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La Guadeloupe toujours paralysée, une semaine après la tempête Fiona

Le ministre délégué chargé des outre-mer, Jean-François Carenco, a profité de sa visite éclair sur l’archipel, du 21 au 22 septembre, pour signer le tant attendu arrêté reconnaissant l’état de catastrophe naturelle. Publié le samedi 24 septembre au Journal officiel, il concerne 22 des 32 communes guadeloupéennes et devrait permettre d’indemniser au mieux les habitants sinistrés.

Si la puissance de la tempête Fiona, passée le week-end dernier sur la Guadeloupe, n’était pas des plus fortes – le vent ayant atteint 60 à 80 km/h en moyenne, avec des rafales à 120 km/h – la quantité de pluie tombée a causé d’importants dégâts.

Une semaine sans eau

La montée des eaux a emporté des ponts et des routes, détruisant au passage des tronçons entiers de canalisations. D’après le dernier communiqué du Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe, samedi 24 septembre, 49 350 usagers demeurent privés d’eau courante. Ils étaient 150 929 au lendemain du passage de la tempête.

« Cela fait une semaine que ma famille vit sans eau, témoigne Geneviève Contant, habitante de la ville du Gosier. On essaie d’économiser la vaisselle et les douches, mais des problèmes d’hygiène commencent à se poser. » Trois usines de production d’eau ont été mobilisées, afin de livrer des palettes de bouteilles d’eau aux communes sinistrées. « Au total 230 832 bouteilles ont été distribuées depuis lundi », indique la préfecture. Pour assurer la logistique de cette opération, 40 militaires de la sécurité civile sont arrivés de métropole, mercredi.

Écoles et circulation entravées

L’approvisionnement en eau étant une condition sine qua non à la réouverture des établissements scolaires, nombre d’entre eux sont contraints de rester fermés. « Jeudi après-midi, j’ai dû venir récupérer mon fils, en classe de CM1, car l’école n’avait plus d’eau », raconte Syrielle, résidente de Petit-Bourg.

D’importants problèmes de circulation se font également ressentir. Sur la commune de Basse-Terre, parmi les plus touchées de l’île, des usagers signalent mettre jusqu’à trois heures pour parcourir cinq kilomètres, indique le maire, André Atallah, qui réclame la mise en place de navettes maritimes le long de la côte.

Quatre-vingts familles ont bénéficié d’un relogement d’urgence. Pour le reste, un dispositif spécial vient d’être signé, permettant aux bailleurs de proposer un logement sur six mois aux personnes sinistrées et en situation de précarité. Afin d’assurer le paiement des loyers et l’équipement mobilier des logements, l’État et le conseil départemental mettront à disposition un fonds de 530 000 €. Enfin, des établissements de permanences psychologiques prendront en charge les Guadeloupéens qui le souhaitent.