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Guerre en Ukraine. Le plafonnement des prix du pétrole russe en passe d'être adopté

En effet, le Kremlin a menacé de ne plus livrer de pétrole aux pays adoptant ce plafonnement. « C’est un risque », admet la même source, qui a été pris en compte dans la fixation du plafond même si le pétrole est une « source essentielle de revenus pour la Russie dont elle se priverait, donc on pense qu'elle continuera de fournir des pays tiers selon ces nouvelles modalités ».

Un neuvième paquet de sanctions dans les tuyaux

De plus, si l'écart n'est pas immense aujourd'hui, il pourra l'être demain. Avec le plafonnement, ajoute la même source, « si le Brent remonte au-delà de 100 dollars, la Russie ne pourra pas en bénéficier ». Enfin, ce prix plafonné pourra être revu à la baisse « une fois le mécanisme bien ancré ».

Cette nouvelle sanction a été prise de manière autonome par les Occidentaux, hors d'un nouveau paquet de sanctions, pour ne pas compliquer les négociations. Mais la diplomatie française assure qu'il y aura un neuvième paquet : « La France est favorable à continuer à mettre la pression sur la Russie ».

Après de longs mois de discussions, le plafonnement des prix du pétrole russe devrait être adopté par l'Union européenne ce vendredi. Toujours dans l'optique de sanctionner Moscou pour son invasion de l'Ukraine, le projet est d'imposer un plafond de 60 dollars par baril aux prix du pétrole russe vendu à des États tiers, en complément de l'embargo de l'UE qui entrera en vigueur lundi.

Alors que l'unanimité des Vingt-Sept est nécessaire sur ce dossier, la Pologne continue de jouer les trouble-fêtes. Varsovie s'est montrée très critique sur l'efficacité du plafond fixé, réclamant un prix beaucoup plus bas : des sources ont évoqué une proposition à 30 dollars le baril. Mais « on est plutôt confiant » car « un équilibre » est en passe d’être trouvé, souffle une source diplomatique française.

« Il faut que la Russie ait toujours une incitation à vendre » son pétrole

Si l'obstacle polonais est bel et bien franchi, la ligne directrice européenne devra être endossée par l’ensemble de la coalition occidentale - composée de l'UE, du G7 et de l'Australie. Objectif : que le prix plafonné du baril russe entre en vigueur lundi, pour coïncider avec le début de l'embargo sur les importations maritimes de pétrole brut russe dans l’UE (l'embargo sur le pétrole raffiné, lui, n'entrera en vigueur qu'en février prochain).

Ce plafonnement à 60 dollars du baril russe n'est pas très éloigné de son prix actuel (environ 65 dollars, contre 85 dollars pour le Brent), ce qui s'explique par plusieurs facteurs, selon la source diplomatique française. D'abord, « éviter un choc sur les marchés mondiaux des hydrocarbures que pourrait causer un retrait brutal de trop de barils de pétrole russe du marché ». « Il faut que la Russie ait toujours une incitation à vendre », indique-t-on.