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Le jeu « Antifa » retiré des ventes, la Fnac cède à l’extrême droite

Cancel culture à l’extrême droite. Ce week-end, une polémique est née sur le réseau social Twitter s’agissant de la vente d’un jeu de société intitulé « Antifa » sur le site en ligne de la Fnac. Et le premier à avoir dégainé n’est autre que Grégoire De Fournas… le député RN suspendu deux semaines pour avoir lancé « qu’il retourne en Afrique » en plein hémicycle à l’Assemblée nationale jeudi 3 novembre, lors d’une intervention du député Carlos Martens Bilongo. L’élu est revenu dans la lumière en s’interrogeant dans un tweet : « La Fnac, vous n’avez pas honte ? ». Le jeu promouvrait, selon lui, la violence à l’encontre des CRS, ou inciterait au tabassage « d’un militant de droite ». Lui emboîtant le pas, le syndicat des commissaires de police nationale (SCPN) a renchéri : « Fnac un commentaire pour ainsi mettre en avant les antifas, qui cassent, incendient et agressent dans les manifestations ? ». Tous en chœur ont exigé que le jeu ne soit plus disponible.

La Fnac décide de retirer le jeu de son site web

Face à cette levée de boucliers, la Fnac a rapidement réagi, en retirant le jeu de son catalogue en ligne, le soir même. « Nous comprenons que la commercialisation de ce jeu ait pu heurter certains de nos publics », a affirmé l’enseigne, sur Twitter. Mais vu de plus près, on est loin de l’image dépeinte par ces pourfendeurs. D’ailleurs, lors de la sortie du jeu le 10 novembre dernier, le média de la Fnac « L’éclaireur » l’avait, lui-même, recommandé. Depuis, la critique a mystérieusement disparu du site.

[inscriptions nl]

Créé de toutes pièces par le site antifasciste « La Horde », ce jeu propose à ses joueurs de faire vivre un groupe antifasciste fictif. L’objectif : incarner un ou une militant(e) antifasciste et coopérer pour monter et faire prospérer un groupe d’activistes. Rien de dramatique donc.

Derrière ce retrait, une bataille culturelle à l’œuvre

Au-delà de cette polémique montée en épingle sur les réseaux sociaux, le retrait du jeu « Antifa » pose question. Comment une entreprise peut-elle céder, si facilement, à la censure ? Si le jeu appelait réellement à la violence, il n’aurait jamais été commercialisé. « L’extrême droite a-t-elle à vos yeux plus de poids parce qu’elle est plus agressive et hurle plus fort ? », s’indigne le collectif citoyen Sleeping Giants sur Twitter, en s’adressant à l’enseigne. « Deux poids de mesure… En faveur des fachos », a quant à elle dénoncé cette militante féministe, avant de subir un raid de la fachosphère.

La @Fnac, deux poids deux mesures... en faveur des fachos.
Perso, je pars sur un boycott de vos magasins et services, et je vais bien faire circuler l'info autour de moi. 🚮🚮🚮 pic.twitter.com/LJkqlP3VGF

— Elise @eliserodarde@piaille.fr (@MamanRodarde) November 27, 2022

De nombreux internautes ont également questionné ce deux poids de mesure de la Fnac. « Mein Kampf » d’Adolf Hitler ou bien « Le grand remplacement » de Renaud Camus sont ainsi commercialisés par l’enseigne. Des ouvrages, ont rappelé nombre de voix, qui inspirent des terroristes, à l’image de Brenton Tarrant, auteur des attentats de Christchurch le 15 mars 2019 contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande, faisant 51 morts. Un appel au boycott de la Fnac a été lancé par des internautes lundi 28 novembre, en réaction à cette censure.