il y a des possibilités techniques pour restaurer » les gazoducs Nord Stream

Alexander Novak, vice-premier ministre de Russie, a estimé qu’il était techniquement possible de relancer les infrastructures des gazoducs Nord Stream malgré les dommages subis ces derniers jours, a rapporté l’agence de presse Tass.

Il n’y a jamais eu d’incidents de ce type. Bien sûr, il y a des possibilités techniques pour restaurer l’infrastructure, cela nécessite du temps et les financements appropriés. Je suis sûr que les possibilités appropriées seront trouvées.

Quatre fuites au total ont été détectées sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique, dans une zone proche du Danemark et de la Suède, après une baisse importante de la pression. Les pays de l’Union européenne pensent qu’elles sont dues à des actes de sabotage, mais ils n’ont jusqu’à présent désigné aucun auteur présumé.

Nord Stream AG, qui gère l’entretien des gazoducs, a dit à l’Agence de l’énergie du Danemark que la pression était redevenue stable dans Nord Stream 1, ce qui suggère que le gaz ne fuit plus. La veille, elle avait annoncé que le gaz ne s’échappait plus de Nord Stream 2.

Selon ses estimations, près de 80 000 tonnes de méthane se sont déjà échappées des tuyaux endommagés des deux gazoducs – non opérationnels mais chargés de méthane –, soit plus de quatre fois les émissions annuelles du secteur pétrogazier de la Norvège, un des principaux producteurs d’hydrocarbures d’Europe.

Selon une simulation diffusée, vendredi, par l’Institut norvégien de recherche sur l’air (NILU), le nuage de méthane s’est déplacé au-dessus de plusieurs régions suédoises et norvégiennes depuis lundi, atteignant même le Royaume-Uni. Son potentiel de réchauffement est bien plus élevé que celui du dioxyde de carbone (CO2) – 82 fois plus sur un horizon de vingt ans, vingt-neuf fois plus sur cent ans –, il se dégrade plus rapidement.

Cent ans après la révolution bolchevique, le nouvel exode russe

Bien avant la ruée vers les frontières déclenchée par la « mobilisation partielle », des dizaines de milliers de Russes issus de la classe moyenne éduquée ont fui leur pays, opposés au régime de Vladimir Poutine et à la guerre qu’il mène en Ukraine. Beaucoup établissent un parallèle avec l’émigration massive du début du XXᵉ siècle.

La caméra s’allume. A distance, devant son ordinateur, Dmitri Tchernichev apparaît, ébouriffant ses cheveux d’une main. « Mon histoire est assez simple, commence-t-il. Quand la guerre a éclaté [le 24 février], je passais tout mon temps devant mon écran, je dormais deux ou trois heures à peine. » Blogueur bien connu en Russie, ce formateur professionnel n’a cessé de dénoncer l’invasion « monstrueuse » de l’Ukraine jusqu’à ce que, le 4 mars, la police débarque chez lui. Première alerte. Puis il est interpellé en pleine rue, à Moscou, près de la station de métro Maïakovskaïa, où il a été repéré par le système de reconnaissance faciale, omniprésent dans la capitale. « La police m’a remis au FSB [les services russes de sécurité]. Je leur ai dit que, pour moi, Poutine n’était plus président depuis 2008, date à la laquelle il a usurpé le pouvoir. J’ai ajouté : “J’ai servi deux ans dans les parachutistes à Tchernobyl, en Ukraine, entre 1984 et 1986, pour protéger un réacteur, pas la peine de me faire peur.” »

Mais la peur s’est insinuée. « Ils ont commencé par menacer mes enfants, puis, après trois heures d’interrogatoire, une femme aux cheveux blancs est arrivée, qui s’est présentée comme générale du SVR [services des renseignements extérieurs]. Elle a exigé que je mette par écrit ma fidélité à Poutine, une sorte de serment. J’ai refusé. Elle m’a alors menacé de m’envoyer en DNR [“république populaire de Donetsk”] et de m’y attacher à un poteau comme informateur à la solde de Kiev. J’ai fini par écrire un papier comme quoi j’arrêtais toute activité sur Internet. » Quelques jours plus tard, le 17 avril, Dmitri Tchernichev s’envole avec sa femme et ses deux enfants pour Israël, où il réside désormais.

