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La « viande » végétale investit l’Alsace

La start-up Umiami va produire ses steaks à base de plantes dans un ancien site de production de soupes que le groupe Unilever avait fermé il y a un an.

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Après les potages de légumes, le filet végétal… L’ancienne usine Knorr de Duppigheim (Bas-Rhin), dont la production de soupes et de sauces a été transférée 2021 sur d’autres sites du groupe Unilever, devrait accueillir au second semestre 2023 une unité de production de « viande » à base de plantes. La start-up Umiami, installée à Villebon-sur-Yvette (Essonne), prévoit d’y installer son premier centre de production, pour proposer aux marchés européen et américain des « filets de poulet d’origine végétale », pour reprendre la terminologie de l’entreprise.

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Trop grand, trop coûteux, le site alsacien de 3,7 hectares pour 14 000 m2 de bâtiments n’était pas considéré comme suffisamment rentable quand Unilever l’avait fermé en septembre 2021. Une décision qui permet à Umiami d’intégrer un outil industriel quasiment clé en main, en bénéficiant au passage d’un sacré coup d’accélérateur. La start-up récupère les bâtiments de l’ancienne usine, tous ses agréments industriels, certains de ses équipements, ainsi qu’une partie du personnel. L’ancien contrôleur de gestion du site, son responsable sécurité ou encore une assistante en ressources humaines font d’ores et déjà partie du noyau dur de la nouvelle fabrique.

Umiami prévoit par ailleurs de recruter 65 salariés en 2023, dont une partie des anciens opérateurs de production, qui seront formés au nouveau process. Duppigheim accueillera également un centre de recherche permettant d’optimiser et de dupliquer une technologie que ses fondateurs comptent exporter dans le monde entier.

Destinés à l’industrie

Martin Habfast et Tristan Maurel étaient encore étudiants quand ils se sont lancés dans la fabrication de viande végétale, début 2020. Objectif des deux jeunes ingénieurs : ne pas avoir à choisir entre consommation de viande et respect de l’environnement et des animaux. Contrairement à la plupart des procédés existants, qui débouchent sur la fabrication de produits s’apparentant à de la viande hachée (c’est en particulier le créneau du leader mondial, l’américain Beyond Meat ou des français Accro et HappyVore), les jeunes entrepreneurs veulent reproduire la texture fibreuse de la viande ou du poisson.

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La technologie leur permet de proposer des pièces entières et épaisses, constituées uniquement de protéines végétales. Les produits ainsi conçus ne sont pas destinés au marché des particuliers mais à celui de l’industrie agroalimentaire et des chaînes de restauration rapide et traditionnelle. La start-up produit aujourd’hui une centaine de tonnes par an sur son site pilote. L’industrialisation de sa technologie lui permet de viser un volume de 7 500 tonnes à fin 2023 et jusqu’à 22 000 tonnes à terme.

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