L’ESSENTIEL

  • Les dirigeants prorusses de régions ukrainiennes occupées totalement ou partiellement par Moscou ont réclamé mercredi l’annexion à la Russie, au lendemain de référendums qualifiés d'« illégaux » par Kiev et ses alliés occidentaux, qui ont promis des sanctions.
  • L’Ukraine a de son côté réclamé de nouvelles livraisons d’armes occidentales pour combattre la Russie, balayant ses menaces répétées d’utiliser l’arme nucléaire pour protéger les nouveaux territoires qu’elle entend incorporer.
  • Objet de tous les soupçons après le sabotage présumé des gazoducs Nord Stream en mer Baltique, la Russie a contre-attaqué mercredi, pointant les Etats-Unis et obtenant une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, Washington dénonçant en retour une nouvelle opération de « désinformation ».
  • A VOIR

A LIRE

08h10 : La popularité de l’Otan grandit

L’importance de l’Otan en tant qu’acteur de sécurité a fait en un bond de 11 points en un an dans la perception des opinions publiques de 14 pays européens et nord-américains, selon une étude annuelle du German Marshall Fund (GMF) publiée ce jeudi.

L’Union européenne est également perçue comme importante pour la sécurité nationale des pays du continent, selon cette étude baptisée « tendances transatlantique » et conduite en juillet dans 14 pays (Canada, France, Allemagne, Italie, Lituanie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Espagne, Suède, Turquie, Royaume Uni, Etats-Unis) auprès de 1.500 personnes par pays.

78 % des personnes sondées jugent que l’Otan est « très » ou « plutôt » importante pour la sécurité de leur pays, contre 67 % en 2021. Les pays proches de la Russie et de l’Ukraine sont ceux qui y accordent beaucoup d’importance (91 % en Pologne, 88 % en Roumanie, 87 % en Lituanie), mais de hauts scores sont à relever dans des pays d’Europe occidentale, comme le Portugal (90 %), les Pays-Bas (81 %) ou l’Allemagne (80 %).

07h59 : Une quatrième fuite de Nord Stream identifiée en mer Baltique

Une quatrième fuite a été identifiée en mer Baltique au-dessus des gazoducs Nord Stream visés par un sabotage présumé, a-t-on appris jeudi auprès des gardes-côtes suédois.

«Il y a deux fuites côté suédois et deux fuites côté danois», a déclaré à l'AFP un responsable de l'autorité suédoise, précisant que les deux fuites côté suédois se trouvent «à proximité l'une de l'autre». Jusqu'ici les autorités des deux pays avaient fait état d'une fuite côté suédois et de deux fuites côté danois.

07h55 : En Finlande, la fuite de Russes craignant une frontière fermée « pour toujours »

Inquiets d’une possible fermeture de la frontière « pour toujours » après l’ordre de mobilisation de Moscou pour la guerre en Ukraine, un nombre croissant de Russes en âge de combattre fuient, via la Finlande, au poste-frontière de Vaalimaa. « Maintenant je crois que votre statut importe peu. Si vous êtes en état de servir aujourd’hui, demain vous pouvez être dans l’armée », explique Viktor Zakharov, un scientifique de 35 ans, un des rares à accepter de donner son nom complet.

Venant de Saint-Pétersbourg, lui, sa femme et leurs trois enfants viennent de franchir le check-point, où les passages de citoyens russes ont doublé depuis l’ordre de mobilisation « partielle » de Vladimir Poutine mercredi dernier. « Le sentiment de liberté n’est pas encore là, à cause des nuits sans sommeil et du temps passé à faire les valises », raconte le jeune père de famille, les traits tirés. Après une escale en Finlande chez des amis, il compte mettre le cap sur Israël.

Comme lui, ils sont désormais 7.000 à 8.000 à passer chaque jour la longue frontière terrestre d’environ 1.300 kilomètres, la plupart au passage de Vaalima, le plus au sud. Ses portiques gris sont devenus un des lieux de transit de milliers de Russes vers l’exil, comme ailleurs en Géorgie, au Kazakhstan ou en Turquie.

