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Guerre en Ukraine en direct : le retrait de l’armée russe dans les régions de Kherson et Kharkiv confirmé par des cartes diffusées par Moscou

Des soldats ukrainiens nettoient un obusier ukrainien D-30 près de Siversk, dans la région de Donetsk, le 1er octobre 2022.

Live en cours

Le ministère de la défense a montré des cartes faisant état du repli de son armée : un grand nombre de localités sur la rive occidentale du fleuve Dnipro, dont Doudtchany, tout comme la quasi-totalité de la rive orientale de la rivière Oskil, près de Kharkiv, ont été perdus.

Ce qu’il faut savoir en ce 223ᵉ jour de guerre en Ukraine

  • La Suède bloque une zone dans la mer baltique, autour des fuites des gazoducs Nord Stream, afin de procéder à une enquête pour « sabotage aggravé ». Les fuites sur les gazoducs ont cessé ou considérablement chuté lundi, permettant une inspection de ceux endommagés. « Nous sommes à une étape intense de l’enquête », a déclaré le procureur Mats Ljungqvist.
  • Lundi la Russie a lancé onze missiles et effectué dix frappes aériennes en plus de soixante-cinq roquettes tirées sur trente-cinq zones de l’armée ukrainienne. Des immeubles de la ville de Zaporijia ont été endommagés par les récents bombardements, selon Study of War, l’institut américain.
  • L’Ukraine a annoncé, dimanche, avoir repris la ville de Lyman, un nœud ferroviaire crucial dans la région de Donetsk annexée récemment par la Russie. « Lyman est totalement débarrassée [de l’armée russe]. Merci à nos militaires », s’est félicité le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
  • Selon l’Institute for the Study of War, les forces ukrainiennes ont repris leurs contre-offensives dans le nord de l’oblast de Kherson et ont sécurisé des positions à Zolota Balka et Khrechtchenivka. Des sources russes ont affirmé que les forces ukrainiennes avaient également libéré Chevtchenkivka et Lioubymivka, poussant les forces russes vers de nouvelles positions défensives autour de Mykhaïlivka.
  • La ratification de l’annexion des quatre régions ukrainiennes par la Russie suit son cours à Moscou. Après la signature des traités vendredi en grande pompe au Kremlin par M. Poutine et les dirigeants des régions séparatistes et occupées, la Cour constitutionnelle russe les a jugés, dimanche, « conformes à la Constitution ». Les députés russes ont également approuvé lundi 3 octobre, à l’unanimité, la loi sur l’annexion des quatre régions ukrainiennes. Ces annexions ne sont toutefois pas reconnues par la communauté internationale.
  • Le pape François a « supplié » Vladimir Poutine d’« arrêter » la « spirale de violence et de mort » en Ukraine, tout en déplorant les annexions « contraires au droit international ». Pour le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, l’annexion par la Russie de territoires ukrainiens rend « beaucoup plus difficile, impossible, presque, la fin de la guerre ».
  • Le président français, Emmanuel Macron, qui a échangé dimanche avec M. Zelensky, a promis de travailler à de « nouvelles sanctions » européennes contre Moscou.
  • Pour la rentrée parlementaire, les députés français débattent de la situation en Ukraine. Ce débat ne donnera pas lieu à un vote. La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, revient d’un déplacement en Ukraine avec plusieurs parlementaires de la majorité et la vice-présidente socialiste Valérie Rabault, pour manifester la « solidarité de la France ». Dans son discours d’introduction, la première ministre, Elisabeth Borne, a affirmé que la France allait « rendre le coût de la guerre insupportable pour la Russie ». « Abandonner les sanctions, ce serait abandonner l’Ukraine. Ce serait renoncer à nos valeurs », a-t-elle ajouté.
  • Le directeur général de la centrale nucléaire de Zaporijia, Ihor Mourachov, a été libéré lundi, a annoncé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). « J’ai reçu la confirmation qu’il est rentré chez lui sain et sauf », a tweeté son directeur général, Rafael Grossi. Kiev avait dénoncé samedi une « détention illégale » après l’arrestation de M. Mourachov, vendredi 30 septembre, pour une raison inconnue.

