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Guerre en Ukraine, en direct : les évacuations se poursuivent dans les zones inondées de la région de Kherson

Des volontaires aident un résident handicapé lors de l’évacuation d’une zone inondée à Kherson, le 8 juin 2023, à la suite des dommages subis au barrage de Kakhovka.

Live en cours

La destruction du barrage de Kakhovka a fait au moins six morts et 20 000 personnes sont sans électricité. Une frappe russe a fait neuf blessés à Kherson.

Le point sur la situation en fin de journée

  • Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu jeudi à Kherson dévastée par les inondations, alors que les autorités ont déclaré que quelque 600 kilomètres carrés de la région étaient sous l’eau, deux jours après la destruction du barrage de Kakhovka.
  • Une frappe russe sur le centre de Kherson a fait neuf blessés, selon le ministère de l’intérieur, après que le parquet régional eut initialement fait état d’un mort. Le ministère ukrainien a précisé sur Telegram « ne pas avoir reçu d’informations » sur d’éventuelles morts.
  • Selon les services d’urgence de l’Etat ukrainien, 1 995 personnes ont été évacuées, dont 103 enfants. De nombreuses autres personnes ont fui par leurs propres moyens. Les services d’urgence ont expliqué que, du côté ukrainien de la rivière, « 20 localités et 2 629 maisons » avaient été inondées.
  • Côté russe, 4 500 personnes « ont déjà été évacuées », selon les autorités d’occupation, et « cinq personnes qui faisaient paître le bétail sont mortes noyées », selon Vladimir Leontiev, le maire de la ville de Nova Kakhovka, installé par la Russie.
  • Les autorités ukrainiennes et d’occupation russe recensent six morts à ce stade. Un homme de 53 ans, habitant du village de Vassylivka, qui avait refusé d’être évacué mercredi, est mort, selon Serhi Chaïkhet, chef de la police de la région de Mykolaïv.
  • L’Ukraine demande à l’Europe d’« augmenter » sensiblement ses livraisons d’électricité après la destruction du barrage de Kakhovka, a déclaré jeudi le ministre de l’énergie ukrainien, German Galushchenko. Plus de 20 000 consommateurs sont toujours privés d’électricité, selon le ministère de l’énergie.
  • L’explosion, lundi en Ukraine, d’un pipeline d’ammoniac, composant-clé des engrais azotés, risque d’avoir un « impact négatif » sur l’avenir de l’accord céréalier, crucial pour l’approvisionnement alimentaire mondial, a prévenu jeudi le Kremlin.
  • La Russie affirme avoir contré une offensive ukrainienne dans la région de Zaporijia. « L’ennemi est stoppé et recule avec de lourdes pertes », a affirmé jeudi le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou.
  • Le Royaume-Uni va imposer de nouvelles sanctions à la Biélorussie, visant certaines exportations de matériaux stratégiques et la « propagande » des médias de ce pays allié de Moscou, en vertu d’une nouvelle loi entrée en vigueur jeudi.
  • La Suède a annoncé jeudi avoir achevé la formation de soldats ukrainiens à l’utilisation des cinquante chars légers CV90 donnés par Stockholm à Kiev, et affirmé qu’ils étaient « prêts pour le front ».

