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Guerre en Ukraine, en direct : un immeuble résidentiel touché par un drone à Voronej, dans le sud de la Russie

Des soldats ukrainiens lors d’une opération dans la l’oblast de Louhansk, le plus oriental d’Ukraine, jeudi 8 juin 2023.

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Trois personnes ont été légèrement blessées, selon le gouverneur dela région. Un officier des forces armées ukrainiennes à relayé sur Twitter une vidéo de l’explosion du drone, mais il n’y a eu aucun commentaire officiel sur la provenance de ce drone.

Russie : un immeuble résidentiel touché par un drone à Voronej, trois personnes ont été légèrement blessées, selon le gouverneur de l’oblast du même nom

Selon le gouverneur régional de la ville de Voronej, située dans le sud de la Russie, non loin de l’Ukraine, trois personnes ont été blessées aujourd’hui lorsqu’un drone s’est écrasé sur un immeuble résidentiel de la ville. « Un drone est tombé à Voronej », a écrit Alexandre Goussev sur Telegram. « Trois personnes ont été blessées, a-t-il précisé, en soulignant que « toute l’assistance nécessaire leur a été apportée ».

La chaîne Telegram du média Astra – qui se présente comme une publication de journalistes russes indépendants qui ont été censurés ou persécutés en Russie –, publie des photos de l’impact du drone dans l’immeuble de Voronej. Sur Twitter, un officier des forces armées ukrainiennes relaie une vidéo de l’explosion du drone.

Les médias d’Etat ont également cité les administrateurs de l’immeuble disant qu’« une dizaine appartements ont été endommagés » dans l’explosion. Il n’y a eu aucun commentaire immédiat sur la provenance de ce drone.

A Kherson, le 8 juin 2023. Des volontaires évacuent des habitants dans un quartier inondé de Kherson, le 8 juin 2023. A Kherson, le 8 juin 2023.

Légère décrue à Kherson

Dans la région voisine de Zaporijia, celle de Kherson, les conséquences des inondations engendrées par la destruction mardi du barrage de Kakhovka sur le fleuve Dniepr étaient encore largement visibles ce matin.

Dans la ville même de Kherson, le niveau de l’eau commençait toutefois à baisser « pour la première fois », selon Laura Moussiïan, une employée de l’agence météorologique locale. « Si hier l’eau était à 5 mètres au-dessus de la normale, aujourd’hui elle est à un niveau inférieur », a-t-elle expliqué à l’Agence France-Presse (AFP). « C’est une très bonne tendance », s’est-elle réjouie.

Mais la situation reste toujours délicate dans les localités autour de Kherson, comme à Tchornobaïvka, où la montée des eaux a commencé mercredi. « L’eau est déjà entrée dans les maisons et dans les rues. Toutes les deux heures je sors pour voir si l’eau continue de monter, raconte à l’AFP Tatiana Ioenko, une habitante de 45 ans. C’était même effrayant de m’endormir la nuit dernière. »

Selon les autorités ukrainiennes, la Russie a lancé une nouvelle attaque aérienne sur l’Ukraine dans la nuit de jeudi à vendredi, tuant une personne

L’armée ukrainienne a affirmé avoir abattu quatre des six missiles et dix des seize drones lancés par les Russes durant une nouvelle attaque aérienne sur l’Ukraine dans la nuit de jeudi à vendredi, qui a duré environ six heures.

Le ministère de l’intérieur ukrainien a annoncé qu’une personne avait été tuée, trois personnes blessées et quatre immeubles détruits.

Deux missiles ont également frappé un bâtiment civil dans la région centrale de Tcherkassy jeudi soir, a affirmé l’aviation ukrainienne. Le gouverneur de la région, Igor Tabourets, a affirmé que huit personnes avaient été blessées dans cette attaque.

L’armée ukrainienne entretient le flou sur sa stratégie pour mieux surprendre les défenses russes

Selon des observateurs, l’armée ukrainienne pourrait chercher, dans la région de Zaporijia, à tenter une percée vers Tokmak, à 40 kilomètres au sud d’Orikhiv, un important nœud logistique pour les forces russes et dernière localité importante avec les villes de Melitopol et Berdiansk, sur la mer Noire.

L’état-major ukrainien reste toutefois très silencieux sur ses intentions réelles, entretenant le flou sur sa stratégie, pour mieux surprendre les défenses russes, qui se sont préparées depuis plusieurs mois à un assaut d’envergure de la part des troupes de Kiev, appuyées par des équipements modernes occidentaux.

Ces dernières semaines, l’Ukraine a testé les positions russes tout au long de la ligne de front, du sud à l’est, un moyen selon les experts d’entretenir l’incertitude avant de tenter un assaut décisif pour reprendre l’ensemble des territoires occupés par la Russie, dont la Crimée annexée en 2014.