Tout le live

Réunion d’urgence de l’Assemblée générale de l’ONU lundi après les annexions de quatre régions d’Ukraine

L’Assemblée générale de l’ONU se réunira une nouvelle fois, en urgence, lundi 10 octobre, à partir de 15 heures (21 heures à Paris), à la demande de l’Ukraine et de l’Albanie, pour évoquer la situation en Ukraine, a annoncé Paulina Kubiak, sa porte-parole.

Lors de cette session prévue sans date de fin, l’Assemblée générale, qui rassemble les 193 Etats membres de l’ONU devrait examiner une résolution actuellement en préparation concernant les annexions en Ukraine, après le veto russe lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur cette question.

Vendredi dernier, la Russie avait sans surprise bloqué l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité condamnant son annexion de quatre régions ukrainiennes. Outre le veto russe, quatre pays s’étaient abstenus (la Chine, l’Inde, le Brésil et le Gabon).

Le projet de résolution, préparé par les Etats-Unis et l’Albanie, appelait tous les Etats et autres organisations « à ne pas reconnaître une pseudo-annexion » des quatre régions et exigeait le retrait des troupes russes « immédiatement, complètement et sans conditions ». Les Américains avaient, dès avant le vote, promis que si la Russie utilisait son veto, le sujet irait à l’Assemblée générale, où chaque pays a une voix, sans droit de veto.

Un nouveau projet de texte est ainsi en cours de rédaction par l’Union européenne, en coopération avec l’Ukraine et d’autres pays, a précisé l’une des sources diplomatiques. Un vote sur cette future résolution permettra d’évaluer plus précisément le degré d’isolement de la Russie, alors que certains pays en développement s’agacent que l’Occident concentre toute son attention sur l’Ukraine.

Au printemps, l’Assemblée générale avait voté trois résolutions concernant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la troisième fin avril s’étant traduite par un effritement de l’unité internationale face à Moscou.

Les cartes de l’armée russe témoignent de l’ampleur de leur retraite

Le recul de l’armée n’est pas qu’une rumeur colportée sur Telegram. Dans son compte rendu de mardi, le ministère de la défense russe a montré des cartes militaires faisant état du repli des forces russes. Si la vidéo ne fait pas explicitement mention d’un retrait de l’armée, les cartes utilisées pour situer les sites visés par les frappes aériennes de l’aviation russe montrent que la présence de cette dernière s’est rétrécie par rapport à la veille.

Comparées à celles de lundi, les cartes d’aujourd’hui montrent que les forces russes ont quitté un grand nombre de localités dans le nord la région de Kherson, dont Doudtchany, sur la rive occidentale du Dniepr, alors que l’armée ukrainienne mène dans cette région une contre-offensive. La carte montrant la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays, montre aussi que les Russes ont quitté la quasi-totalité de la rive orientale de l’Oskil, dernière zone de la région qu’ils contrôlaient encore, les troupes de Moscou ayant été défaites là aussi par une contre-offensive ukrainienne menée depuis plusieurs semaines. L’armée russe n’a pas pour autant annoncé de retrait ni commenté ce recul visible sur les cartes.

Le 11 septembre déjà, la diffusion d’images de cartes militaires dans le briefing de l’armée russe avait confirmé l’ampleur du recul russe dans la région de Kharkiv.

Les autorités ukrainiennes n’ont pas donné à ce stade d’informations précises sur les opérations en cours dans la région de Kherson. L’état-major ukrainien s’est borné à dire dans un communiqué que dans le Sud « l’ennemi est démoralisé ». « Ils abandonnent leurs positions et se retirent à une distance sûre, détruisent leurs stocks de munitions, tentent de détruire les ponts », a-t-il écrit sur Facebook. Un vice-ministre ukrainien de l’intérieur, Evguéni Enine, a lui fait état de 50 localités libérées dans la région de Kherson sans préciser depuis quand et où, alors que l’armée ukrainienne gagne du terrain depuis plusieurs semaines.

