France
This article was added by the user . TheWorldNews is not responsible for the content of the platform.

JO 2024 : Doudou et compagnie va renforcer sa production de mascottes «Phryges» en France

Alors qu'un nombre important de peluches doit être fabriqué en Chine, la manufacture bretonne de l'entreprise va augmenter ses capacités.

Un nombre plus important de «Phryges» seront finalement produites dans l'Hexagone. Ce mardi, le fabricant de peluches Doudou et compagnie a annoncé, en marge d'une visite de son usine, un renforcement de sa production de mascottes des Jeux olympiques et paralympiques 2024 dans sa manufacture de Bretagne. Un moyen pour l'industriel de «relever le défi de la réindustrialisation du jouet en peluche en France».

Jusqu'ici, Doudou et compagnie devait fabriquer 1,2 million de «Phryges» sur les deux millions de peluches attendues d'ici 2024. A minima, 200.000 mascottes devaient être produites dans la manufacture bretonne de l'entreprise, le reste sortant de l'usine chinoise de Doudou et compagnie. Les premières devaient être vendues 49,9 euros l'unité, pour une taille de 28 centimètres, quand les secondes devaient être moins chères : 26,90 euros pour le modèle 25 cm - sans le packaging - 44,90 euros pour la mascotte de 35 cm, 69,90 euros pour celle de 50 cm et 149,90 euros pour la peluche de 80 cm.

À lire aussiJO 2024 : la production des mascottes peut-elle encore être relocalisée en France ?

Les importantes cargaisons de peluches chinoises avaient toutefois suscité une polémique, alors que tous les acteurs appellent à réindustrialiser la France. «Je veux croire qu'on a encore quelques mois avant que les Jeux olympiques (JO) ne se tiennent pour être capables de corriger le sujet», avançait mi-novembre le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. «On va essayer d'avoir plus d'ambition sur la relocalisation de la production en France, on est au travail là-dessus», indiquait de son côté la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.

Doudou et Compagnie a donc souhaité répondre aux critiques, en s'appuyant sur sa manufacture bretonne pour y «fabriquer 50% de sa production de peluches Mascotte», et «augmenter ce chiffre dans le courant de l'année 2023». Les «pièces premières» seront fabriquées en Asie, et le reste du processus - la couture, le montage, le retournage, les finitions et le contrôle qualité - sera réalisé dans l'Hexagone, précise l'entreprise. «C'est 80% de la valeur ajoutée qui sera ainsi apportée en France», se félicite le fondateur, Alain Joly.

Le groupe va également investir, en triplant la taille de sa manufacture, située à La Guerche-de-Bretagne, et en «passant de 15 à 60 couturières [...] d'ici fin 2023». La production des peluches, qui va considérablement accélérer pour atteindre 1000 à 1500 pièces par jour, contre 700 prévues jusqu'ici, doit démarrer début janvier, pour une mise en vente dès «mi-janvier». En outre, le prix des peluches va être revu à la baisse de 20%, à 39,9 euros l'unité. Elles seront toujours mises en vente dans un grand nombre de points de vente, comme King jouet, La Chaise longue, Amazon ou La Grande récré. Reste à voir si les consommateurs seront prêts à payer plus cher pour ces jouets «made in France». Un «pari», selon le patron de Doudou et Compagnie.

À VOIR AUSSI - Mascottes : «C'est un message terrifiant envoyé à l'industrie française»