Comme lui, bien avant la ruée vers les frontières provoquée par l’annonce de Vladimir Poutine, le 21 septembre, de la « mobilisation partielle », ils sont des dizaines de milliers à avoir fui la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine déclenchée par le Kremlin. Si les données russes sont partielles et sujettes à caution, Rosstat [Institut national des statistiques] a évalué, début septembre, les départs sur les six premiers mois de l’année au double de ceux enregistrés durant la même période en 2021 [419 085 sorties contre 202 562]. Selon d’autres éléments émanant du FSB, qui supervise les gardes-frontières, toutes les ex-Républiques soviétiques, l’Arménie, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan ou le Kirghizistan, ont vu une hausse spectaculaire des entrées en provenance de Russie au premier semestre 2022 par rapport à 2019 – c’est-à-dire avant les restrictions liées au Covid-19. A elle seule, l’Abkhazie, territoire qui s’est autoproclamé indépendant en Géorgie après la guerre éclair de 2008 menée par les forces russes, a enregistré 1,1 million d’entrées, soit 13 % de plus qu’au premier semestre deux ans auparavant.

Le pape « supplie » Vladimir Poutine d’arrêter « la spirale de violence et de mort » en Ukraine

Avant sa prière de l’Angélus, place Saint-Pierre, dimanche, le pape François a « supplié » le président russe d’« arrêter » la « spirale de violence et de mort » en Ukraine. C’est la première fois que le pape désigne directement le président de la Fédération de Russie lors d’un discours depuis le début du conflit, le 24 février.

Le pape s’est aussi exprimé pour la première fois sur les annexions de territoires ukrainiens par Moscou, déplorant « de nouvelles actions contraires aux principes du droit international ».

Je déplore profondément la grave situation qui s’est créée ces derniers jours (…) Elle augmente le risque d’escalade nucléaire, au point de faire craindre des conséquences incontrôlables et catastrophiques au niveau mondial.

Le Saint-Siège tente, depuis le 24 février, de maintenir un délicat équilibre diplomatique avec les deux pays, le pape condamnant une guerre « cruelle et insensée » tout en gardant ouverte une possibilité de dialogue avec Moscou.

Volodymyr Zelensky annonce que la ville stratégique de Lyman est « totalement débarrassée » de l’armée russe

La reconquête de cette ville de l’est de l’Ukraine, nœud stratégique crucial dans la région administrative de Donetsk, constitue une nouvelle importante victoire tactique pour l’armée ukrainienne. Le message du président ukrainien, posté en début d’après-midi sur les réseaux sociaux, confirme que la ville, sous contrôle russe depuis la fin du mois de mai, a été perdue par Moscou. La veille, le ministère russe de la défense avait annoncé que ses soldats, « menacés de se faire encercler », s’étaient « retirés de Lyman vers des lignes plus favorables ». Les troupes de Kiev ne communiquent que très peu d’informations sur l’état exact du front, depuis le lancement des contre-offensives, le 29 août.

Serhi Haïdaï, gouverneur de l’oblast de Louhansk, a dit, dans un message posté sur Telegram dimanche, que « la libération de cette ville dans la province de Donetsk sera un facteur clé dans la prochaine déoccupation de la région de Louhansk ». La reprise de Lyman par les forces ukrainiennes est un revers supplémentaire pour le président russe, Vladimir Poutine, d’autant qu’elle a été annoncée au lendemain de la cérémonie d’annexion de quatre régions d’Ukraine couvrant près de 20 % du territoire, qui incluent Lyman.

Selon les experts de l’Institute for the Study of War, à Washington, la Russie fait désormais de la défense des territoires occupés dans le sud de l’Ukraine sa priorité, au détriment de l’Est. « La décision de ne pas renforcer les lignes de front vulnérables de Koupiansk ou de Lyman a presque certainement été prise par Poutine, et non par le commandement militaire, et suggère que Poutine se soucie beaucoup plus de tenir le terrain stratégique des oblasts de Kherson et de Zaporijia que de l’oblast de Louhansk », précise l’institut dans une analyse publiée samedi soir.

