Halys, après sa victoire contre De Minaur à Miami : « Me prouver que je peux battre de bons joueurs »

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« Comment avez-vous vécu ce combat de près de 3h20 ? Ç'a été dur physiquement et mentalement dans des conditions pas faciles avec le vent qui a tourné. Dur parce qu'il faut être tout le temps présent car c'est un joueur qui donne très peu de points et fait très peu de fautes. Mais j'ai réussi à rester dedans et c'était cool.

C'est la plus belle victoire de votre carrière...
Sur un Masters 1000 en plus, j'espère que ça va me faire un petit déclic mental et me prouver que je peux battre de bons joueurs. Surtout après un match comme celui-ci où ç'a été très intense, il y a eu beaucoup de retournements de situation. Le niveau de jeu était bon encore aujourd'hui. Il y a quelques petits trucs à rectifier pour le prochain tour mais c'est encourageant pour la suite de la saison.

Vous avez amélioré votre ratio dans les tie-breaks qui était de 14 perdus sur quinze avant le Challenger de Phoenix la semaine dernière. Vous êtes à 4 gagnés sur 5 depuis.
Je sais, on m'en a un peu parlé. Après, j'ai joué des bons joueurs, je n'ai pas eu de défaite contre un 500e mondial - avec tout le respect que j'ai pour lui - à cause d'un mauvais niveau de jeu. J'en ai perdu deux contre Djokovic (à Adélaïde 1), un contre Tsitsipas (à l'Open d'Australie), j'ai perdu 7-6, 6-7, 7-6 contre Greg (Barrère) qui jouait super bien à Rotterdam... Je sais que c'est une stat qui n'est pas très bonne mais bon ça ne se joue pas à grand-chose à chaque fois et ça ne m'a pas pris la tête autant que ça. Aujourd'hui j'en ai gagné deux, un au tour précédent... Si j'avais perdu le troisième, ce n'est pas là où j'aurais le plus de choses à me reprocher, ce n'est pas comme si j'avais perdu 7-1 ou 7-0. À chaque fois, c'est serré. Maintenant, c'est sûr que c'est une stat à améliorer mais je n'y ai pensé à aucun moment, je suis resté dedans et ça a tourné dans mon sens, c'est cool.

« Je prends mes chances, j'aime bien les conditions sur ce tournoi donc y a plus qu'à aller à la bagarre »

La fin de match a été une bataille de nerfs. Comment avez-vous réagi quand De Minaur a fracassé sa raquette après avoir raté sa balle de match ?
C'est toujours un peu surprenant surtout avec un joueur qui ne dit pas un mot. Après, quand on est à 6-6 au tie-break du troisième on sait que ça va se jouer sur celui qui va faire le bon choix parce qu'il ne va plus rester beaucoup de coups à taper. Il y avait du vent, je l'ai mis sous pression, je servais bien, je retournais bien donc c'était aussi compréhensible. Il a beau être 18e mondial, on est tous humains, ça prouve qu'on a tous des émotions, que lui aussi en a traversé et qu'il était défait parce qu'il s'est vu gagner mais qu'il a perdu. Même si je suis beaucoup moins bien classé que lui, ça prouve que malgré tout ces joueurs-là ont aussi le droit d'être énervés et de se rater.

Un troisième tour contre McDonald, ça paraît jouable ? 
Il a un an de plus que moi (27 ans contre 26), c'est un super joueur. Il a battu Nadal cette année en Australie. Même si c'était pas le grand Nadal il faut quand même le battre. C'est un joueur pénible, il a battu une tête de série (Berrettini, 7-6, 7-6), il est donc en confiance. Chez eux, les Américains jouent souvent bien. C'est un joueur qui est régulier depuis deux trois ans maintenant aux alentours de la 50e place mondiale, c'est sûr que c'est mieux de jouer McDonald que Medvedev mais ça restera pas un match facile. Maintenant, je prends mes chances, j'aime bien les conditions sur ce tournoi donc y a plus qu'à aller à la bagarre. Le jour de repos va me faire du bien pour récupérer et régler deux ou trois petits détails à l'entraînement avant de repartir ».