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L’Europe et le Royaume-Uni frappés par une vague sans précédent de grippe aviaire

Le chiffre du jour.

Les cas de grippe aviaire avaient tendance à diminuer ces dernières années, notamment en raison de la hausse globale des températures. Mais les chiffres enregistrés dans l’UE et au Royaume-Uni depuis l’automne dernier montrent une forte augmentation des cas, probablement dus à l’apparition de nouveaux variants.

L’Europe et le Royaume-Uni frappés par une vague sans précédent de grippe aviaire.
L’Europe et le Royaume-Uni frappés par une vague sans précédent de grippe aviaire. COURRIER INTERNATIONAL

L’Europe et le Royaume-Uni ont fait face depuis l’automne 2021 à une vague de grippe aviaire sans précédent, rapporte le Guardian. Le titre britannique souligne en particulier l’étendue géographique des cas, observés dans 15 pays de l’Union européenne et au Royaume-Uni : “Entre l’archipel du Svalbard [territoire norvégien de l’océan Arctique] et le sud du Portugal, près de 2 500 foyers de grippe aviaire ont été signalés dans les élevages de volailles européens depuis l’an dernier.” Au total, 47,5 millions d’oiseaux ont été abattus dans les élevages depuis un an.

Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, agence de l’Union européenne, le phénomène touche aussi bien les oiseaux d’élevage que les oiseaux sauvages. “Le virus a atteint les colonies de reproduction d’oiseaux marins sur les côtes de l’Atlantique Nord, où il fait des ravages.”

Variants extrêmement pathogènes

“Depuis quelques années, les cas de grippe aviaire diminuaient en période hivernale en raison de la hausse des températures et de l’arrêt des migrations de certaines espèces sauvages, explique le Guardian. Mais cet été, l’épidémie n’a pas faibli en Europe, notamment au Royaume-Uni, et les spécialistes redoutent que certains variants extrêmement pathogènes ne soient désormais endémiques au sein de la faune sauvage, ce qui entraînerait un risque de contamination tout au long de l’année.” De juin à septembre, le nombre de cas était cinq fois supérieur à la même période estivale en 2021.

L’épizootie semble aussi avoir traversé l’Atlantique. Les éleveurs américains et canadiens ont dû procéder à de nombreux abattages de volailles.

Certains experts craignent que la situation se dégrade encore un peu plus durant l’hiver. “La saison des migrations va commencer, et les oiseaux sauvages sont de plus en plus nombreux à passer l’hiver en Europe. Et vu la persistance du virus sur le continent, ils ont plus de risque de contracter le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) que les années précédentes”, ajoute Guilhem de Seze, chargé de l’évaluation des risques pour l’Autorité européenne de sécurité des aliments, auteur d’un rapport sur la question.

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