Neuf présidents européens dénoncent l’annexion de territoires ukrainiens par Moscou

Dans une déclaration commune, les présidents de la République tchèque, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Macédoine du Nord, du Monténégro, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie affirment dimanche « [ne pas pouvoir] garder le silence face à la violation flagrante du droit international par la Fédération de Russie ». Ils rappellent avoir visité Kiev et « vu de leurs yeux les effets de l’agression russe ».

« Nous réaffirmons notre soutien pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Nous ne reconnaissons pas et ne reconnaîtrons jamais les tentatives russes d’annexer un territoire ukrainien », poursuivent les neuf présidents de pays d’Europe centrale et orientale, par ailleurs membres de l’OTAN, dans le texte publié sur la page Internet de la présidence polonaise. La déclaration souligne également que ses signataires soutiennent la décision du sommet de l’OTAN de Bucarest en 2008 concernant l’adhésion future de l’Ukraine à l’Alliance atlantique, exigent le retrait des forces russes et invitent tous les alliés à « augmenter substantiellement leur aide militaire à l’Ukraine ».

A Lyman, les soldats ukrainiens reconquièrent les lieux symboliques et décrochent les drapeaux plantés par les forces russes

Un soldat ukrainien décroche un drapeau russe hissé sur un monument à Lyman, en Ukraine, dans cette capture d’écran obtenue à partir d’une vidéo publiée sur les médias sociaux, le 1er octobre 2022. Des troupes ukrainiennes posent devant un immeuble administratif à Lyman, le 1er octobre 2022.

Une attaque au drone suicide sur la ville de Kryvy Rih, selon les autorités ukrainiennes

Alors que l’armée ukrainienne continue son avancée dans la ville de Lyman, ville stratégique de l’oblast de Donetsk, les autorités ukrainiennes ont fait état d’une attaque au drone suicide contre la ville de Kryvy Rih, dans le Sud. Selon le gouverneur de la région administrative de Dnipropetrovsk, Valentyn Reznitchenko, cité par l’agence Associated Press, l’attaque russe a visé une école, dimanche matin, dont deux étages ont été détruits. Il n’a pas précisé de quel type de drone il s’agissait, mais l’utilisation par la Russie du drone suicide iranien Shahed-136 a déjà été constatée par le passé sur les champs de bataille ukrainiens.

Le Shahed-136 vole vers une destination, probablement programmée avant son vol, et explose en l’air au-dessus de la cible, ou à l’impact. L’Iran a fourni peu de détails sur cette arme, mais elle est apparue dans des images de propagande militaire à partir de janvier 2021. Depuis, on a constaté plusieurs usages du Shahed (« témoin », en farsi), que ce soit par les rebelles soutenus par l’Iran au Yémen ou encore par un acteur non identifié officiellement lors d’attaques des dépôts pétroliers en Arabie saoudite ou encore d’un pétrolier, le Mercer-Street, au large d’Oman, en juillet 2021. Ces drones ont également été repérés en train de survoler un porte-avions américain dans le golfe Persique, sans l’attaquer cependant.

Leur usage en Ukraine n’est pas une surprise. En juillet, les services de renseignement américains ont publiquement averti que Téhéran prévoyait d’envoyer des centaines de drones porteurs de bombes à la Russie pour l’aider dans sa guerre contre l’Ukraine. Si l’Iran a d’abord nié, le chef de ses gardiens de la révolution paramilitaires s’est vanté ces derniers jours d’armer les plus grandes puissances mondiales.

Des mines antichars récupérées et désactivées près d’Izioum, dans l’est de l’Ukraine, le 1er octobre 2022. Dans la ville de Sviatohirsk, dans la région de Donetsk, le 01 octobre 2022. Sur le site où un convoi civil aurait été touché, selon le service de sécurité de l’Etat ukrainien, par un bombardement des troupes russes, près du village de Kyrylivka, dans l’oblast de Kharkiv, le 1er octobre 2022. Le corps d’un militaire russe, dans la ville de Koupiansk, en Ukraine, récemment libérée, le 1er octobre 2022.