Guerre en Ukraine, jour 470 | Le point sur la situation à la mi-journée

  • Le président ukrainien s’est rendu à Kherson dévastée par les inondations alors que les autorités ont déclaré que quelque 600 kilomètres carrés de la région étaient sous l’eau, deux jours après la destruction du barrage de Kakhovka.
  • « Nous aiderons et reconstruirons tout ce qui doit être reconstruit », a déclaré Volodymyr Zelensky, alors qu’il visitait une traversée de rivière et un hôpital dans la capitale régionale, les autorités commençant seulement à évaluer les dommages humanitaires, économiques et écologiques.
  • Près d’un tiers de la zone inondée, où des milliers de personnes sont évacuées, est détenu par les forces ukrainiennes, tandis que le reste se trouve en territoire occupé par la Russie, a déclaré le gouverneur régional Oleksandr Prokudin, sur Telegram. Les retombées écologiques comprennent l’inondation de 55 000 hectares de forêt, où une grande partie de la faune est « condamnée à mourir », a déclaré le membre du cabinet ukrainien, Oleh Nemchinov.
  • Selon les services d’urgence de l’Etat ukrainien, 1 995 personnes ont été évacuées, dont 103 enfants. De nombreuses autres personnes ont fui par leurs propres moyens. Les services d’urgence ont expliqué que, du côté ukrainien de la rivière, « 20 localités et 2 629 maisons » avaient été inondées.
  • Côté russe, 4 500 personnes « ont déjà été évacuées », selon les autorités d’occupation, et « cinq personnes qui faisaient paître le bétail sont mortes noyées », selon Vladimir Leontiev, le maire de la ville de Nova Kakhovka, installé par la Russie.
  • Un homme de 53 ans, habitant du village de Vassylivka, qui avait refusé d’être évacué mercredi, est mort, selon Serhi Chaïkhet, chef de la police de la région de Mykolaïv. Les autorités ukrainiennes et d’occupation russe recensant six morts à ce stade.
  • Plus de 20 000 consommateurs sont toujours privés d’électricité, selon le ministère de l’énergie ukrainien.
  • L’explosion, lundi en Ukraine, d’un pipeline d’ammoniac, composant-clé des engrais azotés, risque d’avoir un « impact négatif » sur l’avenir de l’accord céréalier, crucial pour l’approvisionnement alimentaire mondial, a prévenu jeudi le Kremlin.
  • La Russie accuse l’Ukraine devant la Cour internationale de justice d’avoir détruit le barrage à l’aide de frappes d’artillerie « massives », rejetant les affirmations de Kiev selon lesquelles Moscou est responsable.
  • La destruction du barrage de Kakhovka « affecte les positions militaires russes sur la rive est du Dniepr », selon l’Institut pour l’étude de la guerre (ISW).
  • Le ministère de la défense britannique affirme, dans son dernier bilan, que « l’Ukraine a l’initiative dans la plupart des zones du front », malgré la poursuite de violents combats.
  • Lors d’une conférence de presse, mercredi, la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a déclaré que « la Russie n’a rien à faire en Ukraine. Ce barrage était sous le contrôle de la Russie, et elle porte la responsabilité des destructions causées par cette guerre ».

Ce qu’il faut savoir ce jeudi 7 juin au matin

  • Les évacuations se poursuivent dans la région de Kherson, deux jours après la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka, dans le sud de l’Ukraine. Mercredi soir, plus de 5 900 personnes avaient été évacuées des zones inondées : près de 1 900 par les secours ukrainiens, et plus de 4 000, ont annoncé les autorités installées par Moscou. Trente localités étaient inondées, dont dix dans la zone sous contrôle des forces russes.
  • La porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a déclaré que les Etats-Unis étaient en train d’évaluer les responsabilités dans la destruction de la centrale, mais que Moscou était à blâmer. « La Russie n’a rien à faire en Ukraine. Ce barrage était sous le contrôle de la Russie, et elle porte la responsabilité des destructions causées par cette guerre », a-t-elle avancé.
  • Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déploré mercredi l’absence d’aide humanitaire de la part des Nations unies et de la Croix-Rouge après la destruction du barrage. Emmanuel Macron a de son côté annoncé, mercredi, l’envoi, « dans les toutes prochaines heures », d’une « aide pour répondre aux besoins immédiats » de l’Ukraine.
  • Le président russe, Vladimir Poutine, a, de son côté, dénoncé un « acte barbare » de la part de l’Ukraine, au cours d’une conversation téléphonique avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan.
  • Volodymyr Zelensky a réaffirmé mercredi qu’il n’était pas impliqué dans le sabotage du gazoduc Nord Stream en septembre 2022, et ne croyait pas que d’autres responsables ukrainiens aient joué un rôle, comme l’ont affirmé plusieurs journaux.
  • Les forces ukrainiennes sont repassées à l’offensive aux abords de Bakhmout, où elles ont repris 200 à 1 100 mètres, a rapporté mercredi Hanna Maliar, vice-ministre de la défense ukrainienne. Le général Oleksandr Syrsky, commandant de l’armée de terre du pays, a également fait état d’une progression sur les flancs russes.
  • Soixante-trois journalistes de quatorze nationalités ont été tués depuis le début de l’offensive russe, ont annoncé mercredi les services du procureur général d’Ukraine, au lendemain de la journée nationale de la presse.