Cela dépend de la localisation de la cible, de la puissance de l’arme, de la direction du vent… L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a modélisé le déplacement du nuage radioactif au-dessus de l’Europe entre le 26 avril et le 10 mai 1986, mais après l’accident de Tchernobyl.

Par ailleurs, le site Nukemap permet de visualiser les effets qu’aurait une attaque nucléaire sur une ville donnée. Le site permet également de choisir parmi une trentaine d’armes, dont certaines sont toujours présentes dans l’arsenal nucléaire des Etats qui en sont dotés.

Washington va envoyer en Ukraine pour 625 millions de dollars d’aide militaire supplémentaire

« Joe Biden et la vice-présidente, Kamala Harris, se sont entretenus avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky », écrit la Maison Blanche dans un communiqué. Les Etats-Unis se sont engagés à poursuivre leur soutien à l’Ukraine en fournissant une aide militaire supplémentaire d’un montant de 625 millions de dollars. Cette enveloppe comprend des armes et des équipements supplémentaires, en particulier des Himars, des systèmes d’artillerie et des munitions, ainsi que des véhicules blindés.

Vendredi, Joe Biden a répondu aux menaces de la Russie : « L’Amérique et ses alliés ne se laisseront pas intimider. » M. Poutine « ne nous effraiera pas », a-t-il déclaré. Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, a rappelé que les responsables américains ont averti Moscou de « conséquences catastrophiques » si le Kremlin utilisait des armes nucléaires : les radiations d’une attaque nucléaire en Ukraine atteindraient probablement les pays de l’OTAN voisins, ce qui en ferait une attaque contre l’Alliance atlantique.

Mardi, lors d’une réunion de la première commission de l’Assemblée générale des Nations unies, qui traite du désarmement et de la sécurité internationale, Konstantin Vorontsov, le chef adjoint du département de la non-prolifération et du contrôle des armements du ministère des affaires étrangères russe, a fait une déclaration. Selon l’agence TASS, il a entre autres dit que « la Russie est pleinement attachée à la déclaration des dirigeants des “cinq” pays nucléaires sur l’inadmissibilité de déclencher une guerre nucléaire »… avant d’accuser l’OTAN, organisation menée par les Etats-Unis, d’être responsable de l’escalade actuelle.

Environ 700 000 Russes ont quitté le pays depuis le début de la guerre

Plus de 200 000 personnes ont été mobilisées dans l’armée russe depuis l’annonce d’une mobilisation militaire « partielle » dans le pays, le 21 septembre, pour combattre en Ukraine, a annoncé mardi le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou. Mais combien de Russes ont quitté le pays ?

« Près de deux semaines après l’annonce de la mobilisation partielle, environ 700 000 personnes ont quitté la Russie, dont 200 000 au Kazakhstan », écrit l’édition russe de Forbes. Cela étant, la majorité d’entre elles est partie avant la mobilisation. Au premier semestre 2022, 419 085 personnes ont quitté la Russie, soit plus du double qu’au cours des six premiers mois de l’année dernière, a écrit Rosstat, le service fédéral des statistiques de l’Etat russe dans son rapport sur la situation socio-économique du pays. Depuis la fin de septembre, les Russes partent vers la Géorgie (53 000), le Kazakhstan (98 000), la Turquie ou la Finlande. Selon Frontex, 66 000 sont entrés en Europe.

En Russie

Plus de 200 000 personnes ont été mobilisées dans l’armée en deux semaines, selon le ministre de la défense russe.

Des recrues se préparent à participer à un entraînement militaire sur un champ de tir dans la région de Krasnodar, dans le sud de la Russie, mardi 4 octobre 2022.