La France prépare la livraison de nouveaux canons Caesar à l’Ukraine

La livraison aura fait l’objet de longues tractations. Selon les informations de nos journalistes Cédric Pietralunga et Philippe Ricard, la France s’apprête à fournir à l’Ukraine une nouvelle série de canons Caesar, prélevés sur une commande destinée à l’origine au Danemark. Cet approvisionnement pourrait porter sur 6 à 12 obusiers sur les 15 demandés par Kiev. Si les discussions techniques sont en cours de finalisation, la manœuvre fait l’objet d’un accord politique de principe entre les trois gouvernements. Celui-ci a été trouvé lors d’échanges intervenus ces dernières semaines entre le président, Emmanuel Macron, son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, et la première ministre danoise, Mette Frederiksen.

Le point sur la situation à Lyman

L’armée ukrainienne est entrée samedi dans Lyman, dans la région de Donetsk dont l’annexion la veille par Moscou a été fermement condamnée par Kiev et les Occidentaux. Pourquoi la reconquête de cette ville stratégique de l’est de l’Ukraine constitue-t-elle une victoire militaire de premier ordre pour l’Ukraine ? Nos explications.

Ce qu’il faut savoir ce dimanche 2 octobre

  • L’armée ukrainienne est entrée, samedi 1er octobre, dans Lyman, ville stratégique de l’est de l’Ukraine, dans la région de Donetsk. « Le drapeau ukrainien flotte déjà sur Lyman », a confirmé, samedi soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans son allocution quotidienne. « Menacées de se faire encercler, les troupes alliées ont été retirées de Lyman vers des lignes plus favorables », a de son côté indiqué dans un communiqué le ministère russe de la défense. Sous contrôle de Moscou depuis la fin du mois de mai, Lyman est un important nœud ferroviaire, qui permettait notamment le ravitaillement des troupes russes.
  • « Les combats se poursuivent, mais il n’y a pas de trace de quelque pseudo-référendum là-bas », a poursuivi Volodymyr Zelensky, faisant référence aux référendums d’annexion menés sur le territoire de quatre régions administratives ukrainiennes, dont celle de Donetsk, effectués par la Russie cette semaine et fermement condamnés par Kiev et les Occidentaux.
  • Le dirigeant de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a appelé samedi l’armée russe à utiliser « des armes nucléaires de faible puissance » en Ukraine, où les troupes de Moscou sont en difficulté dans certaines régions.
  • Au moins vingt-quatre civils, dont une dizaine d’enfants, ont été retrouvés tués par balle dans leur voiture dans le nord-est de l’Ukraine, près de Koupiansk, a annoncé samedi le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleh Synehoubov.
  • L’annexion illégale des territoires des régions administratives de Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson, proclamée vendredi par le président russe, Vladimir Poutine, rend « beaucoup plus difficile, impossible, presque, la fin de la guerre », a déclaré samedi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, à la chaîne de télévision espagnole RTVE.
  • Le gazoduc Nord Stream 2, qui relie la Russie à l’Allemagne, a cessé de fuir sous la mer Baltique, a fait savoir samedi à l’AFP Ulrich Lissek, porte-parole de l’entreprise du même nom. « La pression de l’eau a plus ou moins fermé le gazoduc, de sorte que le gaz qui est à l’intérieur ne peut pas sortir, a souligné M. Lissek. La conclusion est qu’il y a encore du gaz dans le gazoduc. »
  • Le directeur de la centrale nucléaire de Zaporijia, située en territoire ukrainien mais occupée par des troupes russes, a été arrêté par une patrouille russe, a déclaré, samedi 1er octobre, l’entreprise publique chargée de l’exploitation du site Energoatom.
  • Christine Lambrecht, la ministre de la défense allemande, a effectué samedi une visite surprise en Ukraine, sa première depuis le début de l’invasion russe, au moment où Kiev réclame avec insistance à Berlin la livraison de chars de combat. Mme Lambrecht s’est rendue dans la ville portuaire d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine. Elle y a notamment rencontré son homologue ukrainien, Oleksii Reznikov.

Bonjour et bienvenue dans ce nouveau direct consacré à la guerre en Ukraine

Vous pouvez retrouver notre live d’hier en cliquant sur ce lien.

