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Guerre en Ukraine : la Russie poursuivra ses frappes, la Croix-Rouge a rencontré des prisonniers

► Poutine promet de continuer à détruire les infrastructures énergétiques

Vladimir Poutine a promis jeudi 8 décembre de poursuivre les frappes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes. Une réplique selon lui à des attaques de Kiev notamment en Crimée, péninsule annexée dont Moscou a admis la vulnérabilité. « Oui, nous le faisons, mais qui a commencé ? », a-t-il lancé, présentant ces bombardements comme une réplique à l’explosion ayant endommagé début octobre le pont de Crimée et à d’autres attaques imputées à Kiev.

Il a aussi reproché à Kiev d’avoir « fait sauter les lignes électriques de la centrale nucléaire de Koursk », une région russe frontalière de l’Ukraine, et de « ne pas approvisionner en eau » le bastion séparatiste prorusse de Donetsk, dans l’est du pays, cible de bombardements ukrainiens meurtriers ces trois derniers jours.

« De notre côté, dès que nous nous mettons à faire quelque chose en réponse, le bruit, la clameur, le crépitement se répandent dans tout l’univers », a ironisé Vladimir Poutine. « Cela ne nous gênera pas pour remplir nos missions de combat ».

► La Croix Rouge a rencontré des prisonniers de guerre

Le Comité international de la Croix-Rouge a annoncé jeudi avoir eu accès récemment à des prisonniers de guerre ukrainiens et russes, des visites qui étaient jusque-là extrêmement limitées et sporadiques.

« La semaine dernière, le CICR a effectué une visite de deux jours auprès de prisonniers de guerre ukrainiens. Une autre visite a lieu cette semaine. Au cours de la même période, des visites ont également été effectuées auprès de prisonniers de guerre russes. D’autres visites sont prévues d’ici à la fin du mois », indique le CICR.

Les délégués ont pu évaluer les conditions de vie et le traitement dont les prisonniers font l’objet, et donner des nouvelles à leurs familles, assure encore l’organisation. Elle a aussi pu distribuer des livres, des produits d’hygiène, des couvertures et des vêtements chauds. Le CICR n’a donné aucun détail sur les conditions de vie des prisonniers.

► Les stocks d’armes européens au plus bas

La guerre en Ukraine a épuisé les stocks d’armes de l’Union européenne et montré qu’elle manque de « capacités de défense essentielles » pour se protéger en cas de conflit, a averti jeudi le chef de la diplomatie européenne, l’Espagnol Josep Borrell. « Nous manquons des capacités dont nous avons besoin pour nous défendre contre un niveau de menace plus élevé » à cause « d’années de sous-investissement », a-t-il affirmé.

« Nous sommes confrontés à des menaces réelles (…) Nous préférerions ne pas avoir à les affronter, mais elles sont là, proches et susceptibles d’empirer. Je ne veux pas être Cassandre annonçant les mauvaises nouvelles, mais c’est la réalité », a-t-il souligné.

La guerre menée par la Russie a été « un réveil brutal pour beaucoup d’entre nous », a-t-il souligné. Le soutien militaire fourni par l’UE à l’Ukraine « vient des stocks de l’armée, et tout le monde est d’accord pour dire que ces stocks ont été rapidement épuisés, parce qu’ils étaient presque vides », a-t-il déploré.

► Zelensky personnalité de l’année : le Kremlin dénonce de la « russophobie »

Le Kremlin a fustigé jeudi la « russophobie » et « l’aveuglement » du magazine américain Time, qui a désigné comme personnalités de l’année 2022 le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi que « l’esprit ukrainien » face à Moscou.

« Nous voyons que la ligne éditoriale de cette publication ne va pas au-delà du courant dominant dans toute l’Europe qui a un caractère d’absolu aveuglement, antirusse et furieusement russophobe », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Le magazine Time a, lui, estimé que Volodymyr Zelensky avait « galvanisé le monde d’une manière pas vue depuis des décennies », évoquant un choix cette année qui n’a « jamais été aussi clair ». Les responsables russes le présentent, à l’inverse, comme étant à la tête d’une clique de « nazis » ou de « drogués » et fustigent son refus de négocier avec le président russe Vladimir Poutine. Dmitri Peskov a martelé jeudi que le conflit pouvait se terminer « demain s’il (Zelensky) le souhaite ».