Tout le live

L’eau du barrage continue à refroidir la centrale nucléaire de Zaporijia, assure l’AIEA

L’eau de la retenue de Kakhovka continue à alimenter la centrale nucléaire de Zaporijia et à refroidir son combustible, a assuré jeudi soir l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Après examen, il s’est avéré que l’opération de pompage « devait pouvoir se poursuivre même si le niveau descendait au-dessous du seuil de 12,7 mètres », explique l’instance onusienne dans un communiqué, alors que l’opérateur ukrainien du barrage détruit mardi avait auparavant estimé que l’eau ne permettait plus d’assurer le refroidissement des réacteurs.

« Dans ces circonstances difficiles, cela nous laisse un peu plus de temps avant de passer éventuellement à d’autres sources d’approvisionnement », a souligné Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, attendu sur les lieux la semaine prochaine.

Quand le barrage ne pourra plus être utilisé, a-t-il poursuivi, la centrale pourra avoir recours à « un grand bassin de rétention situé à proximité ainsi qu’à des réserves plus petites et à des puits sur place qui peuvent fournir de l’eau de refroidissement pour plusieurs mois ».

« Il est vital que ce bassin reste intact (…). Rien ne doit porter atteinte à son intégrité », avait averti M. Grossi en début de semaine, lors d’une réunion du Conseil des gouverneurs de l’agence, à Vienne. La situation demeure « très précaire et potentiellement dangereuse », a-t-il insisté jeudi.

Le personnel de la centrale a déjà pris des mesures pour restreindre la consommation d’eau, ne l’utilisant que pour « les activités essentielles liées à la sécurité nucléaire ». L’AIEA, qui a une équipe d’experts sur place, a réclamé un accès à l’endroit où est mesuré le niveau de l’eau du réservoir, « afin de pouvoir procéder à des vérifications indépendantes ».

Les Pays-Bas envoient du matériel de secours en Ukraine

Les Pays-Bas ont annoncé jeudi l’envoi en Ukraine de 32 bateaux de sauvetage, de 15 pompes à eau et de 180 gilets de sauvetage, après la destruction du barrage de Kakhovka. « Nous faisons tout ce que nous pouvons pour aider l’Ukraine dans cette affaire. Ce qui est arrivé est terrible », déplore la ministre du développement néerlandaise, Liesje Schreinemacher, dans un communiqué.

Joe Biden se dit sûr d’obtenir les fonds nécessaires pour soutenir l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra »

Le président américain, Joe Biden, s’adresse à la presse à l’occasion de la visite à Washington du premier ministre britannique, Rishi Sunak, le 8 juin 2023.

« Je suis sûr que nous aurons les fonds nécessaires pour soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra », a déclaré jeudi Joe Biden, lors d’une conférence de presse avec le premier ministre britannique, Rishi Sunak, à Washington. Le président américain répondait à un journaliste qui lui demandait s’il pouvait compter sur le soutien du chef de file des républicains à la Chambre des représentants pour l’allocation de tels fonds.

Les mines déterrées lors de la rupture du barrage de Kakhovka pourraient représenter un danger pendant des années, alerte la Croix-Rouge

Les mines déterrées et dispersées par les eaux de crue en aval du barrage de Kakhovka, dans le sud de l’Ukraine, pourraient constituer un grave danger pour les civils pendant des décennies, a déclaré jeudi la Croix-Rouge à l’agence Reuters. « Les eaux ont également balayé d’innombrables mines semées pendant les quinze mois de guerre et personne ne sait maintenant où elles se trouvent », a déclaré Erik Tollefsen, responsable de l’unité de contamination des armes de la Croix-Rouge.

