Coup d’État.
Après un second coup d’État en huit mois, les médias burkinabè guettent les débuts d’Ibrahim Traoré, jeune capitaine de 34 ans et ancien frère d’armes du président déchu Paul-Henri Sandaogo Damiba. Le nouveau chef de la junte, comme son prédécesseur, argue de l’urgence de renforcer la lutte antiterroriste. Sa prise de pouvoir s’est accompagnée de manifestations fustigeant la présence française et célébrant la Russie.
À peine la démission du président de la Transition Paul-Henri Sandaogo Damiba présentée, ce dimanche soir, à l’issue de trois jours de turbulences consécutives à l’annonce d’un coup d’État vendredi 30 septembre, le nouvel homme fort du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, s’est mis au travail.
Le site d’info Le Faso rend compte de sa visite d’une “vingtaine de minutes” auprès des secrétaires généraux des ministères dans la soirée du 2 octobre. S’excusant tout d’abord d’avoir “troublé le sommeil des Ouagavillois par [des] tirs”, il a très vite donné le ton. Il s’agit désormais de “faire en trois mois, ce qui devrait être fait en douze mois”, “d’abandonner les lourdeurs administratives” et de repérer “ceux qui dans les ministères bloquent les dossiers”. Pour lui, “l’urgence est à tous les niveaux ; de la sécurité à l’action sociale en passant par la santé”, résume Le Faso.
“Nerfs d’acier”
“Ibrahim Traoré, nouveau capitaine du navire Burkina”, affiche en une le quotidien Sidwaya. De lui, toutefois, on apprend peu de choses. C’est “un visage moins connu des Burkinabè”, écrit Sidwaya. 34 ans, capitaine de l’armée de terre, membre fondateur du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR, junte au pouvoir depuis le 24 janvier 2022) surnommé “chef de classe”, il est surtout le “tombeur de Damiba”.
“La dégradation de la situation sécuritaire, qui a justifié notre action, a été reléguée au second plan, au profit d’aventures politiques malheureuses. Loin d
Agnès Faivre
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