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L’actrice Alice Taglioni dévoile ses talents de pianiste à Mouthiers

Invité par l’association Hardièse, présidée par Manuel Ngo et dont Jean-Marie Cottet est le directeur artistique, la compagne du journaliste Laurent Delahousse, interprétera Granados mais également Piazzolla, Saint-Saëns, Debussy, Fauré, Rachmaninov, Sibelius… Juste avant de filer à Cannes, Alice Taglioni, connue notamment pour ses rôles dans Réparer les vivants et La Dernière Folie, a répondu à nos questions.

La musique, ça rend terriblement heureux.

Le piano vous accompagne depuis bien avant votre carrière cinématographique ?

Alice Taglioni. J’ai commencé très tôt, vers l’âge de 4 ou 5 ans. J’ai suivi une formation très classique au conservatoire national de Paris et j’étais en section piano-études au lycée Racine à Paris. Je n’avais pas comme objectif de devenir pianiste mais j’adorais ça, je voulais atteindre le plus haut niveau possible. C’est lié à une tradition familiale, un truc un peu tracé. Puis vers l’âge de 20 ans, j’ai eu le sentiment d’avoir fait un peu le tour de la question, ma formation classique était formidable mais pas assez complète. Je me suis inscrite dans une école de jazz. J’ai joué dans des clubs mais j’avais besoin des partitions. J’ai lâché la musique pour prendre des cours de théâtre.

Avez-vous eu le sentiment de vous exprimer autrement ?

Le piano c’est un peu comme un bouclier. Le théâtre me permettait de m’exprimer autrement, avec mon corps, ma parole. Mais le piano n’a jamais vraiment disparu, j’en ai besoin. Je voue une véritable passion au déchiffrage et j’aime composer. Pendant plusieurs années, j’ai abandonné le travail acharné, cinq heures par jour, mais pas l’instrument. Il y a deux, trois ans, j’ai eu envie de m’y remettre vraiment, de boucler la boucle. J’avais quitté le conservatoire avec un sentiment en demi-teinte. Je me suis remise au travail. J’ai alors rappelé Jean-Marie Cottet qui avait été mon professeur.

Et désormais vous jouez ensemble ?

25 ans plus tard, il était toujours là. Il m’a redonné confiance et m’a proposé de jouer à quatre mains, ce qui était une expérience nouvelle pour moi. Un moment de partage. La notoriété que j’ai acquise grâce à mon métier de comédienne, m’ouvre la possibilité de faire partie du monde de la musique. Pour en vivre, ne faire que cela, il faut atteindre un niveau d’excellence que je n’ai pas. Mais j’ai trouvé la porte pour jouer et nous avons déjà une série de concerts prévus. Il m’est arrivé de jouer au cinéma un rôle de pianiste, dans Réparer les vivants, notamment.

Vous avez trois enfants, sont-ils musiciens ?

Leur mère joue tout le temps à la maison (rires). Oui, je veux qu’ils connaissent la base, le langage de la musique. La musique, ça rend terriblement heureux. Le nombre de personnes qui disent « J’aurais tellement aimé savoir jouer d’un instrument ». En me permettant de faire du piano, ma mère et ma grand-mère m’ont fait un cadeau inestimable. J’aime profondément mon métier d’actrice mais c’est un métier parfois douloureux, on peut très vite être fragilisée. La musique répare, et à 46 ans, je suis ravie de retrouver du temps pour aller vers la musique.

Vous continuez à jouer, au cinéma, au théâtre ?

J’ai un projet de composition, de chansons, mais oui, je serai à la rentrée dans une pièce avec Alex Lutz et je dois tourner un film à l’automne.

Vous êtes déjà venue en Charente ?

Oui, pour le Festival du film francophone en 2019, pour le film Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part. Je suis également venue passer quelques jours au Domaine musical de Pétignac pour travailler deux jours au piano. J’ai le souvenir d’un moment très fort, hors du temps.

Concerts d’Alice Taglioni et Jean-Marie Cottet, ces 3 et 4 juin à 18h30 au Logis de Forge 9 route de la Garenne, Mouthiers-sur-Boëme. contact@hardiese.fr ou 0545679220 et https://www.hardiese.fr/