Les évacuations se poursuivent dans les zones inondées de la région de Kherson

« A 20 heures, le 8 juin, 2 339 personnes ont été évacuées des zones inondées, dont 120 enfants », a annoncé le service d’Etat d’urgence ukrainien. « Selon les données préliminaires, 32 villages et 3 625 maisons ont été inondés sur la rive droite du fleuve Dniepr », précise le communiqué.

Côté occupation russe, « le nombre de personnes évacuées des territoires inondés (…) de la région de Kherson, s’élève à 5 000, dont 178 enfants et 62 personnes à mobilité réduite. Sur le nombre total de personnes évacuées, environ un millier se trouve à cette heure dans des logements temporaires », a déclaré, jeudi soir sur Telegram, l’administration des autorités locales installées par la Russie dans la ville de Nova Kakhovka.

Une femme tuée lors d’un bombardement dans la région de Kherson, selon les autorités ukrainiennes

Une femme a été tuée lors d’un nouveau bombardement jeudi vers 15 h 30 (14 h 30, heure de Paris), sur le district de Beryslav, dans la région de Kherson, a annoncé le bureau du procureur général d’Ukraine sur Telegram.
« Un autre habitant a été blessé »
, précise le communiqué. « Selon les données préliminaires, les troupes russes ont attaqué le village avec des bombes aériennes guidées. »

L’Afrique du Sud prête à accueillir des pourparlers de paix

L’Afrique du Sud s’est déclarée jeudi prête à accueillir des pourparlers de paix pour résoudre le conflit entre la Russie et l’Ukraine, Pretoria ayant annoncé le mois dernier une prochaine médiation menée par six dirigeants de pays africains à Kiev et à Moscou.

Le pays d’Afrique australe avait annoncé le mois dernier une médiation en Russie et en Ukraine pour « trouver une solution pacifique » à la guerre. La mission doit commencer dans les prochaines semaines. Outre Pretoria, la délégation comprend les chefs d’Etat du Congo-Brazzaville, d’Egypte, du Sénégal, d’Ouganda et de Zambie.

Le bureau du président Cyril Ramaphosa a précisé jeudi dans un communiqué que le président sud-africain s’est entretenu au téléphone avec son homologue russe, Vladimir Poutine, ce dernier ayant « salué l’initiative des chefs d’Etat africains ».

L’eau du barrage ne suffit plus à alimenter les bassins de refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire de Zaporijia

Le niveau de l’eau, « sous le seuil critique de 12,7 mètres », ne suffit désormais plus à alimenter « les bassins de la centrale nucléaire de Zaporijia » pour les opérations de refroidissement, a expliqué jeudi le chef de l’opérateur ukrainien Ukrhydroenergo, Ihor Syrota.

Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, qui doit se rendre dans la centrale la semaine prochaine, a déclaré en début de semaine que l’eau ne pourrait plus être pompée si le niveau descendait en dessous de 12,7 mètres, mais un grand bassin de refroidissement situé à proximité du site est « actuellement plein et contient suffisamment de réserves pour alimenter la centrale pendant plusieurs mois, car ses six réacteurs sont en arrêt », a-t-il aussi déclaré.

La surveillance sanitaire est accrue face au risque de choléra, selon l’OMS

A la suite des inondations massives causées par la destruction du barrage de Kakhovka, dans le sud de l’Ukraine, « la surveillance épidémiologique des maladies transmises par l’eau est renforcée », a déclaré, jeudi, une responsable des opérations d’urgence à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Teresa Zakaria, en conférence de presse.

Le barrage de Kakhovka est situé sur le fleuve Dniepr, où le bacille du choléra est présent dans l’environnement bien qu’aucun cas n’a pour l’instant été détecté en Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février 2022, selon l’OMS. Toutefois, a précisé Mme Zakaria, « les échantillons prélevés dans l’environnement montrent que l’agent pathogène y est présent, ce qui constitue un risque ».

