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Marine Le Pen à l’Assemblée nationale, le 6 février 2023. LUDOVIC MARIN/AFP

CONTRE-POINT - Dans la bataille pour l’opposition, l’hypocrisie de la Nupes sert le parti de Marine Le Pen. Le débat parlementaire, lui, vit une séquence inutile et navrante.

On attendait le coup d’envoi du débat parlementaire sur la réforme des retraites. On a assisté, en guise d’ouverture, à une bataille de chiffonniers autour de l’article 122 du règlement de l’Assemblée nationale. Ne soyons pas naïfs: cette bataille de procédure n’est qu’un prétexte. Pour «bordéliser» le débat politique, comme le prétendait par un verbe choc Gérald Darmanin? Incroyable spectacle d’une séance qui a commencé par occulter la question des retraites pour se focaliser sur la place du Rassemblement national.

Il était donc question d’une motion référendaire, c’est-à-dire d’une procédure permettant de remplacer le vote au Parlement par l’organisation d’un référendum auprès de l’ensemble des Français. Un tel référendum est-il possible? Non, et chacun le sait, car il n’y a de majorité ni à l’Assemblée ni au Sénat pour le voter. Et non car, même dans ce cas, il faudrait que le président de la République le décide.

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Pourquoi alors un tel enjeu sur l’obtention de cette procédure? Pour préempter…

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