Le champion du monde parisien de 35 ans confie sa joie et sa fierté à la radio argentine. Il regrette aussi son coup de colère après le match des Pays-Bas.
«C'était fou. Grands, petits, des gens de tous âges. Le bonheur qu'ils avaient se lisait sur leurs visages. Je suis encore ému aujourd'hui quand je revois les vidéos.» Un peu plus d'un mois après la victoire de l'Argentine sur la France, en finale de la Coupe du monde, Lionel Messi se livre dans l'émission Perros de la Calle, à la radio argentine. Interview au cours de laquelle il n'est ni question du PSG, ni de son avenir, juste de l'Albiceleste. «Nous avons reçu de nombreuses marques d'affection, de folie et cela restera toute la vie», raconte la Pulga, soulagée d'avoir enfin remporté ce sacre. «Ce jour a tout changé pour moi et pour tout le monde. Maintenant, nous pouvons dire que nous sommes champions du monde. Ce dont nous avons tant rêvé et ce dont j'ai tant rêvé dans ma carrière s'est réalisé. (…) Je me suis dit ''ça y est'', après tant de temps, tant de souffrances, beaucoup de frustration et de critiques, ma famille en a souffert encore plus que moi», raconte le joueur de 35 ans pour évoquer cette campagne victorieuse, «un mois inoubliable, indélébile qui restera à jamais».
À noter que le match le plus dur n'était pas la finale contre les Bleus, remportée aux tirs au but, mais… la victoire arrachée contre le Mexique au premier tour. «C'est le match dans lequel on a le plus souffert, celui que nous avons joué le plus mal», souligne Messi, qui n'a pas manqué d'avoir une pensée pour Diego Maradona. «J'aurais aimé qu'il me donne la Coupe ou au moins, qu'il voit tout cela, qu'il voit l'Argentine championne du monde, lui qui aimait tant l'équipe nationale. Je pense que d'en haut, son amour m'a rendu plus fort», promet le successeur de celui qu'on appelait El Pibe de Oro. Last but not least, Leo Messi est revenu sur son coup de colère contre les Pays-Bas, en quarts de finale, avec cette célébration offensive sous le nez du sélectionneur Louis van Gaal mais aussi ses invectives à l'endroit de Wout Weghorst. «Qué miras bobo ?», avait-il lancé au nouveau joueur de Manchester United («Qu'est-ce que tu regardes, abruti ?»). «Je n'aime pas ce que j'ai fait, dit-il de la célébration devant Van Gaal. Je n'aime pas ce qui s'est passé ensuite non plus. Ce sont des moments de nervosité et tout se passe très vite. (…) Je n'aime pas cette image.» Ce n'est pas l'image qui restera. Plutôt celle de Leo Messi la Coupe du monde entre les mains. À jamais dans la légende.