« Nous pourrions donc commencer à détecter des cas à tout moment », a-t-elle insisté. « Nous travaillons en étroite collaboration avec le ministère de la santé ukrainien pour nous assurer que des mécanismes sont en place pour permettre l’importation de vaccins dès qu’ils sont nécessaires. »

Rafael Grossi attendu en Ukraine « la semaine prochaine »

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi est attendu en Ukraine « la semaine prochaine », a déclaré, jeudi, le ministre de l’énergie ukrainien, German Galushchenko, en précisant que ce dernier se rendrait « personnellement » à Zaporijia.

Le point sur la situation en fin de journée

  • Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu jeudi à Kherson dévastée par les inondations, alors que les autorités ont déclaré que quelque 600 kilomètres carrés de la région étaient sous l’eau, deux jours après la destruction du barrage de Kakhovka.
  • Une frappe russe sur le centre de Kherson a fait neuf blessés, selon le ministère de l’intérieur, après que le parquet régional eut initialement fait état d’un mort. Le ministère ukrainien a précisé sur Telegram « ne pas avoir reçu d’informations » sur d’éventuelles morts.
  • Selon les services d’urgence de l’Etat ukrainien, 1 995 personnes ont été évacuées, dont 103 enfants. De nombreuses autres personnes ont fui par leurs propres moyens. Les services d’urgence ont expliqué que, du côté ukrainien de la rivière, « 20 localités et 2 629 maisons » avaient été inondées.
  • Côté russe, 4 500 personnes « ont déjà été évacuées », selon les autorités d’occupation, et « cinq personnes qui faisaient paître le bétail sont mortes noyées », selon Vladimir Leontiev, le maire de la ville de Nova Kakhovka, installé par la Russie.
  • Les autorités ukrainiennes et d’occupation russe recensent six morts à ce stade. Un homme de 53 ans, habitant du village de Vassylivka, qui avait refusé d’être évacué mercredi, est mort, selon Serhi Chaïkhet, chef de la police de la région de Mykolaïv.
  • L’Ukraine demande à l’Europe d’« augmenter » sensiblement ses livraisons d’électricité après la destruction du barrage de Kakhovka, a déclaré jeudi le ministre de l’énergie ukrainien, German Galushchenko. Plus de 20 000 consommateurs sont toujours privés d’électricité, selon le ministère de l’énergie.
  • L’explosion, lundi en Ukraine, d’un pipeline d’ammoniac, composant-clé des engrais azotés, risque d’avoir un « impact négatif » sur l’avenir de l’accord céréalier, crucial pour l’approvisionnement alimentaire mondial, a prévenu jeudi le Kremlin.
  • La Russie affirme avoir contré une offensive ukrainienne dans la région de Zaporijia. « L’ennemi est stoppé et recule avec de lourdes pertes », a affirmé jeudi le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou.
  • Le Royaume-Uni va imposer de nouvelles sanctions à la Biélorussie, visant certaines exportations de matériaux stratégiques et la « propagande » des médias de ce pays allié de Moscou, en vertu d’une nouvelle loi entrée en vigueur jeudi.
  • La Suède a annoncé jeudi avoir achevé la formation de soldats ukrainiens à l’utilisation des cinquante chars légers CV90 donnés par Stockholm à Kiev, et affirmé qu’ils étaient « prêts pour le front ».

Neuf blessés dans une frappe russe à Kherson, selon les autorités ukrainiennes

Une frappe russe sur le centre de Kherson (sud) a fait neuf blessés, selon le ministère de l’intérieur, après que le parquet régional eut initialement fait état d’un mort. Le ministère ukrainien a précisé sur Telegram « ne pas avoir reçu d’informations » sur d’éventuelles morts.

Un chiffre confirmé par le gouverneur régional, Oleksandr Prokudin, qui a précisé que parmi ces personnes figuraient « deux secouristes, un policier, un infirmier et un bénévole allemand ».

