Jimmy Gressier lors des Championnats d'Europe de 10 000 m cet été à Munich. (S. Boué/L'Équipe)
L'international français, 11e des Mondiaux sur 10 000 m cet été, sera au départ du semi-marathon de Paris, le 5 mars prochain, avec l'ambition de jouer « la gagne » dans une saison hivernale où le « plaisir » est le maître mot.
Romain Donneux mis à jour le 2 février 2023 à 11h30
ma liste
commenter
réagir
Au mois de novembre, quand nous l'avions rencontré à l'INSEP, Jimmy Gressier (25 ans) était alors en pleine reprise, après un été « très fatigant » où il avait brillé jusqu'aux Mondiaux (11e du 10 000 m), avant de s'éteindre aux Europe (4e sur la même distance).
Quatre semaines de vacances plus tard et huit de reprise, il contait, déjà allégrement, ses envies pour la suite, alors qu'il affichait encore quelques grammes en trop et des allures loin de son potentiel en séances. Pour lui, l'hiver devait se passer sur la route avec le 10 km de Valence (il y a signé son record personnel en 27'40'', le 15 janvier dernier) et au semi-marathon de Ras-Al-Khaima (18 février, Émirats arabes unis).
Quelques mois plus tard, la notion d'un « hiver plaisir » est toujours là mais le triple champion d'Europe espoirs de cross a bifurqué sur le lieu de ses débuts sur semi-marathon. « J'ai choisi le semi de Paris (5 mars), lâche-t-il. L'objectif sera la place à domicile. Ça me fait plaisir de courir en France. C'est aussi un signe de commencer ma première expérience sur le long à Paris, ma première sur marathon le sera peut-être aussi, on ne sait pas (sa montée sur marathon pas encore prévue). C'était un choix assez facile de cocher Paris pour prendre du plaisir. Respecter la période qu'on s'est donnée avec beaucoup d'entraînements et des courses au plaisir. »
Il ne sera d'ailleurs pas le seul international français au départ des 21,1 km parisiens puisque Hassan Chahdi, Florian Carvalho, Yoann Kowal, Mehdi Frère et Benjamin Choquert sont aussi annoncés pour contrer l'armada kenyane emmenée par Roncer Kipkorir (record à 59'38'') et Collins Koros (1h00''01).
Actuellement en stage au Kenya, Gressier fera d'ailleurs son retour à la compétition au 5 km de Monaco (12 février) - là où il avait battu le jeune record d'Europe de la discipline en 2020 (qu'il ne détient plus) - avant de s'aligner à l'Harmonie Mutuelle Semi de Paris et de prolonger sa saison hivernale jusqu'aux cross long des Championnats de France de cross de Carhaix (Finistère), une semaine plus tard (12 mars).
« Cette année il a compris que ne pas faire les Europe de cross serait mieux pour lui pour construire la saison différemment, analyse Adrien Taouji l'un de ses deux entraîneurs avec Arnaud Dinielle. Il aime avoir ses repères d'environnement mais pas faire toujours les mêmes compétitions. Là, il est vraiment content d'aller sur des terrains inconnus. »
« Sur la route je ne me prends pas la tête, confirme Gressier. C'est une préparation qui n'est pas traumatisante avec des kilomètres et des fartleks longs. On prend le temps de s'entraîner. Ça donne un bol d'air au niveau mental pour faire des choses dont on n'a pas l'habitude. Un 5, un 10, un semi et un cross, c'est varié, je pense qu'il y aura du plaisir ! »
publié le 2 février 2023 à 11h30
0 commentaire
Il n’y a pas encore de commentaire à cet article.