Le Kremlin félicite Elon Musk pour sa proposition de règlement de la crise ukrainienne

Dans un sondage publié lundi sur Twitter, le patron de Tesla et de SpaceX, Elon Musk, a proposé que l’Ukraine cède définitivement la Crimée à la Russie, que de nouveaux référendums soient organisés sous les auspices de l’ONU pour déterminer le sort des territoires occupés par la Russie et que l’Ukraine accepte un « statut neutre ».

« Il est très positif que quelqu’un comme Elon Musk cherche une issue pacifique à cette situation, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Comparé à de nombreux diplomates professionnels, Musk cherche encore des moyens de parvenir à la paix. Et parvenir à la paix sans remplir les conditions de la Russie est absolument impossible. »

A 17 heures, mardi, le sondage publié par Elon Musk avait recueilli plus de 2,7 millions de votes, avec 59,3 % d’opposants au plan. Dmitri Peskov a déclaré mardi que des « bots » – de faux comptes Twitter – « participaient activement au vote », sans avancer d’éléments en ce sens.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a répondu par un sondage sur son compte Twitter : « Quel Elon Musk préférez-vous, celui qui soutient l’Ukraine ou celui qui soutient la Russie ? » A 17 heures, ce sondage avait recueilli 2,3 millions de votes, avec 79,1 % de « soutien à l’Ukraine ».

Il n’est pas certain que le message de Moscou fasse peur aux dirigeants occidentaux. Lors d’un débat sur l’Ukraine à l’Assemblée nationale, Catherine Colonna, la ministre des affaires étrangères française, a dénoncé hier l’attitude de la Russie : « Moscou a choisi la fuite en avant politique », mais aussi « militaire, en annonçant une mobilisation partielle de sa population » et enfin « rhétorique » avec ses menaces de l’utilisation de l’arme nucléaire.

Vendredi 30 septembre, Joe Biden avait mis en garde Vladimir Poutine. « L’Amérique et ses alliés sont tout à fait prêts à défendre chaque centimètre du territoire de l’OTAN », a-t-il assuré. Répondant aux menaces, proférées par le président russe et d’autres responsables du pays, de faire usage de l’arme nucléaire pour défendre les nouveaux territoires ukrainiens annexés, le président américain a insisté : « L’Amérique et ses alliés ne se laisseront pas intimider. » M. Poutine « ne nous effraiera pas », a-t-il ajouté, qualifiant la cérémonie de vendredi de « numéro bidon » censé montrer la force du chef du Kremlin, mais qui illustrait au contraire, selon lui, « qu’il était en difficulté ».

Le risque d’utilisation de l’arme nucléaire par le président russe existe, mais il ne semble pas « imminent », a aussi déclaré à la presse le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, vendredi. « Il y a un risque, étant donné la légèreté et l’attitude guerrière avec laquelle Poutine en parle et envisage cela, et de la même manière nous avons été très clairs sur ce que seraient les conséquences, a-t-il dit à la presse. Nous ne voyons présentement pas d’indications d’un usage imminent d’armes nucléaires. »

Comme l’explique en allemand Julian Röpcke, du quotidien Bild : « L’armée russe s’est retirée de la partie nord de la région ukrainienne de Kherson. De nombreuses villes sont de nouveau sous contrôle ukrainien. Il est actuellement difficile de savoir où se trouve le front. Kherson a été annexée par la Russie il y a à peine quatre jours. »

La carte dans le tweet suivant est tirée de la chaîne Telegram russe Rybar : elle est censée montrer l’évolution des forces sur le terrain, à 15 heures, aujourd’hui.

Sur le front est, il semble que les forces ukrainiennes approchent de l’oblast de Louhansk, rapportait hier soir l’Institute for the Study of War.

Bonjour Laura et Chef de gare inquiet,

Après deux cent vingt-trois jours de guerre, il faut prendre les titres de la presse anglaise avec un certain flegme. Le Times ou le Mirror parlent bien de « train nucléaire ». Dans son commentaire, Konrad Muzyka, analyste militaire installé en Pologne, écrit que les véhicules transportés sur ce train appartiennent à la 12e direction principale du ministère de la défense russe, qui est chargée des munitions nucléaires, de leur stockage, de leur entretien, de leur transport et de leur distribution aux unités.