« Je suis complètement épuisé », raconte Serhi, entrepreneur ukrainien de 55 ans, confronté aux inondations à Kherson

Serhi, entrepreneur ukrainien de 55 ans, vit à Kherson. Après avoir survécu à l’occupation, le voici aujourd’hui confronté aux inondations dues à la destruction du barrage de Kakhovka. « Je suis complètement épuisé », témoigne-t-il au Monde. Par chance, l’eau s’est arrêtée à quelques mètres de sa maison, et commence à refluer lentement. Mais son entreprise, elle, est sous l’eau. « C’est un désastre. Huit ans d’effort ont été ruinés en un jour. »

A Kherson, après l’attaque du barrage de Kakhovka, survenue dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 juin 2023.

Son fils – dont l’identité, comme celle de son père, n’est pas dévoilée par sécurité – vit en face du Dniepr, sur la rive gauche. Son appartement a aussi échappé de justesse à la montée des eaux. Il s’était abrité chez des amis, et a pu revenir dormir chez lui hier soir. Mais sa ville, occupée, est aux trois quarts inondée, et occupée. « Là-bas, les Russes forcent les habitants à effacer les photos des inondations, explique Serhi par visio. C’est la méthode soviétique : ils effacent tout, pour faire comme si rien ne s’était passé ! » Par précaution, son fils efface toutes les photos et conversations avec son père avant de sortir dans la rue. Depuis que sa ville est occupée, le jeune homme nourrit les chiens et chats du voisinage, que les habitants ont laissés derrière eux après avoir fui. Serhi peut encore contacter son fils, mais il sait que les heures sont comptées. « Dans sa ville, il n’y a déjà plus d’électricité ni de gaz. Son téléphone ne va bientôt plus marcher », s’inquiète-t-il.

A Kherson, après l’attaque du barrage de Kakhovka, survenue dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 juin 2023.

Il s’interrompt soudain. « Kherson est bombardée », l’informe sa femme, que l’on aperçoit, sur l’écran, à l’autre bout de la pièce. « Zelensky vient d’arriver ici, alors les Russes bombardent », lâche calmement Serhi. Sous l’occupation, l’un de ses amis a été tué en aidant des habitants à sortir de la ville. « Ils ont tiré sur sa voiture. » Il y a dix jours, son voisin, lui, a perdu un bras dans un bombardement de la ville.

Cet Ukrainien de Kherson n’envisage pas de partir pour autant. Il se prépare à rebâtir son entreprise, et garde espoir pour la suite. « C’est dur de tout recommencer à zéro à 55 ans, mais j’ai une famille, et je veux vivre. »

Faustine Vincent

Londres impose de nouvelles sanctions à la Biélorussie

Le Royaume-Uni va imposer de nouvelles sanctions à la Biélorussie, visant certaines exportations de matériaux stratégiques et la « propagande » des médias de ce pays allié de Moscou, en vertu d’une nouvelle loi entrée en vigueur jeudi. Ces nouvelles mesures « vont augmenter la pression économique sur [le président biélorusse Alexandre] Loukachenko et son régime, qui facilitent activement l’effort de guerre russe et ignorent l’intégrité territoriale de l’Ukraine », a déclaré le ministre des affaires étrangères, James Cleverly, cité dans un communiqué.

Londres interdit ainsi les importations d’or, de ciment, de bois et de caoutchouc en provenance de la Biélorussie, et interdit les exportations depuis le Royaume-Uni de matériels et technologies susceptibles de servir à produire des armes chimiques et biologiques. La nouvelle loi permet au gouvernement d’obliger réseaux sociaux et fournisseurs d’accès à Internet à restreindre l’accès depuis le Royaume-Uni aux médias biélorusses sous sanctions, comme c’est déjà le cas pour les médias russes, détaille encore le communiqué.

Enfin, le gouvernement se donne la possibilité de cibler les proches de personnalités biélorusses déjà sous sanctions du fait de leur proximité avec le régime. Londres entend ainsi « sévir contre ceux qui contournent les sanctions, compte tenu des liens étroits entre les économies biélorusses et russes, en appliquant à la Biélorussie des mesures existantes contre la Russie ».