07h44 : Au Kazakhstan, des Russes qui ont « tout laissé » derrière eux

A la frontière entre la Russie et le Kazakhstan, en Asie centrale, les bénévoles s’organisent pour tenter d’accueillir des foules massives de Russes désorientés, qui ont « tout laissé » derrière eux pour échapper à la mobilisation. « Chaque jour, de plus en plus de personnes arrivent, nous ne savons tout simplement pas où les loger », raconte Diana Moukanaïeva, la voix cassée après des jours de bénévolat à côté d’une gare à la frontière.

Mardi, les autorités du Kazakhstan ont indiqué que 98.000 Russes avaient traversé la frontière depuis que le président Vladimir Poutine a annoncé une mobilisation « partielle » pour la guerre en Ukraine la semaine passée. Les journalistes de l’AFP ont vu d’immenses files de voitures et des groupes de Russes - principalement de jeunes hommes - traînant leurs valises vers les postes-frontières du nord du Kazakhstan.

Diana Moukanaïeva, emmitouflée dans un manteau noir surmonté du gilet rouge vif des bénévoles, assure que les habitants locaux n’ont que compréhension pour la détresse des Russes, contraints de « tout laisser derrière eux et de fuir ».

07h32 : On récapitule

Si vous n’avez pas suivi les actualités liées à l’Ukraine mercredi, vous pouvez vous replonger dedans avec notre live d’hier :

Et si vous préférez vous offrir une piqûre de rappel avec notre récap' quotidien, c’est ici :

07h24 : Apple retire le réseau social russe VKontakte de son magasin d’applications

Apple a confirmé mercredi avoir retiré les applications du réseau social russe VKontakte de son App Store, à la suite des nouvelles sanctions britanniques prises contre des organisations et personnalités russes en représailles aux scrutins d’annexion organisés dans quatre régions d’Ukraine par Moscou. Les utilisateurs de VKontakte (VK), une plateforme russe qui ressemble à Facebook, pourront continuer de se servir de leurs applications s’ils les ont déjà sur leur iPhone, mais pas en télécharger de nouvelles ni réaliser de mises à jour.

« Il va peut-être y avoir des difficultés avec les notifications et les paiements. Les spécialistes de VK y travaillent », a indiqué le réseau dans un communiqué mardi, ajoutant avoir récemment amélioré les applications pour qu’elles fonctionnent bien sans mise à jour « pendant longtemps ». Apple a expliqué que les éditeurs des services mobiles de VKontakte étaient contrôlés par des entités sanctionnées par Londres. Le groupe californien a donc bloqué les comptes de ces développeurs et leurs applications ne peuvent plus être téléchargées, quel que soit le pays.

07h18 : Les dirigeants prorusses réclament l’annexion

Les dirigeants prorusses de régions ukrainiennes occupées totalement ou partiellement par Moscou ont réclamé mercredi l’annexion à la Russie, au lendemain de référendums qualifiés d'« illégaux » par Kiev et ses alliés occidentaux, qui ont promis des sanctions. « Cher Vladimir Vladimirovitch (Poutine) (…) je vous demande d’examiner la question de l’adhésion de la République populaire de Lougansk à la Russie en tant que sujet de la Fédération de Russie », a déclaré Léonid Passetchnik, chef séparatiste de la région de Lougansk, dans l’est de l’Ukraine. Il a indiqué son intention de se rendre à Moscou, tout comme son homologue de la région voisine de Donetsk, Denis Pouchiline, pour formaliser l’annexion à la Russie.

Deux lettres similaires ont été envoyées au président russe Vladimir Poutine par les deux chefs des administrations d’occupation de Kherson et Zaporojie (sud de l’Ukraine), Vladimir Saldo et Evguéni Balitski. Le premier y invoque le droit d’autodétermination des peuples. Ces demandes interviennent au lendemain de référendums sur le sujet organisés par la Russie dans l’urgence, sur cinq jours, dans ces quatre régions qu’elle contrôle totalement ou partiellement en Ukraine.

07h12 : Bienvenue sur ce nouveau Live

Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner les dernières informations sur le conflit en Ukraine. Ce jeudi, les accusations continuent à fuser quant au responsable supposé des spectaculaires fuites qui ont touché les gazoducs Nord Stream. Mercredi, les dirigeants prorusses de régions ukrainiennes occupées totalement ou partiellement par Moscou ont réclamé l’annexion à la Russie, au lendemain de référendums qualifiés d'« illégaux » par Kiev et ses alliés occidentaux. Moscou pourrait rapidement déclarer l’annexion de ses territoires.