Dans le Times, Konrad Muzyka ajoute : « Cela signifie-t-il que cette vidéo montre les préparatifs d’une attaque nucléaire ? Pas vraiment. Il existe d’autres explications, plus probables. 1) Cela pourrait être une forme de signal à l’Occident que Moscou est entré dans une sorte d’escalade. 2) Les forces stratégiques russes s’entraînent [comme elles le font] généralement de manière intensive à l’automne. 3) La Russie pourrait mener un exercice de dissuasion stratégique GROM (littéralement « tonnerre » qui consiste à vérifier l’état de préparation des trois composantes de ses forces de dissuasion nucléaire) en octobre, donc ce train pourrait être le signal d’une préparation pour cet exercice. »

Les journalistes russes Elizaveta Chougounova et Andrey Kazantsev, réfugiés en France, rapportent les réactions de leurs amis susceptibles de devoir prendre les armes

Cette idée nous hante. Bientôt, demain peut-être, l’Etat russe mettra nos amis devant un choix terrible : aller à la guerre ou en prison. Ces copains que nous connaissons parfois depuis l’enfance (et dont nous avons changé les prénoms pour les protéger) vivent dans des villes différentes et exercent des métiers divers. Mais ils ont désormais en commun d’attendre que frappe à leur porte le commissaire militaire, avec dans ses mains l’ordre de mobilisation, l’invitation à la guerre de Vladimir Poutine. Comment vivent-ils cela ?

A Zaporijia, une maternité face au front

Dans cette ville du sud-est de l’Ukraine proche de la ligne de front, de plus en plus de futures mères font le trajet depuis les zones sous occupation russe.

Deux heures après l’accouchement, une femme et son nouveau-né dans un couloir de la maternité régionale de Zaporijia, le 25 septembre 2022. Lesya Mazur, médecin anesthésiste, le 25 septembre 2022. Une patiente lors d’une séance de monitoring fœtal, le 25 septembre 2022. Des bébés naissent prématurés à cause du stress des bombardements russes sur la ville. Olena Schadnykh, médecin, observe leur état de santé, le 25 septembre 2022. Valentyn Khodak, médecin en chef, dans une salle de consultation, le 25 septembre 2022. Une soignante remplit des documents à son bureau, installé dans un couloir, le 25 septembre 2022.

Le président biélorusse reconnaît son soutien à la guerre de la Russie

Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a déclaré que la participation de son pays se limitait à empêcher le conflit de s’étendre à la Biélorussie, à protéger les troupes russes déployées dans son pays contre les attaques et à leur prodiguer des soins médicaux. « Nous ne tuons personne. Nous n’envoyons nos militaires nulle part. Nous ne violons pas nos engagements », a déclaré Loukachenko, cité par l’agence de presse publique Belta.

Le Japon ordonne l’expulsion du consul russe de Sapporo

Le Japon a ordonné à un consul russe à Sapporo de quitter le pays avant le 10 octobre en représailles à l’expulsion du consul du Japon à Vladivostok le mois dernier, a annoncé mardi le ministère des affaires étrangères. La décision du Japon intervient après que l’agence de sécurité russe FSB a déclaré en septembre qu’elle avait arrêté le consul japonais pour espionnage présumé et lui avait ordonné de quitter le pays. Selon Reuters, le vice-ministre des affaires étrangères, Takeo Mori, a convoqué l’ambassadeur russe, Mikhail Galuzin, et l’a informé de la décision du Japon. Le pays a également déclaré le consul russe à Sapporo persona non grata et a exigé que le consul quitte le Japon dans les six jours.