Des soldats ukrainiens formés par la Suède « prêts pour le front »

La Suède a annoncé jeudi avoir achevé la formation de soldats ukrainiens à l’utilisation des cinquante chars légers CV90 donnés par Stockholm à Kiev, et affirmé qu’ils étaient « prêts pour le front ». Stockholm n’a pas précisé combien de soldats ukrainiens ont participé à cette formation.

« Pour des raisons de sécurité, nous ne divulguerons pas à ce stade, des détails sur l’étendue ou la durée de la formation », a déclaré à l’Agence France-Presse une porte-parole des forces armées suédoises. Quatre compagnies d’infanterie mécanisée ont été formées dans des sites tenus secrets à travers le pays au cours des derniers mois, selon l’agence de presse suédoise TT.

L’Ukraine demande à l’Europe de lui fournir davantage d’électricité

L’Ukraine demande à l’Europe d’« augmenter » sensiblement ses livraisons d’électricité après les attaques russes « contre les infrastructures énergétiques du pays » et la destruction du barrage de Kakhovka qui a provoqué des inondations massives, a déclaré le ministre ukrainien de l’énergie, German Galushchenko, jeudi, à l’Agence France-Presse. « Nous demandons à l’Europe d’augmenter » le plafond d’importation d’électricité pour le porter à deux gigawatts au lieu d’un gigawatt actuellement, a-t-il dit, assurant par ailleurs que la centrale nucléaire de Zaporijia ne présentait « pas de risque imminent à ce stade », mais exigeait d’être « surveillée ».

La Russie affirme avoir contré une offensive ukrainienne dans la région de Zaporijia

Le ministre russe de la défense, Sergueï Choïgou, a dit que ses troupes avaient contré, jeudi, une offensive ukrainienne dans la région de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine, à l’heure où Kiev se dit prêt à lancer un assaut pour reconquérir les territoires occupés par Moscou. « Aujourd’hui à 1 h 30 [0 h 30 à Paris] du matin dans la zone de Zaporijia, l’ennemi a tenté de percer nos défenses avec (…) jusqu’à 1 500 hommes et 150 véhicules blindés », a affirmé M. Choïgou dans un communiqué.

« L’ennemi est stoppé et recule avec de lourdes pertes », a-t-il ajouté. Et de se féliciter : « Les forces ennemies spécialement formées pour la mise en œuvre de cette percée n’ont pas rempli leur tâche. » Toujours selon M. Choïgou, « à la suite d’une bataille de deux heures, l’ennemi a perdu 30 chars, 11 véhicules de combat d’infanterie et jusqu’à 350 hommes », des affirmations toutefois invérifiables de source indépendante.

Début du procès d’un responsable de l’ONG Memorial pour « discrédit » de l’armée russe

Le procès de l’un des responsables de l’ONG Memorial, Oleg Orlov, accusé d’avoir « discrédité » l’armée russe et qui risque jusqu’à cinq ans de prison, s’est ouvert jeudi à Moscou, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse. Figure de Memorial, ONG colauréate du prix Nobel de la paix, M. Orlov, 70 ans, qui a critiqué à plusieurs reprises l’offensive russe en Ukraine, rejette toutes les accusations le visant.

Lire aussi : Qui sont les trois lauréats du prix Nobel de la paix ?

Des morts dans une frappe russe à Kherson, touchée par les inondations

Un bombardement russe au centre de Kherson (Sud), ville touchée par des inondations importantes après la destruction d’un barrage en amont du fleuve Dniepr, a fait des morts et des blessés, a déclaré un responsable de l’armée ukrainienne.

« A la suite des bombardements de l’artillerie russe, il y a des civils blessés et tués dans le centre-ville de Kherson. Leur nombre est en cours de clarification », a précisé à l’Agence France-Presse Sergueï Sergueïev, un attaché de presse dans la zone.

« Un civil a été tué (…) et deux autres personnes ont été blessées », a annoncé dans un communiqué le parquet régional. Dans un village près de Kherson « quatre habitants ont été blessés » dans une autre frappe, a-t-il ajouté.

