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Guerre en Ukraine. Menace nucléaire : pour Scholz, la pression internationale a fait reculer la Russie

Le risque d'un recours à l'arme nucléaire par Moscou dans le conflit en Ukraine a diminué car la communauté internationale « a tracé une ligne rouge » à la Russie, a estimé le chancelier allemand Olaf Scholz dans une interview parue ce jeudi.

« Une chose a changé pour le moment : la Russie a cessé de menacer d'utiliser des armes nucléaires », affirme le chancelier dans un entretien au groupe de médias allemands Funke et à Ouest-France. Il y voit une conséquence du fait que la communauté internationale, y compris le Chine, « a tracé une ligne rouge » à Moscou sur cette question.

« Pour l'instant, nous avons y avons mis un coup d'arrêt », a ajouté Olaf Scholz, à propos du risque d'une escalade nucléaire.

Le dirigeant allemand estime à cet égard que son récent voyage en Chine a porté ses fruits : « Lors de ma visite à Pékin, le président chinois Xi et moi avons déclaré conjointement que les armes nucléaires ne devaient pas être utilisées. Peu de temps après, les pays du G20 ont réaffirmé cette position ».

« Prêts à discuter avec la Russie »

Interrogé sur la récente polémique déclenchée par le président français Emmanuel Macron, qui a estimé qu'il faudrait donner des « garanties » à la Russie pour trouver un bon équilibre, une fois la guerre en Ukraine terminée, Olaf Scholz a reconnu qu'à terme la question de l'architecture de sécurité se poserait.

« La priorité est que la Russie mette immédiatement fin à la guerre et retire ses troupes. Il est vrai qu'il s'agit ensuite de savoir comment nous pouvons assurer la sécurité de l'Europe », a-t-il dit.

« Nous sommes bien sûr prêts à discuter avec la Russie du contrôle des armements en Europe. Nous l'avions déjà proposé avant la guerre, et cette position n'a pas changé », a-t-il ajouté.

Après plusieurs menaces de recours à l'arme nucléaire émanant de responsables russes ces derniers mois, M. Poutine a laissé entendre mercredi que Moscou n'utilisera l'arme nucléaire qu'en réponse à une attaque de ce type.

« Nous considérions les armes de destruction massive, l'arme nucléaire, comme un moyen de défense. (Y recourir) est construit autour de ce qu'on appelle la "frappe en représailles" : si on nous frappe, on frappe en réponse », a ajouté le président russe.

Il a néanmoins relevé que « la menace d'une guerre nucléaire grandit », au regard de la confrontation Russie-Occident autour de l'Ukraine, en rendant responsable les Américains et Européens.