France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Guerre en Ukraine : Londres déroule le tapis rouge à Volodymyr Zelensky

Un programme digne d’une visite d’État : rencontre avec le premier ministre Rishi Sunak, discours au Parlement britannique, rendez-vous avec les troupes ukrainiennes en formation et audience avec… le roi Charles III pour le président Volodymyr Zelensky.

Un déplacement gardé secret jusqu’à la dernière minute pour des raisons de sécurité et avant une visite prévue jeudi 9 février à Bruxelles où il s’adressera au parlement européen, avant de participer à un sommet des dirigeants européens. Une façon aussi pour Londres de damer le pion aux Européens.

« Le Royaume-Uni, l’un des premiers à venir en aide à l’Ukraine »

C’est la première fois que Volodymyr Zelensky quitte le territoire ukrainien depuis sa visite de quelques heures le 21 décembre à Washington. Il avait alors été reçu à la Maison-Blanche par le président Joe Biden et s’était exprimé devant le Congrès américain, dont les élus des deux chambres l’avaient ovationné.

Le président ukrainien est arrivé mercredi à midi, heure française, à l’aéroport de Londres Stansted, dans sa traditionnelle tenue kaki. Il a été accueilli par le premier ministre britannique, Rishi Sunak qu’il a aussitôt remercié : « Le Royaume-Uni a été l’un des premiers à venir en aide à l’Ukraine. Et aujourd’hui, je suis à Londres pour remercier personnellement le peuple britannique pour son soutien et le premier ministre Rishi Sunak pour son leadership », a-t-il indiqué sur Twitter, accompagnant son message d’une photo prise au côté du premier ministre à sa descente de l’avion.

L’implication de Boris Johnson

C’est son premier déplacement au Royaume-Uni depuis le début de la guerre en Ukraine. Un pays qui dès le début du conflit avec Moscou, s’était positionné aux côtés de cet État agressé par l’ours russe et avec lequel il a tissé des liens étroits grâce à la forte implication de l’ancien premier ministre Boris Johnson.

Avant d’être débarqué de Downing Street par le parti conservateur, ce dernier avait fait de la défense de l’Ukraine le point fort de sa politique étrangère. Il s’était d’ailleurs rendu plusieurs fois à Kiev, des voyages raillés par la presse de gauche, suggérant qu’il y trouvait là un dérivatif aux nombreux scandales qu’il avait déclenchés au Royaume-Uni en tant que chef de gouvernement.

Selon l’Institut Kiel pour l’économie mondiale, qui recense les aides militaires, financières et humanitaires, le Royaume-Uni était (jusqu’au 20 novembre 2022, derniers chiffres connus avant une mise à jour mi-février), le deuxième plus gros contributeur d’armes à l’Ukraine après les États-Unis. Londres a déjà dépensé 2,3 milliards de livres sterling (2,6 milliards d’euros) en assistance militaire et prévoit de continuer dans cette même voie en 2023, comme l’a annoncé Rishi Sunak. Londres a aussi imposé une série de sanctions financières à Moscou et accueilli sur son territoire plus de 100 000 réfugiés ukrainiens.

Toujours plus d’armes

Mais Volodymyr Zelensky vient surtout réclamer toujours plus d’aide militaire, d’autant que la situation sur le terrain tourne en défaveur des Ukrainiens. Et que, de l’avis des spécialistes militaires, Moscou prépare très prochainement une vaste offensive. Londres a déjà annoncé un plan prévoyant la formation par l’armée britannique des pilotes d’avions de chasse et des marins ukrainiens, dans le cadre d’un investissement à long terme et prévoit l’accélération de l’envoi d’équipements militaires à Kiev.