Vu des États-Unis.
Armes lourdes, recrues : les deux camps se préparent à livrer une guerre de chars et de positions comme l’Europe n’en a plus connu depuis 1945. Sans fin en vue, déplore le “New York Times”, tant que le président russe Vladimir Poutine refusera toute issue négociée.
La guerre en Ukraine est entrée dans une nouvelle phase, plus meurtrière et catastrophique, et rien ne montre que le seul homme à pouvoir y mettre fin, Vladimir Poutine, en ait l’intention. Au bout de onze mois au cours desquels l’Ukraine a remporté à plusieurs reprises des victoires décisives contre les forces russes, récupéré une partie de son territoire et de ses villes et résisté aux bombardements destructeurs qui visent ses infrastructures, la guerre semble s’enliser.
Pourtant, les combats continuent de faire rage, en particulier pour la ville de Bakhmout, objet d’une violente bataille dans la région de Donetsk, dans l’Est. Le spectacle de frappes de missiles russes, aussi cruelles qu’apparemment aléatoires, sur des objectifs civils est devenu courant. Le 14 janvier, un missile russe a touché un immeuble d’habitation à Dnipro, dans le centre de l’Ukraine. Parmi les plus de 40 morts se trouvaient des enfants en bas âge, une femme enceinte et une danseuse de 15 ans.
L’Otan n’hésite plus à fournir des armes lourdes à l’Ukraine
Les deux camps se prépareraient désormais à une nouvelle série d’offensives acharnées, autour de la fin de l’hiver et du début du printemps. La Russie a mobilisé 300 000 nouvelles recrues pour les jeter dans la mêlée, et certaines de ses usines d’armement tournent à plein régime.
Dans le même temps, les fournisseurs d’armes occidentaux de l’Ukraine renforcent l’arsenal de Kiev avec des blindés et des systèmes antiaériens qu’ils rechignaient, il y a peu encore, à déployer face à la Russie, de peur de transformer le conflit en une guerre Est-Ouest totale.
Durant les deux derniers mois, les États-Unis ont promis des milliards de dollars de nouveaux armements et équipements, dont, pour la première fois, des véhicules de combat blindés Stryker. D’autres armes américaines sont en route pour l’Ukraine, comme le Patriot, le système américain de défense antiaérienne le plus moderne, des véhicules de combat d’infanterie Bradley, des transports
Sur le même sujet
Source de l’article
The New York Times (New York) Avec 1 600 journalistes, 35 bureaux à l’étranger, 130 prix Pulitzer et quelque 5 millions d’abonnés au total, The New York Times est de loin le premier quotidien du pays, dans lequel on peut lire “all the news that’s fit to print” (“toute l’information digne d’être publiée”).
C’est le journal de référence des États-Unis, dans la mesure où les télévisions ne considèrent qu’un sujet mérite une couverture nationale que si The New York Times l’a traité. Son édition dominicale (1,1 million d’exemplaires) est distribuée dans l’ensemble du pays – on y trouve notamment The New York Times Book Review, un supplément livres qui fait autorité, et l’inégalé New York Times Magazine. La famille Ochs-Sulzberger, qui, en 1896, a pris le contrôle de ce journal créé en 1851, est toujours à la tête du quotidien de centre gauche.
Quant à l’édition web, qui revendique plus de 3,7 millions d’abonnés en octobre 2019, elle propose tout ce que l’on peut attendre d’un service en ligne, avec en plus des dizaines de rubriques spécifiques. Les archives regroupent des articles parus depuis 1851, consultables en ligne à partir de 1981.
Nos services
