France
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L’intérêt des taux d’intérêt

Ca chauffe sévère dans les discrets bureaux des dirigeants des banques centrales. Tous sont poussés à imiter leurs confrères des Etats-Unis, ceux de la FED, qui multiplient les hausses des taux d’intérêt des prêts qu’ils accordent régulièrement au système bancaire de leur pays : prêts servant eux-mêmes aux banques à prêter de l’argent aux entreprises et aux particuliers. Actuellement, ces messieurs-dames sont la proie d’un drame shakespearien : pour calmer la hausse des prix, ils sont censés utiliser l’arme de la hausse des taux, mais ils savent que le remède est pervers, s’il peut aider à réduire l’inflation, en même temps, il risque de ralentir l’activité et d’augmenter le chômage.

L‘argent plus cher enrichit les prêteurs mais appauvrit les emprunteurs et de ce fait contribue à «cannibaliser» la croissance et l’emploi. Il y aurait une solution à ce dilemme, cela suppose de s’en prendre aux vrais responsables de la hausse des prix. Celle-ci est le plus souvent alimentée par la spéculation sur les biens et services et celle sur les marchés financiers et monétaires. Dès lors, on pourrait concevoir une politique de taux d’intérêts différenciés selon les emprunteurs. Les banques pourraient les moduler : les taux seraient peu élevés, proches de zéro, voire négatifs, pour les entreprises ou les particuliers qui veulent financer grâce à cet argent une activité réelle, qui entendent développer en même temps l’emploi, et ces taux seraient bien plus importants pour ceux qui entendent s’en servir pour spéculer, obtenir un argent facile et ruineux pour la société et les populations