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Guillaume Tabard: «Les habiletés tactiques d’un ministre»

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Gabriel Attal visite le Service d’enquêtes judiciaires des Finances. Ivry-sur-Seine, le 9 mai 2023. BERTRAND GUAY/AFP

CONTRE-POINT - Gabriel Attal, ministre délégué aux Comptes publics, a scindé son projet de mesures contre la fraude fiscale et sociale en deux parties disinctes.

La fraude fiscale il y a trois semaines, la fraude sociale aujourd’hui. Gabriel Attal a scindé son plan en deux. C’est une habileté médiatique et une ruse politique.

Distinguer deux volets, c’est créer deux fois l’événement. S’attaquer un jour à une fraude supposée de 30 milliards d’euros, puis un autre jour à une fraude évaluée à 8 milliards, frappe plus les esprits qu’une annonce unique portant sur 38 milliards. Le ministre des Comptes publics rend ainsi service à Emmanuel Macron en même temps qu’il sert ses propres intérêts. Le 9 mai, il se réjouissait que, pour la première fois avec ses mesures sur la fraude fiscale, la réforme des retraites passait au second rang dans l’actualité. Aujourd’hui, les mesures sur la fraude sociale occultent en partie l’embrouillamini sur la PPL Liot, toujours sur les retraites. Montrer que d’autres «gros» sujets peuvent structurer le débat, c’est le vœu du chef de l’État.

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En s’emparant d’une question aussi passionnée que la fraude, Attal savait qu’il ferait…

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