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Le décès de Dominique Lapierre, «un crève-cœur» pour ses amis indiens

Dans l'État indien du Bengale-Occidental, l’écrivain philanthrope amoureux de l'Inde, était érigé au rang d'idole.

Le décès de l'écrivain français Dominique Lapierre, à l'âge de 91 ans, est «un crève-cœur», ont déclaré lundi à l'AFP des amis indiens de ce passionné de l'Inde, auteur du best-seller La Cité de la joie. «(Dimanche) j'ai reçu un appel téléphonique de l'épouse de Dominique Lapierre qui m'a annoncé son décès», a déclaré par téléphone à l'AFP frère Gaston qui a inspiré l'un des héros de La Cité de la joie. Le roman écrit avec l'Américain Larry Collins, paru en 1985 s'est vendu à des millions d'exemplaires et a fait l'objet d'un film, réalisé par Roland Joffé, en 1992.

«Je le connaissais depuis plus de 35 ans. Il m'a rendu visite à maintes reprises quand il venait à Calcutta», a ajouté le vieux prêtre catholique d'origine suisse, naturalisé indien. Fondateur d'une organisation caritative à Howrah, ville faisant face à Calcutta, de l'autre côté du fleuve Hoogly, frère Gaston se souvient de «Dominique Lapierre traversant les allées de la pauvreté et de la détresse à Pilkhana (...) lors de ses travaux préparatoires de La Cité de la joie”. On l'appelait le saint silencieux du bidonville de Pilkhana», a-t-il ajouté.

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C'est le frère Gaston qui a prévenu Abdul Wohab, directeur d'une organisation caritative près de Calcutta, du décès de leur ami commun. «Nous sommes sous le choc depuis la nouvelle du décès de Dominique Lapierre», a déclaré par téléphone à l'AFP le directeur de la Southern Health Improvement Society, «c'est un crève-cœur».

Selon lui, l'écrivain s'était rendu plus «de 35 fois dans les îles des Sunderbans, dans l'État indien du Bengale occidental (est), et a travaillé en silence et avec une grande humilité pour des millions de personnes de la région depuis 1986». «Nous pourrions dire qu'il accomplissait humblement l'œuvre de Dieu», a-t-il poursuivi, «Lapierre a fait don de la majeure partie de ses droits d'auteur de La Cité de la joie pour soutenir le travail humanitaire dans les Sunderbans».

La veuve de l'écrivain Dominique Conchon-Lapierre avait confié dimanche au quotidien régional français Var-Matin, que son époux était «mort de vieillesse» et qu'elle était désormais «en paix et sereine depuis que Dominique ne souffre plus».

En 2005, l'auteur se félicitait du fait que, grâce à ses droits d'auteur, des dons de lecteurs et les gains de conférences prononcées dans le monde entier, son action humanitaire «avait permis de guérir en 24 ans un million de tuberculeux, soigner 9000 enfants lépreux, construire 540 puits d'eau potable et armer quatre bateaux hôpitaux sur le delta du Gange en Inde».