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DÉCRYPTAGE - Refusant de baisser les taxes sur les produits pétroliers et la TVA sur les produits alimentaires pour ne pas grever les comptes de l’État, le gouvernement est tenté par la privatisation forcée du «quoi qu’il en coûte».
«Les superprofits, je ne sais pas ce que c’est», assurait Bruno Le Maire à l’université d’été du Medef, en rejetant la taxe proposée par la Nupes. C’était il y a un an, y a un siècle, y a une éternité. En cette rentrée 2023, le ton a changé. Le président de la République fustige désormais les «marges abusives». Dans son intervention télévisée, dimanche soir, il a délivré une série de coups de boutoir destinés à faire plier les géants de la grande distribution, de l’industrie agroalimentaire et du raffinage.
Certes, la dérogation à l’interdiction de revente à perte ne sera pas au menu du projet de loi anti-inflation présenté mercredi au Conseil des ministres. Le chef de l’État a tiré les enseignements de la bronca déclenchée, il y a dix jours, par le projet d’Élisabeth Borne, une idée pourtant validée par l’Élysée. Mais Emmanuel Macron est loin, très loin, d’avoir lâché l’affaire. «La menace de baisser le seuil de vente à perte a été brandie, a-t-il drôlement lâché. Elle ne sera pas dans…
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