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Russie et alliés

Crimée, annexée depuis 2014

Territoire où se trouve l'armée russe

Où l'armée russe mène des opérations

Mouvements russes

Contre-attaque ukrainienne

Ville tenue par les Ukrainiens

Ville conquise par les Russes

Ville au statut disputé

Centrales nucléaires en service

Le contexte

Live animé par Anne Guillard et Luc Vinogradoff

Image de couverture : Olivier Matthys / AP

  • L’armée ukrainienne est entrée, samedi 1er octobre, dans Lyman, ville stratégique de l’est de l’Ukraine, dans la région de Donetsk. « Le drapeau ukrainien flotte déjà sur Lyman », a confirmé, samedi soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans son allocution quotidienne. « Menacées de se faire encercler, les troupes alliées ont été retirées de Lyman vers des lignes plus favorables », a de son côté annoncé dans un communiqué le ministère de la défense russe. Sous contrôle de Moscou depuis la fin du mois de mai, Lyman est un important nœud ferroviaire, qui permettait notamment le ravitaillement des troupes russes.
  • « Les combats se poursuivent, mais il n’y a pas de trace de quelque pseudo-référendum là-bas », a poursuivi Volodymyr Zelensky, faisant référence aux référendums d’annexion menés sur le territoire de quatre régions administratives ukrainiennes, dont celle de Donetsk, effectués par la Russie cette semaine et fermement condamnés par Kiev et les Occidentaux.
  • Le dirigeant de la république russe de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a appelé samedi l’armée russe à utiliser « des armes nucléaires de faible puissance » en Ukraine, où les troupes de Moscou sont en difficulté dans certaines régions.
  • Au moins vingt-quatre civils, dont une dizaine d’enfants, ont été retrouvés tués par balle dans leur voiture dans le nord-est de l’Ukraine, près de Koupiansk, a annoncé samedi le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleh Synehoubov.
  • L’annexion illégale des territoires des régions administratives de Donetsk, Louhansk, Zaporijia et Kherson, proclamée vendredi par le président russe, Vladimir Poutine, rend « beaucoup plus difficile, impossible, presque, la fin de la guerre », a déclaré samedi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, à la chaîne de télévision espagnole RTVE.
  • Le gazoduc Nord Stream 2, qui relie la Russie à l’Allemagne, a cessé de fuir sous la mer Baltique, a fait savoir samedi à l’AFP Ulrich Lissek, porte-parole de l’entreprise du même nom. « La pression de l’eau a plus ou moins fermé le gazoduc, de sorte que le gaz qui est à l’intérieur ne peut pas sortir, a souligné M. Lissek. La conclusion est qu’il y a encore du gaz dans le gazoduc. »
  • Le directeur de la centrale nucléaire de Zaporijia, située en territoire ukrainien mais occupée par des troupes russes, a été arrêté par une patrouille russe, a déclaré, samedi 1er octobre, l’entreprise publique chargée de l’exploitation du site Energoatom.
  • Christine Lambrecht, la ministre de la défense allemande, a effectué samedi une visite surprise en Ukraine, sa première depuis le début de l’invasion russe, au moment où Kiev réclame avec insistance à Berlin la livraison de chars de combat. Mme Lambrecht s’est rendue dans la ville portuaire d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine. Elle y a notamment rencontré son homologue ukrainien, Oleksii Reznikov.

Retrouvez notre direct d’hier en cliquant sur ce lien.

Lire tous nos articles, analyses et reportages sur la guerre en Ukraine

Reportage. A Zaporijia, une maternité face au front

Enquête. La France prépare la livraison de nouveaux canons Caesar à l’Ukraine

Récit. Pour célébrer l’annexion de nouvelles régions ukrainiennes, Vladimir Poutine offre un discours messianique et violemment anti-occidental

Editorial. Poutine : le choix du jusqu’au-boutisme

Enquête. En Russie, l’exode des opposants à la guerre

Reportage. Des policiers enrenfort pour encercler Lyman

Décryptages. En Russie, les milieux d’affaires français pris entre deux feux

Factuel. Washington annonce de nouvelles livraisons d’armes à Kiev

Tribune. « La guerre de Poutine contre l’Ukraine est entrée dans une nouvelle phase, encore plus dangereuse »

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