La contre-offensive ukrainienne gagne du terrain dans le Sud

Les forces russes sont en difficulté dans le nord de la région ukrainienne de Kherson, où l’armée de Kiev mène une contre-offensive depuis plusieurs semaines, selon des représentants de l’occupation et des blogueurs spécialisés qui suivent les mouvements militaires russes.

Le chef de l’occupation russe de Kherson (Sud), Vladimir Saldo, a le premier admis sur Telegram une « percée » ukrainienne et notamment la perte du village de Doudtchany, avant d’assurer que l’aviation russe avait « stoppé » l’avancée ukrainienne.

L’avancée des forces ukrainiennes « dans la zone de Doudtchany a été arrêtée (…) il ne faut pas paniquer », a martelé ensuite l’un de ses adjoints, Kirill Stremoussov, dans une vidéo diffusée mardi sur son compte Telegram.

La chaîne Telegram russe Rybar qui suit les mouvements des forces russes a, elle, relevé que les Ukrainiens progressaient dans les zones de Arkhanhelske et Doudtchany afin de « couper les approvisionnements du groupement russe se trouvant sur la rive droite du Dniepr ».

De leur côté, les forces ukrainiennes gardent le silence sur leurs avancées dans le sud du pays. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est borné à dire dans son adresse du soir, lundi 3 octobre, que « de nouvelles localités ont été libérées dans plusieurs régions ». « De plus en plus d’occupants cherchent à fuir, de plus en plus de pertes sont infligées à l’armée ennemie », a-t-il encore dit.

Miss Crimée condamnée pour un chant patriotique ukrainien

Olga Valeeva, Miss Crimée 2022, a été reconnue coupable, en compagnie d’une amie, d’avoir discrédité l’armée russe. La gagnante du concours de beauté a été condamnée à une amende de 40 000 roubles (680 euros), sa coaccusée à dix jours de prison. Leur tort ? Avoir diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo où elles interprètent la chanson « Tchervona Kalyna », considérée par les autorités russes comme l’hymne des nationalistes ukrainiens.

Effacée depuis, la séquence a fait l’objet d’une enquête, puis mené à la double arrestation des « deux jeunes femmes qui exécutent l’hymne d’une organisation extrémiste », selon le « ministère de l’intérieur » de la Crimée. Ce dernier avait publié ensuite une vidéo où les deux amies, visages floutés, présentent leurs excuses et assurent avoir méconnu le « message » du chant.

Un décret de Kiev entérine l’impossibilité de négocier avec Vladimir Poutine

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a signé mardi un décret formalisant l’impossibilité de négocier avec le président russe actuel, Vladimir Poutine, tout en laissant la porte ouverte à des pourparlers avec Moscou. Le texte officialise ainsi les propos que le président ukrainien a tenus vendredi après la proclamation par le chef du Kremlin de l’annexion par la Russie des quatre régions ukrainiennes qu’elle occupe partiellement. Dans un message enregistré, Volodymyr Zelensky avait déclaré :

[Vladimir Poutine] ne sait pas ce que sont la dignité et l’honnêteté. Par conséquent, nous sommes prêts au dialogue avec la Russie mais avec un autre président de Russie.

Les manœuvres des troupes de Kiev continuent de monter en cadence et bousculent les forces russes simultanément sur plusieurs portions de la ligne de front

Dans l’oblast de Kharkiv, l’armée ukrainienne a libéré Borova (5 000 habitants), la dernière ville de la région encore occupée, selon des sources officieuses. L’opération, effectuée entre dimanche 2 et lundi 3 octobre, n’a pas été confirmée par l’état-major ukrainien. Les forces russes quittent leurs dernières positions dans la région de Kharkiv et semblent avoir reçu l’ordre de se replier quelques dizaines de kilomètres plus à l’est, pour conserver le contrôle de la route P-66. Cet axe de ravitaillement nord-sud est crucial pour tenir la conurbation industrielle Lyssytchansk-Sievierodonetsk-Roubijne, que l’armée russe a mis plus de quatre mois à conquérir.