Moscou jure, de son côté, vouloir prendre l’ensemble du Donbass, dans l’est du pays.

Des « combats actifs » dans la région de Zaporijia, selon un responsable de l’occupation russe, mais sans confirmation de l’armée ukrainienne

Selon un responsable de l’occupation russe, Vladimir Rogov, « à l’heure actuelle, des combats actifs ont repris dans la région entre Orekhovo [le nom russe d’Orikhiv] et Tokmak », dans la région de Zaporijia, au niveau de la ligne de front actuelle entre forces russes et ukrainiennes.

Il n’a pas donné plus de détails, mais selon Alexandre Sladkov, un correspondant de la télévision publique russe, qui tient une chaîne Telegram suivie par plus d’un million de personnes, « les artilleries » russe et ukrainienne sont à l’œuvre, les troupes de Kiev étant à l’offensive selon lui. « L’ennemi produit des efforts incroyables, des attaques. En vain. Les nôtres tiennent. La ligne de front est préservée », a-t-il assuré, des affirmations invérifiables de source indépendante à ce stade.

Dans son bulletin quotidien publié vendredi matin, l’armée ukrainienne n’a, elle, pas fait état de ces combats. « L’adversaire reste sur la défensive », a simplement écrit le commandement ukrainien sur Facebook au sujet du front dans la région de Zaporijia.

L’armée ukrainienne a toutefois dit avoir détruit quatre missiles X-101/X-55 et dix drones sur plus de 20 missiles tirés par la Russie qui visaient « des installations militaires et des infrastructures critiques », selon elle.

L’eau du barrage continue de refroidir la centrale nucléaire de Zaporijia

La centrale nucléaire de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine, continue à pomper de l’eau du barrage de Kakhovka pour refroidir le combustible et éviter un accident, a déclaré jeudi l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Après examen, il est apparu que les opérations de pompage devraient « pouvoir se poursuivre même si le niveau descendait au-dessous du seuil actuel de 12,70 mètres », précédemment jugé critique, a expliqué l’instance onusienne dans un communiqué, qui fixe désormais la limite à « 11 mètres, voire plus bas ».

« Dans ces circonstances difficiles, cela nous laisse un peu plus de temps avant d’éventuellement passer à d’autres sources d’approvisionnement », a assuré le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, attendu sur les lieux la semaine prochaine.

Quand le barrage ne pourra plus être utilisé, la centrale pourra avoir recours à « un grand bassin de rétention situé à proximité ainsi qu’à des réserves plus petites et à des puits sur place qui peuvent fournir de l’eau de refroidissement pour plusieurs mois ». « Il est vital que ce bassin reste intact. » « Rien ne doit être fait pour porter atteinte à son intégrité », avait averti M. Grossi en début de semaine, lors d’une réunion du conseil des gouverneurs de l’agence à Vienne.

La situation demeure « très précaire et potentiellement dangereuse », a-t-il insisté jeudi. Il faut constamment refroidir le combustible des cœurs des réacteurs ainsi que celui placé dans les piscines d’entreposage pour éviter un accident de fusion et des rejets radioactifs dans l’environnement.

Le personnel a déjà introduit des mesures pour restreindre la consommation d’eau, ne l’utilisant que pour « les activités essentielles liées à la sécurité nucléaire ». L’AIEA, qui a une équipe d’experts sur place, a réclamé un accès à l’endroit où est mesuré le niveau de l’eau du réservoir, « afin de pouvoir procéder à des vérifications indépendantes ».

Avec la destruction du barrage de Kakhovka, l’armée russe remet au goût du jour les « coupures humides »

Face à une armée ukrainienne démarrant sa contre-offensive, les forces russes redoublent d’agressivité. Après la destruction catastrophique de la centrale hydroélectrique de Kakhovka dans la nuit de lundi 5 à mardi 6 juin, d’autres inondations artificielles (mais de moindre ampleur) sont provoquées dans les zones occupées des régions de Zaporijia et de Kherson.

Détourner des cours d’eau et provoquer des inondations pour entraver l’avancée de l’ennemi est un classique de la guerre et les exemples abondent dans l’histoire.

Volodymyr Zelensky : « Bien joué à Bakhmout »

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a salué jeudi soir ce qu’il a décrit comme des « résultats » obtenus dans l’oblast de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine.

« Les combats sont très rudes dans l’oblast de Donetsk », a-t-il déclaré lors de son allocution quotidienne, prononcée alors qu’il se trouvait à bord d’un train après s’être rendu dans la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, afin de discuter des conséquences de la destruction du barrage de Kakhovka.

« Nous obtenons toutefois des résultats et je suis reconnaissant envers ceux qui les accomplissent. Bien joué à Bakhmout. Etape par étape », a dit le président ukrainien.

