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Jeux paralympiques: une mise en scène pour prendre date sur la route de Paris 2024

À moins de deux ans de l’événement paralympique, une journée dédiée s’installe ce samedi à Paris.

Rendez-vous. Dans l’esprit de la journée olympique inscrite dans le calendrier depuis la spectaculaire première en 2017 (90 événements avaient été organisés en région ; à Paris, des trampolines avaient été installés dans la galerie du Petit Palais ; la Concorde avait été transformée en vélodrome et un plongeoir de 17 m avait été posé sur le pont Alexandre-III), la première journée paralympique se déroulera, ce samedi, à Paris. Fruit de quatre à cinq mois de réflexion et trois jours d’installations.

«C’est la première, cela a vocation à se pérenniser. On essaie, depuis la candidature, de donner une ambition particulière aux journées olympiques, et maintenant paralympiques, pour créer des moments hors norme et de rencontres. Le symbole, c’est de mettre la dimension paralympique au cœur de la ville, dans l’un des lieux les plus iconiques de Paris, avec cette colonne qui dit quelque chose de la nécessaire révolution culturelle et sociétale. Ce serait superbe si on pouvait laisser cela comme héritage au mouvement sportif», résume Thierry Reboul, directeur exécutif de la marque, des événements et des cérémonies de Paris 2024.

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Place de la Bastille, sur 15.000 m2, plus de cent athlètes paralympiques et olympiques seront réunis pour participer à des démonstrations et des défis: l’Allemand Markus Rehm, surnommé «Blade Jumper» (para-athlétisme, triple champion paralympique de saut en longueur T64 ; qui a hissé le record à 8,66 m, à 24 cm seulement du célèbre record de Bob Beamon qui avait tenu vingt-trois ans), les membres de l’équipe de France Arnaud Assoumani (para-athlétisme), Marie-Amélie Le Fur (para-athlétisme), Sandrine Martinet (parajudo), Nelia Barbosa (paracanoë), Perle Bouge (para-aviron), Maxime Valet (escrime fauteuil), Marie Patouillet (paracyclisme), Mandy François-Elie (para-athlétisme), Alexis Hanquinquant (paratriathlon)… partageront l’affiche avec Florent Manaudou (médaillé d’or dans les bassins de Londres en 2012, d’argent à Rio de Janeiro en 2016 et de Tokyo en 2021), Romain Cannone (champion olympique d’escrime à Tokyo) ou Martin Fourcade (légende du biathlon)…

Trois terrains de jeu seront plantés pour tester une dizaine de sports paralympiques: basket fauteuil, boccia (sport de boule apparenté à la pétanque), cécifoot, escrime fauteuil, para-athlétisme, para-aviron, parabadminton, parajudo, para-tennis de table, paratriathlon, tennis fauteuil et volleyball assis. Des expériences seront également proposées: handball fauteuil, BMX fauteuil (WCMX), para-escalade, showdown, laser run…

«Toutes les initiatives paralympiques sont là pour donner un éclairage, projeter la vision qu’on a pour lutter pour l’inclusion. Cela crée un moment de civilité. Cela ne suffit pas. Derrière, cela doit générer des politiques, mais ce qu’on cherche, c’est de mettre un coup de projecteur sur des hommes et des femmes dont on parle trop peu, sur leurs difficultés du quotidien, viser une meilleure intégration dans la ville et dans la vie», souligne Thierry Reboul.

Le même logo

«Les Jeux paralympiques, c’est une occasion en or. Une opportunité formidable pour la France. Ce sont deux chapitres d’une même histoire. Ils se complètent. Ils vont nous faire vivre un été 2024 incroyable pour célébrer des athlètes d’exception et proposer des émotions au plus grand nombre. C’est la première fois que notre pays va organiser les Jeux paralympiques d’été. C’est un événement incroyable, avec 4 400 athlètes qui viendront de plus de 180 pays, des performances et des histoires de vie incroyables. C’est aussi un défi. On part d’un peu loin, c’est encore assez méconnu en France. Pour la première fois, on aura le même logo, une équipe de France qui valorise avec la même ambition les athlètes valides ou en situation de handicap, les mêmes sites de compétition pour célébrer les Jeux paralympiques: les Invalides (para-tir à l’arc), le Grand Palais (escrime fauteuil et parataekwondo), le Champ-de-Mars (parajudo et rugby fauteuil), le Château de Versailles (para-équitation)… Il y a cette volonté d’intégrer dans toutes nos actions et notre périmètre les enjeux autour des Jeux paralympiques. “Terre de Jeux”, c’est des communes qui doivent s’engager sur les paralympiques avec autant d’ambition que sur les Jeux olympiques. Et le club Paris 2024 offre des rencontres avec des sportifs paralympiques», aime répéter Tony Estanguet, le président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

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Sur la scène centrale de la place de la Bastille se succéderont également des spectacles avec l’acrobate Karim Randé, le danseur Bboy Haiper et des concerts (Myd, Chilla) pour rythmer la journée paralympique, qui, de midi à 21 heures, prendra des airs de fête.

22 équipes de 7 coureurs (sélectionnés sur Club Paris 2024 et Team Orange Running) tenteront de décrocher un dossard pour le marathon pour tous (dont le tracé, inspiré de la marche des femmes de 1789, a été révélé cette semaine). «On s’est inspirés du Palio de Sienne (une course de chevaux sur la place centrale, NDLR), les participants vont courir autour de la Bastille (6 boucles), en débordant un peu vers le pont de l’Arsenal, avec les spectateurs au milieu», indique Thierry Reboul. À 657 jours des Jeux paralympiques, Nantenin Keita résume les enjeux sportifs et sociétaux du défi paralympique: «Deux ans, pour un sportif, c’est court…»