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La Fed relève son taux d’un quart de point, entre inflation et turbulences bancaires

La Fed relève son taux d’un quart de point, entre inflation et turbulences bancaires

Photo archives AFP

publié le 22 mars 2023 à 21h01.

La banque centrale américaine (Fed) a relevé mercredi son taux d’un quart de point de pourcentage, comme attendu, toujours préoccupée par l’inflation, et malgré des turbulences sur le secteur bancaire. Le principal taux directeur de la Fed se situe désormais dans une fourchette de 4,75 à 5,00 %, au plus haut niveau depuis 2006, et l’institution prévoit des hausses supplémentaires.

La Fed a par ailleurs averti que la récente crise des banques était « susceptible […] de peser sur l’activité économique, les embauches et l’inflation ». « L’ampleur de ces effets est incertaine », a-t-elle souligné. Elle a cependant réaffirmé que « le système bancaire américain (était) solide et résilient », et que son comité de politique monétaire « rest(ait) attentif aux risques d’inflation ».

Les responsables de la Réserve fédérale anticipent majoritairement des hausses supplémentaires du taux dans les mois à venir mais évoquent plus largement, dans le communiqué, « des actions supplémentaires de raffermissement de la politique », sans mentionner les taux spécifiquement.

Difficile arbitrage

La puissante Fed se trouvait face à un difficile arbitrage : continuer à relever son principal taux directeur pour juguler la forte inflation ou marquer une pause, afin d’éviter d’aggraver les difficultés des banques. Et les anticipations avaient fait les montagnes russes ces dernières semaines, passant en quelques jours d’une forte hausse d’un demi-point de pourcentage après des propos du président de la Fed sur l’inflation, à zéro lors du déclenchement de la crise bancaire.

Les faillites des banques régionales américaines Silicon Valley Bank (SVB), Signature Bank et Silvergate ont créé une vague d’inquiétudes. Gouvernements, banques centrales et régulateurs sont intervenus en urgence pour tenter de rétablir la confiance, meilleure arme pour éviter une contagion. Mais la banque helvétique Credit Suisse, déjà en difficulté depuis des années, en a fait les frais et a été rachetée dimanche en urgence par sa compatriote UBS.

Crainte de contagion

Après deux séances de rebond en début de semaine, les Bourses européennes ont évolué mercredi autour de l’équilibre et terminé sur une tendance mitigée. Wall Street avait prudemment débuté la séance mercredi, avant de s’afficher en léger retrait.

« La pression sur les titres du secteur bancaire semble se relâcher après les actions des régulateurs pour restaurer la confiance », avait commenté mardi Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour HFE, qui n’écarte toutefois pas le risque de « crainte de nouvelles faillites et d’un risque de contagion ».