France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

Inflation : un couple avec deux enfants doit gagner 3 744 € pour vivre décemment

En 2014, ce chiffre était de 3 284 €, selon une étude de l'Institut de recherches économiques et sociales (IRES). Il faudrait aussi 1 634 € pour une personne seule, soit 195 euros de plus qu’il y a 8 ans. 

On se pose la question depuis très longtemps et elle reste d'actualité avec le retour de l'inflation : de combien d'argent doit-on gagner pour vivre décemment aujourd'hui en France ? La réponse a longtemps été le travail de l'Onpes (Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion) qui a disparu. Mais les chiffres ont été repris par l'Ires (Institut de recherches économiques et sociales). 

2 273 € pour un retraité

En 2014, l'Onpes avait calculé qu'il fallait disposer d'un budget de 1 424 € pour une personne seule et jusqu'à 3 284 € pour un couple d’actifs avec deux enfants. En 2022, en prenant en compte les indices de prix, le revenu minimum nécessaire s'élèverait à 1 634 € pour une personne seule, soit 195 € de plus.

Aujourd'hui, il faudrait 3 744 € pour un couple avec deux enfants. Il faut aussi 1 836 € pour une personne retraitée seule et 2540 € pour un couple de retraités. Ou encore 2 273 € pour un couple sans enfant et 3 003 € pour une famille monoparentale.

Des hausses à tous les postes

Toutes ces catégories ont connu la même augmentation depuis les chiffres publiés huit ans plus tôt. Mauvaise nouvelle pour l'économiste de l'Ires qui a réalisé l'étude, Pierre Concialdi, "les budgets de référence augmentent plus vite que l’inflation". Il note aussi le poids croissant du logement dans le budget des ménages qui reste "le premier poste budgétaire" variant entre "24 à près de 40 % selon les configurations familiales". Mais d'autres postes sont aussi en nette hausse : le prix de l'énergie (+41,9 %), les tarifs d'assurance (+17,7%), le poste alimentation (plus de 20 %) ou celui des transports...  

Un tiers des ménages menacés de précarité ou de pauvreté

L'étude note qu'au regard des salaires réels des ménages "un peu plus d’un tiers d’entre eux (34 à 35 % environ) disposent de ressources salariales insuffisantes pour accéder à un niveau de vie minimum décent". En d'autres termes, plus d’un tiers des ménages sont en risque de précarité ou de pauvreté, ce qui reste la même proportion observée en 2014.

Et comme la tendance des salaires n'est pas à l'augmentation, "cette situation exacerbe les difficultés quotidiennes de vie des ménages les plus modestes qui parviennent de plus en plus difficilement à "joindre les deux bouts", conclut l'économiste.