La chaîne Telegram pro-Kremlin Rybar signale qu’une offensive ukrainienne est en préparation sur Svatove, une ville contrôlant la route P-66, où des renforts russes sont arrivés ces derniers jours. Des détails ont émergé lundi sur la reprise de la ville de Lyman par les Ukrainiens, durant le week-end. Contrairement à ce qu’avaient affirmé plusieurs commentateurs officiels ukrainiens, l’encerclement des forces russes n’était pas complet, et le gros des troupes n’a pas été fait prisonnier. En revanche, des images tournées après la bataille prouvent que le repli s’est mal passé pour les forces russes, avec des colonnes de véhicules détruits et des routes jonchées de cadavres russes.

Les forces russes semblent en position de plus en plus difficile dans le sud de l’Ukraine, où leurs lignes ont été percées durant le week-end le long de la rive du Dniepr.

Kiev Kiev Kharkiv Kharkiv Lviv Lviv Sébastopol Sébastopol Odessa Odessa Dnipro Dnipro Tchernihiv Tchernihiv Marioupol Marioupol Donetsk Donetsk Louhansk Louhansk Brest Brest Kherson Kherson Vinnytsia Vinnytsia Tcherkassy Tcherkassy Soumy Soumy Zaporijia Zaporijia Mykolaïv Mykolaïv Kryvy Rih Kryvy Rih Izioum Izioum Sievierodonetsk Sievierodonetsk Mer Noire Biélorussie Russie Roumanie Moldavie Ukraine 100 km

Russie et alliés

Crimée, annexée depuis 2014

Territoire où se trouve l'armée russe

Où l'armée russe mène des opérations

Mouvements russes

Contre-attaque ukrainienne

Ville tenue par les Ukrainiens

Ville conquise par les Russes

Ville au statut disputé

Centrales nucléaires en service

Le contexte

Live animé par Solène L'Hénoret et Pierre Bouvier

Image de couverture : Des soldats ukrainiens nettoient un obusier ukrainien D-30 près de Siversk, dans la région de Donetsk, le 1er octobre 2022. INNA VARENYTSIA/AP

  • Les forces russes sont en difficulté dans le nord de la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, où l’armée ukrainienne mène une contre-offensive depuis plusieurs semaines, selon des représentants de l’occupation russe et des blogueurs spécialisés qui suivent les mouvements militaires. Le ministère de la défense russe a même montré des cartes militaires faisant état du repli de son armée. Les autorités ukrainiennes n’ont pas donné à ce stade d’informations précises sur les opérations en cours dans la région de Kherson.
  • Les Etats-Unis vont envoyer pour 625 millions de dollars d’aide militaire supplémentaire. Ils se sont engagés à poursuivre leur soutien en fournissant une aide militaire supplémentaire qui comprend des armes et des équipements supplémentaires, en particulier des Himars, des systèmes d’artillerie et des munitions, ainsi que des véhicules blindés.
  • Plusieurs missiles ont frappé Kharkiv dans la nuit, endommageant ses infrastructures et provoquant des coupures de courant. Le gouverneur de la région administrative de Kharkiv, Oleh Synehoubov, a précisé sur Telegram qu’une personne avait été tuée et qu’au moins deux autres, dont une fillette de 9 ans, avaient été blessées.
  • Le Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement russe, a approuvé mardi à l’unanimité le rattachement à la Russie des quatre régions administratives ukrainiennes occupées dont le président russe, Vladimir Poutine, avait approuvé vendredi l’annexion.
  • Plus de 200 000 personnes ont été appelées au service militaire depuis que la Russie a annoncé une mobilisation partielle il y a deux semaines, selon le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou.
  • Le président biélorusse reconnaît son soutien à la guerre de la Russie. Alexandre Loukachenko a déclaré que la participation de son pays se limitait à empêcher le conflit de s’étendre à la Biélorussie, à protéger des attaques les troupes russes déployées dans son pays et à leur prodiguer des soins médicaux.

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