France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

“Je suis fière de dire que je suis iranienne”

Opinion.

Nazanin Zaghari-Ratcliffe a passé quatre ans dans la prison d’Evin, en Iran, alors qu’elle travaillait pour la BBC. Installée à Londres depuis sa libération, en mars 2022, elle est à la fois admirative de ses concitoyennes qui se battent pour leurs droits et inquiète quant à leur sort.

Photo
Dessin de Ramsés, Cuba.

[Cet article est extrait de notre numéro spécial “Nous les femmes”, dédié à des paroles d’autrices sur la condition des femmes à travers le monde.]

Mahsa Amin, une jeune femme originaire du Kurdistan, dans le nord-ouest de l’Iran, n’avait que 22 ans quand elle est morte dans des circonstances suspectes à Téhéran. Prononcé le 16 septembre, son décès a été attribué à des lésions cérébrales reçues pendant qu’elle était détenue par la police. Elle avait apparemment été arrêtée pour avoir porté son foulard de façon “incorrecte”.

La mort de Mahsa est le dernier coup porté à ce peuple maltraité depuis si longtemps. La population lutte pour faire respecter ses droits élémentaires et le fait de prendre la vie d’une jeune femme si négligemment puis de dissimuler les faits a provoqué une vive colère dans le pays parce qu’il fait totalement écho à ce que nous vivons. Ce à quoi nous assistons en Iran est de loin la plus grande manifestation contre le hidjab de l’histoire moderne : certaines femmes se coupent les cheveux ou brûlent leur foulard pour s’opposer à la police des mœurs.

Des femmes maltraitées depuis quarante-trois ans

Mahsa est morte exactement six mois après ma libération et mon retour au Royaume-Uni. Quand j’ai retrouvé ma maison et ma famille après six ans de captivité [quatre ans de prison puis deux ans en résidence surveillée], ce fut une journée euphorique mais aussi douce-amère car je songeais à ceux qui étaient restés. Pour moi, l’injustice de la mort de Mahsa rappelle une fois de plus les conditions dans lesquelles vit la population. Il faut beaucoup de courage et de résilience pour être iranien et le rester mais aussi beaucoup de patience. Même après ce que j’ai subi ces six dernières années, je ne pourrais pas être plus fière de dire que je suis iranienne cette semaine.

Voilà quarante-trois ans que la république islamique d’Iran impose le port du voile et nie aux femmes le droit de décider de ce qu’

Nazanin Zaghari-Ratcliffe

Lire l’article original

Sur le même sujet

Source de l’article

Logo The Times (Londres)

Le plus ancien des quotidiens britanniques (1785) et le plus connu à l’étranger appartient depuis 1981 à Rupert Murdoch. Il a longtemps été le journal de référence et la voix de l’establishment. Aujourd’hui, il a un peu perdu de son influence et les mauvaises langues l’accusent de refléter les idées conservatrices de son propriétaire. The Times est passé en 2004 au format tabloïd.
Bien décidé à ne plus fournir tous ses contenus gratuitement, le quotidien britannique a inauguré en juin 2010 une formule payante qui oblige les internautes à s’abonner pour avoir accès à ses articles. Quatre mois après le lancement de l’opération, le journal publie les premiers résultats très attendus par les autres acteurs de la presse : 105 000 personnes sont devenues des clients de ses offres électroniques. Parmi elles, environ la moitié sont des abonnés réguliers aux diverses versions proposées [site Internet, iPad et Kindle]. Les autres sont des acheteurs occasionnels. Ces chiffres jugés satisfaisants par la direction du Times devraient inciter d’autres journaux à accélérer leur marche vers des accès payants.

Lire la suite

Nos services