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Faute de majorité absolue, le gouvernement est contraint de rabattre des députés LR. GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP

CONTRE-POINT - La bataille qu’Élisabeth Borne s’apprête à mener sur la réforme des retraites ne peut être gagnée qu’avec le soutien d’un nombre suffisant de députés LR. Loin d’être gagné.

«Nous allons bouger.» Il est significatif qu’Élisabeth Borne fasse une concession à la veille du débat parlementaire, et non pas au lendemain d’une journée de mobilisation contre sa réforme. Jeudi soir, sur France 2, la première ministre s’était expliquée, sans rien lâcher ; ce dimanche, dans le JDD, elle reprend à son compte une exigence des Républicains. La première ministre n’a pas peur de la rue - cette bataille-là a été perdue - ; mais elle a besoin de l’Hémicycle - cette bataille-là peut encore être gagnée.

Et elle ne peut être gagnée qu’avec le soutien d’un nombre suffisant de députés LR, soit près des deux tiers du groupe d’Olivier Marleix. En étendant le dispositif carrières longues à ceux qui ont commencé à 21 ans, c’est à ces 62 élus qu’Élisabeth Borne s’adresse. À lire le numéro un du parti, Éric Ciotti, dans Le Parisien, on devine que le compromis est possible. À écouter son numéro deux, Aurélien Pradié, qui dénonce la «tromperie» de la première ministre, on comprend que la…

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