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Guerre en Ukraine : Macron dit à Zelensky sa « volonté d’accompagner l’Ukraine vers la victoire, la paix et l’Europe »

Volodymyr Zelensky peut compter sur le « soutien indéfectible » de ses alliés. A l’approche du premier anniversaire de l’invasion lancée par Vladimir Poutine le 24 février 2022, le président ukrainien a été accueilli mercredi soir à l’Elysée par son homologue français Emmanuel Macron, qui avait aussi convié le chancelier allemand Olaf Scholz pour un dîner tardif.

D’emblée, lors d’une conférence de presse réunissant les trois dirigeants, Emmanuel Macron a exprimé, avec Olaf Scholz, « notre solidarité, notre soutien, notre volonté, d’accompagner l’Ukraine vers la victoire, vers la paix et vers l’Europe ». Selon lui, « ce qui se joue en Ukraine engage l’avenir de l’Europe ».

Macron et Scholz temporisent sur les avions de combat

Le président français affirmant que « la Russie ne peut ni ne doit l’emporter », le dirigeant ukrainien en a profité pour réclamer que ses alliés lui livrent des avions de combat au « plus tôt », après en avoir fait autant dans la journée à Londres lors d’une tournée européenne surprise.

Devant la presse, les deux dirigeants européens ont toutefois temporisé sur la question de ces avions, nouvelle étape dans le soutien à Kiev à laquelle le Premier ministre britannique Rishi Sunak avait, un peu plus tôt, semblé ouvrir la voie avec prudence. Le moment est crucial pour l’Ukraine qui s’inquiète des succès récents de l’armée russe, épaulée par les paramilitaires du groupe Wagner et renforcée par des centaines de milliers de civils mobilisés, dans le Donbass et craint une offensive d’ampleur dans les prochaines semaines.

« Nous avons très peu de temps », a martelé Volodymyr Zelensky à l’Elysée. « Plus tôt l’Ukraine obtient de l’armement lourd de longue portée, plus tôt nos pilotes obtiennent des avions, plus vite se terminera cette agression russe et nous pourrions revenir à la paix en Europe », a-t-il ajouté lors de cette étape éclair d’un voyage tenu secret jusqu’au dernier moment.

Paris se tient « fermement » aux côtés de Kiev

A Olaf Scholz, qui n’a accepté de fournir des chars lourds qu’après une longue résistance et se montre opposé à l’envoi de chasseurs, le président ukrainien a assuré qu’il s’agissait du choix le « plus rationnel aujourd’hui ». Le chancelier s’est pour sa part borné à lui assurer que les alliés soutiendraient son pays, notamment militairement, « aussi longtemps que nécessaire ».

Emmanuel Macron a pour sa part affirmé que « le crime d’agression ne peut être toléré en aucune circonstance encore moins s’il le fait d’une puissance telle que la Russie ». Il a donc promis de poursuivre « l’effort » de « livraisons de matériel de défense ». « Nous nous tenons aux côtés de l’Ukraine, fermement », a redit le président français.

« Il n’y a pas de paix sans justice » martèle Macron

Le président français a également affirmé vouloir « bâtir la paix » sur la base du « plan en 10 points » proposé à l’automne dernier par Volodymyr Zelensky. Le processus devra notamment passer par une « conférence internationale » engageant « le maximum de partenaires ». Le locataire de l’Elysée ne compte pas par ailleurs faire l’impasse sur la justice, car sans elle « il n’y a pas de paix ». Emmanuel Macron a donc assuré à son homologue que l’Europe sera là « pour que les souffrances infligées au peuple ukrainien soient jugées, pour que les crimes de guerre dont les soldats russes se rendent coupables soient punis et pour que la mémoire des victimes soit préservée. »

Jeudi, le dirigeant ukrainien, dont c’est le deuxième déplacement à l’étranger depuis un an après les Etats-Unis en décembre, doit se rendre à Bruxelles pour un sommet de l’Union européenne. « C’est un signal fort que le président participe personnellement à cette première réunion de l’année des chefs d’État et de gouvernement de l’UE, un signal de solidarité européenne », s’est d’ailleurs félicité Olaf Scholz.