Le contexte

Live animé par Charlotte Herzog et Solène L'Hénoret

Image de couverture : Des volontaires aident un résident handicapé lors de l’évacuation d’une zone inondée à Kherson, le 8 juin 2023, à la suite des dommages subis au barrage de Kakhovka. GENYA SAVILOV / AFP

  • Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu jeudi à Kherson dévastée par les inondations, alors que les autorités ont déclaré que quelque 600 kilomètres carrés de la région étaient sous l’eau, deux jours après la destruction du barrage de Kakhovka.
  • Une frappe russe dans le centre de Kherson a fait neuf blessés, selon le ministère de l’intérieur. Le bureau du procureur général d’Ukraine a, lui, annoncé sur Telegram qu’une « femme a été tuée lors d’un nouveau bombardement jeudi vers 15 h 30 [14 h 30, heure de Paris], sur le district de Beryslav, dans la région de Kherson ».
  • Selon les services d’urgence de l’Etat ukrainien, 2 339 personnes ont été évacuées, dont 120 enfants. Les services d’urgence ont expliqué que, du côté ukrainien de la rivière, « 32 villages et 3 625 maisons » avaient été inondés.
  • Côté russe, 5 000 personnes, « dont 178 enfants et 62 personnes à mobilité réduite » ont été évacuées, selon les autorités d’occupation.
  • Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, est attendu en Ukraine « la semaine prochaine », a déclaré, jeudi, le ministre de l’énergie ukrainien, German Galushchenko.
  • Les autorités ukrainiennes et d’occupation russe recensent six morts à ce stade. Un homme de 53 ans, habitant du village de Vassylivka, qui avait refusé d’être évacué mercredi, est mort, selon Serhi Chaïkhet, chef de la police de la région de Mykolaïv.
  • L’Ukraine demande à l’Europe d’« augmenter » sensiblement ses livraisons d’électricité après la destruction du barrage de Kakhovka, a déclaré jeudi le ministre de l’énergie ukrainien, German Galushchenko. Plus de 20 000 consommateurs sont toujours privés d’électricité, selon le ministère de l’énergie.
  • L’explosion, lundi en Ukraine, d’un pipeline d’ammoniac, composant-clé des engrais azotés, risque d’avoir un « impact négatif » sur l’avenir de l’accord céréalier, crucial pour l’approvisionnement alimentaire mondial, a prévenu jeudi le Kremlin.
  • La Russie affirme avoir contré une offensive ukrainienne dans la région de Zaporijia. « L’ennemi est stoppé et recule avec de lourdes pertes », a affirmé jeudi le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou.
  • Le Royaume-Uni va imposer de nouvelles sanctions à la Biélorussie, visant certaines exportations de matériaux stratégiques et la « propagande » des médias de ce pays allié de Moscou, en vertu d’une nouvelle loi entrée en vigueur jeudi.
  • La Suède a annoncé jeudi avoir achevé la formation de soldats ukrainiens à l’utilisation des cinquante chars légers CV90 donnés par Stockholm à Kiev, et affirmé qu’ils étaient « prêts pour le front ».

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Lettre de Varsovie. En Pologne, l’enclave russe de Kaliningrad rebaptisée Krolewiec

Décryptages. Après la destruction du barrage de Kakhovka, la crainte d’un désastre environnemental encore difficile à estimer

Factuel. La Russie accuse l’Ukraine d’avoir saboté une conduite d’ammoniac essentielle à la production d’engrais

Décryptages. Belgorod, la région russe qui vit à l’heure de la guerre en Ukraine

Reportage photo. Après la destruction du barrage de Kakhovka, inondations et évacuations massives dans la région de Kherson

Tribune. « La destruction du barrage de Kakhovka marque un tournant dans les guerres du XXIᵉ siècle »

Décryptages. Le Louvre expose des icônes rarissimes, exfiltrées d’Ukraine

Analyse. Ingérences étrangères : la France mauvaise élève dans la « guerre informationnelle »

Reportage. En Roumanie, les troupes de l’OTAN simulent la reconquête d’un territoire envahi

Factuel. Les réponses du « Monde » à vos questions les plus fréquentes

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