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Le musicien russe voulait «détruire l'économie allemande» ; il est interdit de concert à Dortmund

Au total, quatre membres de l'ensemble MusicAeterna ont été écartés pour leurs déclarations pro-russes. Avec l'accord de Teodor Currentzis, leur chef.

Quatre musiciens de l'orchestre MusicAeterna, dirigé par Teodor Currentzis, ont été priés de ne pas monter sur scène à Dortmund en Allemagne. Le chef d'orchestre a dû se passer d'eux pour donner le Requiem de Giuseppe Verdi. En cause : leur attitude ouvertement pro-russe dans le conflit qui oppose Moscou à Kiev.

Sur les réseaux sociaux, un ténor de la formation musicale a posté une vidéo, en soutien aux troupes de Vladimir Poutine envoyées sur le front ukrainien, dans laquelle il chante une chanson nationaliste. À ce post s'ajoutent des messages de soutien au groupe paramilitaire Wagner. Deux autres musiciens ont fleuri leurs comptes aux couleurs de la Russie. Un dernier se filme en train de pousser le chauffage à fond en expliquant qu'il participe à la «destruction de l'économie allemande» .

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Découvrant ces messages, le directeur de la Konzerthaus de Dortmund, Raphael von Hoensbroech, a choisi de mettre à l'écart ces quatre musiciens. «Nous avons toujours dit que quiconque se prononce clairement en faveur de la guerre ou du Kremlin ne peut pas monter sur scène avec nous», a-t-il déclaré dans un communiqué, en soulignant que cette décision a été prise «en accord» avec Teodor Currentzis, le chef de la formation.

L'orchestre MusicAeterna avait déjà été retiré des programmations à Munich, Stuttgart et Cologne. Il est reproché à l'orchestre et à son chef de ne pas avoir pris position contre l'intervention militaire en Ukraine. Une autre raison a été invoquée : la formation musicale est subventionnée par une banque et un groupe industriel proches du Kremlin.

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À Dortmund, le Konzerthaus a choisi une solution moins radical en maintenant le concert mais en écartant les plus véhéments supporteurs de Vladimir Poutine. «Nous ne pouvons pas demander à chaque artiste de devenir un martyr. Nous savons très bien que s'il prenait position contre la guerre et le pouvoir russe, il serait salué comme un héros dans le reste de l'Europe, mais devrait en payer le prix en Russie», a expliqué Raphael von Hoensbroech. Il a également rappelé que le concert était programmé avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février.