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Harcèlement scolaire : les trois numéros mis en avant dans la prochaine campagne de prévention

Gauthier Delomez 18h30, le 26 septembre 2022

Dans l'émission "La France bouge", la secrétaire d'État chargée de l'Enfance Charlotte Caubel a annoncé qu'une campagne de prévention contre le harcèlement scolaire et le harcèlement en ligne allait être lancée dès ce mercredi. Trois numéros vont être mis en place : le 30 20, le 30 18 et le 119.

Un enfant sur dix a déjà été victime de harcèlement, rappelle Charlotte Caubel, secrétaire d'État chargée de l'Enfance. Invitée de l'émission La France bouge, la magistrate a annoncé le lancement d'une campagne de prévention contre ce phénomène à l'école et en ligne dès ce mercredi. "On met en avant trois numéros de téléphone essentiels : sur le harcèlement scolaire le 30 20, sur le harcèlement numérique le 30 18 et plus généralement sur l'enfance en danger, le 119", renseigne-t-elle auprès d'Élisabeth Assayag.

La secrétaire d'État qui a succédé à Adrien Taquet explique pourquoi il a été décidé d'utiliser trois numéros différents. "Il y a une spécificité. Au sein de l'école, le harcèlement scolaire justifie que l'Éducation nationale se soit saisie de ce sujet et que les écoutants soient des professeurs ou des cadres qui accompagnent les enfants avec leur lecture des choses."

Un témoignage de harcèlement en classe de prépa-professionnelle

Charlotte Caubel poursuit : "En matière de harcèlement numérique, il y a aussi une spécificité. Les écoutants du 119, fondamentalement centrés sur l'enfance en danger, les violences, les maltraitances, n'avaient pas nécessairement toutes les compétences pour accompagner sur le harcèlement numérique, qui est un peu spécifique. Ce sont donc des métiers différents", insiste la magistrate. Les enfants qui appellent ces numéros peuvent bénéficier de l'anonymat.

Dans cette campagne, Élian Potier, président de l'association Urgence harcèlement, raconte son expérience malheureuse vécue lorsqu'il était en classe de troisième prépa-professionnelle. "J'ai subi des moqueries, des insultes dans la cour de récréation, dans les toilettes, en classe. Ça a duré pendant toute mon année. Ma mère a vu que je n'étais pas bien, que j'en devenais malade d'aller à l'école", se souvient-il dans un extrait.

Trois numéros également ouverts aux adultes

En fin de compte, ce sont les adolescents eux-mêmes qui sont les ambassadeurs de la lutte contre ce fléau. "Il n'y a pas meilleur ambassadeur pour un enfant qu'un autre enfant", remarque la secrétaire d'État. "Ils ont une grille de lecture extrêmement adaptée, ils sont à hauteur d'enfant. Donc, l'Éducation nationale a désigné des ambassadeurs et les a formés pour accompagner, repérer. C'est une solution tout à fait efficace", relate Charlotte Caubel.

S'il existe aussi la possibilité de saisir un cas de harcèlement par écrit, les trois numéros sont également ouverts aux adultes, ajoute la secrétaire d'État. "Ils ne doivent pas hésiter à appeler puisqu'ils ont droit au même processus d'anonymat. (...) J'ai eu l'occasion d'écouter le 119, et il y a des mamans, des grands-mères ou des parents qui peuvent appeler pour échanger avec les écoutants sur la réalité de ce qu'ils ont pu découvrir et la façon dont ils peuvent gérer cela."