Ce qu’il faut savoir à l’aube vendredi 9 juin

  • « Les combats sont très rudes dans la région de Donetsk », a déclaré Volodymyr Zelensky lors de son allocution quotidienne, jeudi soir. « Nous obtenons toutefois des résultats et je suis reconnaissant envers ceux qui les accomplissent. Bien joué à Bakhmout. Etape par étape », a poursuivi le président ukrainien.
  • Aux Nations-unies, l’Ukraine et ses alliés condamnent les « attaques » durant les évacuations liées à la destruction du barrage de Kakhovka. Kiev accuse l’armée russe de frapper Kherson au moment où des milliers de civils sont évacués des zones inondées. Selon les autorités ukrainiennes, une personne a été tuée et dix-huit blessées, dont des membres des services d’urgence, dans des frappes russes sur Kherson et les environs.
  • Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu jeudi à Kherson. Selon les services d’urgence de l’Etat ukrainien, 2 339 personnes ont été évacuées, dont 120 enfants. Les services d’urgence ont expliqué que, du côté ukrainien de la rivière, « 32 villages et 3 625 maisons » avaient été inondés. Côté russe, 5 000 personnes, « dont 178 enfants et 62 personnes à mobilité réduite » ont été évacuées, selon les autorités d’occupation.
  • L’eau du barrage continue à refroidir la centrale nucléaire de Zaporijia, assure l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). L’opérateur ukrainien du barrage détruit mardi avait auparavant estimé que l’eau ne permettait plus d’assurer le refroidissement des réacteurs. Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, est attendu sur les lieux la semaine prochaine.
  • L’explosion, lundi en Ukraine, d’un pipeline d’ammoniac, composant-clé des engrais azotés, risque d’avoir un « impact négatif » sur l’avenir de l’accord céréalier, crucial pour l’approvisionnement alimentaire mondial, a prévenu jeudi le Kremlin.
  • La Russie affirme avoir contré une offensive ukrainienne dans la région de Zaporijia. « L’ennemi est stoppé et recule avec de lourdes pertes », a affirmé jeudi le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou.
  • La Suède a annoncé jeudi avoir achevé la formation de soldats ukrainiens à l’utilisation des cinquante chars légers CV90 donnés par Stockholm à Kiev, et affirmé qu’ils étaient « prêts pour le front ».

Bonjour, bienvenue dans ce nouveau direct consacré à la guerre en Ukraine

Vous pouvez retrouver notre live d’hier en cliquant sur ce lien.

Le contexte

  • « Les combats sont très rudes dans la région de Donetsk », a déclaré Volodymyr Zelensky lors de son allocution quotidienne, jeudi soir. « Nous obtenons toutefois des résultats et je suis reconnaissant envers ceux qui les accomplissent. Bien joué à Bakhmout. Etape par étape », a poursuivi le président ukrainien.
  • Aux Nations-unies, l’Ukraine et ses alliés condamnent les « attaques » durant les évacuations liées à la destruction du barrage de Kakhovka. Kiev accuse l’armée russe de frapper Kherson au moment où des milliers de civils sont évacués des zones inondées. Selon les autorités ukrainiennes, une personne a été tuée et dix-huit blessées, dont des membres des services d’urgence, dans des frappes russes sur Kherson et les environs.
  • Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu jeudi à Kherson. Selon les services d’urgence de l’Etat ukrainien, 2 339 personnes ont été évacuées, dont 120 enfants. Les services d’urgence ont expliqué que, du côté ukrainien de la rivière, « 32 villages et 3 625 maisons » avaient été inondés. Côté russe, 5 000 personnes, « dont 178 enfants et 62 personnes à mobilité réduite » ont été évacuées, selon les autorités d’occupation.
  • L’eau du barrage continue à refroidir la centrale nucléaire de Zaporijia, assure l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). L’opérateur ukrainien du barrage détruit mardi avait auparavant estimé que l’eau ne permettait plus d’assurer le refroidissement des réacteurs. Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, est attendu sur les lieux la semaine prochaine.
  • L’explosion, lundi en Ukraine, d’un pipeline d’ammoniac, composant-clé des engrais azotés, risque d’avoir un « impact négatif » sur l’avenir de l’accord céréalier, crucial pour l’approvisionnement alimentaire mondial, a prévenu jeudi le Kremlin.
  • La Russie affirme avoir contré une offensive ukrainienne dans la région de Zaporijia. « L’ennemi est stoppé et recule avec de lourdes pertes », a affirmé jeudi le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou.
  • La Suède a annoncé jeudi avoir achevé la formation de soldats ukrainiens à l’utilisation des cinquante chars légers CV90 donnés par Stockholm à Kiev, et affirmé qu’ils étaient « prêts pour le front ».

Retrouvez notre direct d’hier en cliquant sur ce lien.

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